[Édito] Start-up, marque ou crève !
Par la vague de solidarité qu'elle a su solliciter, en décembre dernier, la start-up Big Moustache a prouvé la nécessité impérieuse qu'a toute entreprise à fédérer, autour d'elle, une communauté. Une communauté qui, une fois mobilisée, pourra vous sortir de la plus mauvaise passe...
Je m'abonneElle est sauvée, tirée d'affaire, la tête hors de l'eau. Et pourtant, rien n'était gagné pour la start-up Big Moustache. Lâche par sa banque, abandonné par ses investisseurs, asphyxié par son manque de liquidité, tout était même presque perdu. Mais ça, c'était avant. Avant le cri du coeur et de désespoir de son fondateur sur LinkedIn, avant la viralité, avant les réseaux sociaux. Car, comme l'a constaté Nicolas Gueugnier, devant son ordinateur, on est souvent bien moins seul qu'on ne le croit. En quelques heures, le post est relayé, tweeté, partagé. La presse, dont Chef d'Entreprise, s'empare de cette aventure, pour le moins "médiagénique". Et en quelques jours, plus de 2000 commandes effectuées en ligne permettent de dégager les 36000 euros de chiffre d'affaires cruciaux à la suite de l'aventure du barbier.
Loin d'être un épiphénomène, cette expérience pourrait, au contraire, se hisser au rang de jurisprudence. Déjà, car elle prouve, à ceux qui en doutaient encore, la puissance incroyable des réseaux sociaux, leur capacité à faire autant qu'à défaire. Elle montre ensuite la force, et donc l'énorme avantage concurrentiel, qu'ont ces entreprises capables de fédérer et de mobiliser leur communauté. C'est même là que tout se joue. Et ce quelle que soit la taille ou le secteur de votre structure.
Mais du souhait à cette réalité, le chemin à parcourir est long et laborieux. Car bénéficier de l'appui de sa communauté, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et la pauvreté, n'est que le point d'orgue d'une stratégie savamment orchestrée. Et qui nécessite d'avoir repensé sa stratégie marketing, revu sa communication, et même d'avoir éliminé de ses process la verticalité au profit de la transversalité et du collaboratif... Autant de chantiers à mener sans plus tarder et qui pourraient bien être impulsés par un hackathon, soit 48 heures de réflexion... et d'action!
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