Plus du quart des Français désireux d'entreprendre
En hausse de trois points, la part des Français désirant créer, reprendre une entreprise ou se mettre à son compte atteint 28%. Un record pour la France, même si la plupart de ses voisins européens affiche un pourcentage plus élevé.
Je m'abonne 28%. C'est le pourcentage de Français aspirant à la création/reprise d'entreprise et au travail indépendant. Il s'agit du résultat de l'enquête OpinionWay menée auprès de cinq pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Pologne) par l'Union des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants et rendue publique mardi 29 janvier 2019 à l'occasion du 26ème Salon des Entrepreneurs de Paris.
Une hausse significative, pourtant modeste en comparaison du taux affiché par d'autres pays européens, comme notamment la Pologne (43%) ou l'Espagne (38%). A titre d'exemple, la France compte ainsi 7,5 millions d'entrepreneurs potentiels (rapporté à sa population en âge de créer) contre 16 millions en Grande-Bretagne.
Ce n'est pas forcément étonnant. Historiquement, la France est un pays où l'entrepreneuriat n'était pas valorisé. Ce pourcentage permet néanmoins de souligner une dynamique positive quant à la vision de la création de l'entreprise et du travail indépendant. Il illustre ainsi une certaine volonté et ambition des Français vis-à-vis de l'entrepreneuriat.
Ainsi, la vision de l'entrepreneuriat, et de la carrière qu'elle offre, évolue de manière positive. Cela peut s'expliquer par un changement de la vision politique qui valorise beaucoup plus les entrepreneurs, le développement de branches dédiées dans les écoles de commerce ou encore même la vision de l'Éducation Nationale qui met l'accent sur l'esprit d'entreprendre. En témoigne Emmanuel Macron qui parlait pour la France d'une "start-up nation".
Reste que les principales difficultés du travail indépendant et de l'autoentrepreneuriat sont, pour les européens à 57%, une moindre couverture sociale (droit au chômage, indemnités maladie, accident du travail, etc.), avant la difficulté à trouver des financements (45%), la gestion complexe des procédures administratives (40%).