En 2024, près d'une PME sur cinq prévoit d'exporter
Les PME qui exportent ont enregistré de meilleurs résultats que celles qui ne le font pas. Délais de paiement, complexité administrative et coût de prospection sont identifiés comme les principales difficultés pour exporter.
Je m'abonnePrès d'un quart des PME envisage d'exporter en 2024. En effet, 23 % des PME ont l'intention d'exporter, selon une enquête de Bpifrance Le Lab. De plus, les entreprises exportatrices enregistrent de meilleurs résultats. De fait, les PME exportant régulièrement ou occasionnellement ont enregistré une croissance de leur chiffre d'affaires de +1,6 % en 2023 contre une croissance quasi nulle chez les PME non-exportatrices (-0,1 %). En outre, l'investissement s'est montré plus dynamique chez les PME exportatrices puisqu'elles ont été plus nombreuses à investir en 2023 (plus de la moitié d'entre elles contre 41 % des non-exportatrices).
Par ailleurs, 27 % des PME ont exporté au cours des cinq dernières années. À l'inverse, 73 % n'ont pas exporté depuis cinq ans. Plus précisément, 66 % jugent leur type d'activité non concerné par l'export, 4 % ne voient pas l'intérêt à exporter, et 4 % n'y sont pas parvenues ou ne se sont pas encore lancées.
L'UE, la destination préférée (et la plus simple) des PME
Concernant les destinations, l'UE (Union Européenne) est la principale destination visée par les exportateurs (88 % d'entre eux). En particulier, 41 % des PME prévoyant d'exporter comptent le faire exclusivement vers l'UE. Les principales destinations visées en dehors de l'UE sont l'Amérique du Nord (26 %) et le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (26 % également), suivies par l'Europe hors-UE (21 %) et l'Asie (20 %). Aussi, 12 % comptent exporter en Afrique subsaharienne et 11 % en Amérique latine.
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Les obstacles à l'exportation
Plusieurs obstacles freinent les PME dans leur projet d'export. Les entreprises exportant régulièrement identifient les coûts de prospection élevés comme la principale difficulté rencontrée, puis la complexité administrative et les risques de délais de paiement (cités par 24 % à 27 % d'entre elles). Les PME sans expérience à l'export sont près de la moitié à juger leur taille trop petite pour se lancer à l'export (de loin le principal frein cité). Enfin, les obstacles rencontrés par les PME n'exportant qu'occasionnellement se rapprochent de ceux mentionnés par les PME non exportatrices.
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Méthodologie : L'étude se base sur les réponses à la 78e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab, réalisée par interrogation de près de 40000 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, par voie postale ou numérique. En plus des questions récurrentes, des questions spécifiques sur l'export ont été posées à l'ensemble de l'échantillon. L'analyse de ces questions s'appuie sur un échantillon de 4 910 réponses reçues avant le 6 décembre.