Cotisation vieillesse : la CGPME estime que le gouvernement empêche le débat
Pour la CGPME, il est regrettable qu'un débat ne puisse, pour cause de trêve estivale, s'engager sur le relèvement des cotisations vieillesse souhaité par François Fillon.
Je m'abonne“Le Premier ministre a émis le souhait de relever les cotisations vieillesse, à prélèvements constants, grâce à la diminution parallèle des cotisations d'assurance-chômage tout en réaffectant des recettes de la branche famille au redressement de la branche vieillesse”, rappelle la CGPME dans un communiqué. Or, selon l'organisation, il est regrettable “qu'un débat ne puisse, pour cause de trêve estivale, s'engager sur un sujet qui aurait mérité, pour le moins, un échange avec les partenaires sociaux. La Confédération aurait eu l'occasion de rappeler son opposition à l'étatisation rampante du système d'assurance-chômage qu'elle avait fait valoir, à juste titre semble t-il, lors du rapprochement ANPE/Unedic”.
La CGPME estime également qu'il est “inquiétant de constater que l'État, du fait de son impéritie, reconnaisse avoir atteint la limite supportable des prélèvements sur les entreprises”. Elle considère que “s'attaquer aux régimes sociaux gérés par les partenaires sociaux, en se basant sur des scenarii économiques optimistes, revient à remplir le tonneau des Danaïdes, en faisant porter à d'autres le poids de décisions politiques.” En matière sociale aussi, “de véritables réformes structurelles, allant au-delà du simple principe des vases communicants, sont aujourd'hui nécessaires”, conclut la CGPME.