Les PME exportatrices considèrent l'Europe comme un tremplin
Une étude d'OpinionWay pour Altares, rendue publique mardi 25 novembre, donne la perception qu'ont les PME exportatrices de l'Europe et du grand export.
Je m'abonneUne étude d'OpinionWay pour Altares (spécialiste de la connaissance interentreprises), rendue publique mardi 25 novembre, donne la perception qu'ont les PME exportatrices de l'Europe et du grand export. Il en ressort que les PME exportatrices considèrent à l'évidence l'Europe comme un tremplin et se sentent en sécurité pour exporter sur le marché de l'UE. Parallèlement, si le grand export est perçu par la plupart comme un marché plus contraignant et présentant de plus grands risques financiers, il est aussi un objectif affirmé, offrant des perspectives nouvelles de développement.
Menée auprès d'un échantillon représentatif de 330 PME françaises qui ont une activité suivie à l'international, cette enquête confirme très largement la satisfaction qu'ont les PME de leur expérience à l'export (89 %), tendance déjà constatée lors de l'enquête menée en 2007 à l'occasion du 19e salon Avenir export. Cependant, à l'heure où la France assure la présidence de l'Union européenne, peut-on considérer que l'Europe permet aux entreprises françaises de réussir leur mondialisation ou au contraire restreint-elle leur développement hors de ses frontières ? L'enquête apporte sur ces points des éclairages nouveaux.
Premièrement, le marché européen rassure les PME exportatrices. Les relations commerciales y sont faciles pour 78 % d'entre elles et la règlementation simple (64 %). Près des trois quart considèrent que l'Europe des 27 offre un cadre sécurisant pour exporter (73 %). L'éloignement géographique n'est pas vu comme un problème (71 %), ni le transport et la logistique (66 %), ni même les formalités de douane (71 %). Pour la majorité (52 %), les cultures des différents pays de l'UE sont proches. Seules 12 % pensent qu'elles ne sont pas du tout similaires.
Ensuite, si les PME exportatrices sont majoritairement actives sur l'UE (94 %), la plupart d'entre elles sont déjà présentes sur le grand export (70 %). Pour 73 % des PME exportatrices, le fait d'être une société européenne n'est pas un frein pour exporter ses produits ou services hors de l'Europe. Et moins d'une sur deux (41 %) pense que l'UE est un passage obligé. Seules 8 % des PME interrogées considèrent qu'il faut exporter en premier lieu vers l'UE avant d'étendre sa couverture géographique. Ainsi, le marché européen est perçu comme un tremplin naturel, mais le grand export est aussi un objectif affirmé. En outre, le grand export offre des opportunités de croissances nouvelles mais nécessite d'en maîtriser les risques. Les différences culturelles y sont beaucoup plus marquées pour 64 % des PME interrogées, soit cinq fois plus que pour les pays de l'UE. Les formalités douanières sont, pour 45 % d'entre elles, beaucoup plus contraignantes que celles ayant cours à l'intérieur de l'Europe. Plus de la moitié (51 %) considère que le risque financier en dehors de l'Europe des 27 est élevé. Elles ne sont que 32 % à trouver ce risque faible, contre 49 % sur la zone UE. Ajoutons à cela que les PME exportatrices sont majoritairement très satisfaites de leur expérience à l'international. Leur satisfaction est d'abord corrélée au résultat commercial de leur activité à l'export (54 %). En moyenne, 30 % de leur chiffre d'affaires en est isssu. Ces résultats, et le potentiel qu'ils offrent, suscitent une approche optimiste et très volontariste des PME concernant l'export : 75 % d'entre elles comptent accroître cette partie de leur activité et même fortement pour plus d'un tiers (36 %). Elles prévoient que la part de leur CA à l'export augmentera en moyenne de 5 % d'ici 2010. Enfin, afin de réussir à l'export, les PME exportatrices préconisent trois démarches préalables, semblables à celles révélées dans les enquêtes de 2006 et 2007 : tout d'abord, réaliser une solide étude de marché, puis identifier les clients et fournisseurs locaux, et enfin, vérifier la solvabilité des clients potentiels. « L'export est une formidable source de croissance pour les PME françaises. La satisfaction qu'elles ont de leur expérience en Europe et au-delà, est très positive, même si les contraintes sont à l'évidence plus fortes lorsqu'il s'agit du grand export », déclare Thierry Asmar, directeur général d'Altares. « De plus, les PME exportatrices sont très pragmatiques et savent bien que les principales problématiques sont l'identification des partenaires et la gestion du risque. Ces points demeurent très présents année après année dans leurs retours d'expérience ; s'en prémunir permet à ces entreprises d'envisager de nouvelles activités à l'export. »