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Start-up : quand la recherche inspire des projets entrepreneuriaux
Lauréats en mars 2017 du concours Docteurs-Entrepreneurs, mettant en lumière des doctorants ou docteurs porteurs d'un projet de création d'entreprise ou ayant déjà sauté le pas, ces 4 innovateurs montrent que les ponts entre ces deux mondes sont plus nombreux qu'on ne le croit.
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Rium (Icohup), 1er prix du Jury
Pour aider les particuliers à vérifier le caractère sain de leur environnement, les quatre fondateurs de la start-up Icohup ont imaginé un capteur de radioactivité, capable - c'est la différence revendiquée par rapport aux outils existants - d'indiquer la source du rayonnement (médicale, industrielle, etc.). Baptisé Rium, ce capteur se présente sous la forme d'un boîtier en bois relié à une application mobile délivrant conseils et alertes. Son prix : 400 euros HT.
Les clients sont les particuliers mais aussi les entreprises (le produit est 25 % moins cher en B to B). Si une quinzaine d'exemplaires a déjà été écoulée lors d'une campagne de crowdfunding sur Indiegogo fin 2016-début 2017, la commercialisation doit démarrer en fin d'année 2017.
Lancée en décembre 2016, la société a notamment bénéficié d'une bourse French Tech de 40 000 euros, du soutien de la région Nouvelle Aquitaine et de l'incubateur de l'Avrul (Agence pour la valorisation de la recherche universitaire du Limousin), à Limoges. Au total (fonds propres inclus), 80 000 euros ont été investis en R&D sur le projet. La start-up prépare actuellement une levée de fonds de 300 000 euros pour soutenir son développement.
Âgée d'à peine quelques jours, elle s'était rendue au CES de Las Vegas, en janvier 2017. "Nous sommes partis seuls, cela nous a apporté énormément de contacts, d'opportunités et une exposition médiatique", raconte Gaël Patton, président d'Icohup, qui, avec les États-Unis et le Canada dans le viseur, compte bien y retourner afin cette fois de décrocher des contrats...
Repères
Activité : détection de la radioactivité
Siège social : Limoges (Haute-Vienne)
Dirigeant : Gaël Patton, 28 ans
Raison sociale : SAS Icohup
Date de création : décembre 2016
Effectif : 4 personnes (les cofondateurs)
CA 2017 : 0 / CA 2018 : 50-100 k€ (prévisionnel)
Twitter : @rium2017
Greenovation, 2ème prix
C'est une idée brillante qui anime les trois porteurs du projet Greenovation. Celle de créer des plantes bioluminescentes pour éclairer différents espaces privés et publics mais aussi répondre à des problématiques environnementales de dépollution de l'air notamment. "Nous visons les décorateurs, les designers, le marché du luxe, les particuliers et les collectivités", détaille Ghislain Auclair, docteur en génétique, qui imagine déjà ses produits dans les hôtels, les restaurants. Le projet n'est pas sans rappeler celui de la start-up Glowee, fondé, lui, sur l'exploitation de bactéries marines pour créer de la lumière.
Le groupe, en quête d'un laboratoire où avancer sur ses recherches, travaille actuellement à un prototype. Il compte réaliser des tests sur le tabac notamment. Côté financement, il peut s'appuyer sur les dotations de différents prix (en plus de Docteurs-Entrepreneurs, Pépite et Puls'innov), représentant au total 8 500 euros, et qui serviront à constituer le capital de l'entreprise. La commercialisation des produits est prévue en 2019.
Repères
Activité : génétique
Ville : Strasbourg (Bas-Rhin)
Porteurs de projet : Ghislain Auclair, 29 ans, Rémy Kreder, 29 ans et Rose-Marie Vesin, 29 ans
Date de démarrage du projet : janvier 2016 (naissance de l'idée)
IRwine, 3ème prix
Un vin bouchonné, c'est mauvais au goût... et pour les finances des vendeurs de bouteilles. "400 millions d'euros de pertes annuelles en France à cause du goût de bouchon, c'est la fourchette basse", indique Ferdinand Breffi, entrepreneur et doctorant en lettres. C'est pour éviter ces pertes qu'il a conçu, avec une docteur en physique et un ingénieur, le projet IRwine. Leur idée est de proposer un spectromètre portatif visant à aider les revendeurs de vin (distributeurs des CHR, cavistes, etc.) à vérifier la qualité de leurs produits. Autrement dit, une machine où il suffirait de mettre la bouteille pour que son contenu soit analysé scientifiquement afin de savoir si elle est bouchonnée ou pas, sans avoir à l'ouvrir. L'appareil serait vendu autour de 3000 euros.
Lauréate du French Tech Ticket fin 2016 - qui offre une aide financière jusqu'à 45 000 euros - incubée depuis lors à l'X, l'initiative repose principalement sur de la R&D, qui va désormais s'accélérer grâce aux fonds. "Le premier challenge est scientifique, nous sommes sur de la détection de molécules à l'échelle du nanogramme et c'est par ailleurs un projet qui inclut de la réindustrialisation", poursuit Ferdinand Breffi. Avec le soutien de l'incubateur, les porteurs de projet ambitionnent de lever des fonds au second semestre 2017 ou en 2018. Ils souhaitent, par ailleurs, intégrer un spécialiste en chimiométrie au "profil business" à l'équipe.
Repères
Activité : industrie du vin
Ville : Palaiseau - incubée à X-Up, l'incubateur de Polytechnique
Porteurs de projet : Ferdinand Breffi, 25 ans, Ekaterina Chernysheva, 27 ans et Artur Minakhmetov, 25 ans
Date de démarrage du projet : 2016
Date de création projetée pour l'entreprise : mai 2017
Weaverize, prix du public
Alors que les pratiques collaboratives se développent de plus en plus, Weaverize fait évoluer le montage vidéo en proposant un site et une application pour monter des images à plusieurs. Une sorte de "Google Docs" pour le visuel, tournée à la fois vers les entreprises, qui se voient proposer une offre de prestations de services de traitement et analyse vidéo (tarifs selon projet), et vers les particuliers, via une application mobile gratuite. En B to C, la tarification repose sur un modèle freemium (montage gratuit et export payant au prorata de la durée et de la qualité, à 1 euro la minute en Full HD).
L'application doit être optimisée d'ici à l'été avec le développement de nouvelles fonctionnalités pour un lancement à grande échelle à la rentrée. "Nous prévoyons de créer une campagne Kickstarter en septembre pour lever 10 000 euros en France et aux États-Unis", indique Rémi Auguste, le porteur de projet, financé pour l'heure avec l'appui de la région notamment, via le centre de ressources NFID (Nord France Innovation Développement). Au total, la société estime ses besoins en financement à 100 000 euros.
Repères
Activité : audiovisuel
Ville : Tourcoing (Nord) - accéléré à la Plaine Images
Porteur de projet : Rémi Auguste, 30 ans
Date de démarrage du projet : 2015
Équipe : 6 personnes dont un cocréateur, Robin Pochet
Twitter : @weaverize
