Commande publique : en 2010, les PME n'ont capté que 27 % des marchés en valeur
Le poids des PME dans les marchés publics reste stable en 2010, selon l'OEAP, avec 27 % des marchés en valeur et 60 % en volume. Si elles s'imposent dans l'univers des travaux, c'est moins le cas dans le secteur des fournitures et sur les marchés importants et de longue durée.
Je m'abonne60 %. Telle est la part des marchés publics (hors sous-traitance) attribuée en volume aux PME en 2010, selon le recensement 2010 des marchés publics effectué par l’Observatoire économique de l’achat public (OEAP) dévoilé le 13 décembre 2011. Toutefois, en termes de montant, la part des PME est bien plus réduite, ne représentant que 27 % des 67 milliards d’euros d’achats réalisés par le secteur la même année (38 % pour les collectivités territoriales et 17 % pour l’État). Un poids, en volume comme en valeur, globalement stable par rapport à 2009 (respectivement 62 % et 28 %).
Ainsi, le poids des PME dans les marchés publics apparaît encore en 2010 en deçà de celui qu’elles occupent dans l’économie française, équivalant à 46 %. Les collectivités territoriales et établissements publics locaux font davantage appel aux PME que l’État (61 % contre 46 %), même si l’on note en 2010 une réduction de l’écart par rapport aux années précédentes. En effet, la part des PME dans les commandes de l'État a augmenté en nombre et en montant (respectivement + 3 points et + 1 point), alors qu'elle a diminué auprès des collectivités (respectivement – 4 et – 5 points).
En nombre, les PME sont assez bien positionnées sur l’ensemble des domaines, notamment sur les marchés de travaux (56 % pour les marchés de l’État et 73 % pour ceux des collectivités). Notons que les PME sont relativement moins bien représentées dans les marchés de fournitures, ceux de plus fort montant et ceux aux durées les plus longues.
Rappelons que pas moins de 102 246 marchés publics ont été notifiés en 2010. Ces chiffres sont en diminution par rapport à 2009, à la fois parce qu’il y a moins de marchés d’équipement d’un montant exceptionnel pour les acheteurs de l’État, mais aussi en raison d’une conjoncture déprimée. Toutefois, à périmètre constant, les chiffres sont revenus à des niveaux comparables à 2008.