DossierFintech française, la mue est en cours
3 - Le marché se "concentre": de nombreux groupes bancaires font main basse sur les start-up
Si le marché est loin d'être mûr, les mastodontes du secteur, eux, ne s'y trompent pas et rachètent des start up du secteur fintech.
Le groupe BPCE a, en quelques mois, fait l'acquisition de Lepotcommun.fr, d'E-cotiz, de Depopass, de Fidor Bank, de PayPlug, et dernièrement de Dalenys.
De même en juin 2017, la Banque Postale s'est offert la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank & Co.
Quant au Crédit Mutuel Arkéa, il a pris, en juillet, une participation majoritaire dans Pumpkin, start-up spécialiste du transfert d'argent entre particuliers.
" Ces rachats ne sont pas choquants, commente Guillaume Bonneton, partner du bureau parisien de GP Bullhound. Il y a toujours des start-up qui arrivent à passer entre les mailles du filet et qui trouvent les ressources nécessaires pour préserver leur indépendance et garantir leur croissance. En revanche, face à la multiplication des acteurs, une concentration va nécessairement s'opérer, via des rachats mais aussi des fermetures. "
Cédric Teissier (Finexkap/France Fintech), pour sa part, dénonce " l'approche dominatrice des banques. C'est un frein à la création de valeur capitalistique, à l'émergence d'innovations et de licornes. D'autant que cette stratégie de M&A proactive n'est pas près de s'arrêter. En parallèle, même si l'investissement dans la fintech française n'est pas en soi problématique, les montants levés sont insuffisants pour atteindre une taille critique ".