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Publié par Julien Ruffet le | Mis à jour le

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Vous lancez BlaBlaCar Daily fin avril 2021 pour proposer des petits trajets du quotidien. Quel est le dessein ?

Notre vision est de tout connecter sur la route et le rail entre 50 et 600 kilomètres. Maintenant nous attaquons les trajets plus courts (20 à 50 kilomètres), et surtout entre le domicile et le travail dans les zones peu desservies par les transports en commun. L'idée de BlaBlaCar Daily est d'aller chercher de grandes fréquences d'utilisation.

Nous voulons faire entrer le covoiturage dans ce segment qui est un énorme trou dans le secteur du transport. Il n'y a pas d'alternative dans ces zones où la voiture est reine. Il faut donc essayer de la partager.

Vous réduisez votre cercle de compétence à 20 kilomètres. Envisagez-vous d'aller encore plus loin sur des trajets plus courts ?

Pour les petits déplacements, nous avons lancé BlaBlaRide en mai 2020. C'est une offre de trottinette électrique en libre-service. Elle est le fruit d'une collaboration avec la société suédoise Voi Technology. Mais ceci est expérimental car contrairement à BlaBlaCar Daily où nous sommes seuls et pouvons inventer de nouveaux usages, le marché de la micro-mobilité compte beaucoup plus d'acteurs.

Cette démarche vise à avoir des partenaires pour le dernier kilomètre. C'est-à-dire accompagner un client qui sort d'un BlaBlaCar de son lieu de dépose à sa destination finale. Bien souvent, ces trajets ne dépassent pas les 3 kilomètres et dans ce cas, les vélos, scooters et trottinettes peuvent être des solutions.

Uber a l'ambition inverse d'agrandir son cercle de mobilité en matière de distance. Si BlaBlaCar réduit le sien, ne deviendrez-vous pas concurrents ?

Peut-être un jour... Je fais attention à cela, car on l'entend depuis 6 ou 7 ans. Uber est spécialisé sur les trajets de moins de 20 kilomètres, nous sommes sur plus. Une chose est sûre, nous ne connaissons pas leurs ambitions futures, ils pourraient s'intéresser à la longue distance. Mais actuellement Uber se développe davantage sur la livraison alimentaire. Ils semblent vouloir devenir les rois de la ville tant dans la mobilité que dans la livraison alimentaire.

Après il faut garder en tête qu'ils peuvent devenir des concurrents. Mais dans ce secteur, les grandes sociétés technos peuvent toujours en devenir.

Nos ambitions se séparent sur un point : nous ne voulons pas être le leader en ville. Par contre, nous voulons être le numéro un de la réservation de bus et de covoiturage.

Repères

Paris (75)

Nicolas Brusson, 43 ans, cofondateur et CEO

SA > Création en septembre 2006 > Entre 650 et 700 salariés

CA 2020 : NC

 
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Je suis journaliste pour Be a Boss depuis 2020. J'aime y découvrir des parcours et des profils divers et variés. Ainsi, j'anime [...]...

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