G20 YEA : les recommandations des jeunes entrepreneurs français aux chefs d'État
Tandis que le G20 des jeunes entrepreneurs (G20YEA) s'est déroulé à Buenos Aires du 19 au 21 septembre 2018, la délégation française dévoile ses recommandations en matières d'éducation, de mobilité et de fiscalité aux chefs d'État et de gouvernement du G20.
Je m'abonne1. Éducation de qualité
La qualité de l'initiative entrepreneuriale dans une économie de la connaissance est dans une large mesure déterminée par la qualité, l'inclusion et l'accessibilité de l'éducation.
En conséquence, nous appelons les gouvernements du G20 à mettre en oeuvre les politiques d'éducation suivantes :
- Promouvoir des approches par projet dans l' enseignement qui favoriseront la liberté intellectuelle et l'initiative et développeront des compétences et aptitudes importantes telles que la pensée critique, la créativité, la résolution de problèmes, la gestion de la complexité, le travail en équipe et la communication avec les autres;
- Renforcer la relation entre l'éducation et la Recherche & le Développement (R&D) des entreprises et des organisations grâce à la recherche appliquée avec les étudiants, à la participation conjointe de professeurs et d'étudiants à des projets d'entreprise et à la création de réseaux professionnels d'entrepreneurs, d'experts, d'éducateurs et d'étudiants;
- Favoriser une culture de coopération et de confiance en augmentant les connaissances et les compétences professionnelles des élèves ayant des valeurs culturelles et des compétences éthiques plus larges, acquises par l'étude des sciences humaines et l'interaction avec des personnes expérimentées dans divers contextes éducatifs et sociaux;
- Assurer l'acquisition d'innovations et de compétences entrepreneuriales par la promotion d'une culture entrepreneuriale à tous les niveaux du système éducatif, le développement de programmes d'entreprise standardisés (outils hors ligne et en ligne), des incitations ciblées pour la coopération entre le soutien à la création de réseaux commerciaux et sociaux spécialisés (locaux et internationaux) d'entrepreneurs, d'étudiants, de professionnels et d'éducateurs;
- Étendre les systèmes d'apprentissage dans les lieux de travail tels que les stages, les apprentissages / stages en entreprise et la formation professionnelle, aux projets de recherche appliquée et de doctorat et aux incitations spéciales pour encourager l'engagement des PME.
2. Mobilité internationale
Une économie mondiale en pleine croissance exige la libre mobilité de ses principaux créateurs d'emplois que sont les entrepreneurs. L'alliance du G20 des Jeunes Entrepreneurs réitère son appel aux gouvernements à établir un programme de visas pour jeunes entrepreneurs à l'échelle du G20 qui fournirait des visas à entrées multiples et une simplification administrative.
- Développer un processus d'évaluation intelligent d'obtention de visa rédigé par des professionnels ; reconsidérer les critères arbitraires qui de fait discriminent les jeunes adultes tels que l'exigence d'un capital social minimum pour revoir la demande de visa dans sa totalité;
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- Porter une attention particulière aux restrictions liées au domaine d'activité du demandeur de visa ainsi que sur les critères attendus de la définition des objectifs de succès. Ces critères doivent être définis avec les organisations professionnelles sous tous leurs aspects avec un objectif national;
- Élaborer une règlementation qui prend en compte les demandeurs de visa, en permet le suivi (notamment pour les entrepreneurs issus de l'immigration) et qui prend en compte le développement de leur entreprise dans la durée;
- Réduire la charge administrative liée à la demande de visas pour que son obtention permette de bénéficier des opportunités d'affaires lorsqu'elles se présentent.
3. Fiscalité
Les entrepreneurs qui créent leur entreprise ont besoin de règles fiscales prévisibles et simples dans une économie traditionnelle pour encourager la création d'entreprise, les investissements et la croissance. En conséquence, nous appelons les gouvernements du G20 à adopter des mesures fiscales favorables aux entrepreneurs :
- Introduire des seuils basés sur le chiffre d'affaires pour la fiscalité indirecte des entrepreneurs et des PME.
- Mettre en oeuvre des politiques fiscales prenant en compte la rémunération basée sur les actions (participation au capital). Encourager les initiatives qui exemptent les particuliers des gains en capital ou autres formes de revenus similaires et imposées sur les actions vendues lorsque la participation au capital a eu lieu quand l'entreprise était en dessous d'un certain plafond de chiffre d'affaires et qui serait déterminé à la discrétion de chaque pays du G20.
[Tribune] "L'entrepreneur a un rôle incontournable dans l'innovation et la création d'emploi"