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Prix MIT 2016 : 10 innovateurs à suivre
Chacun à leur manière, ils inventent le monde de demain. La MIT Technology Review a désigné les dix meilleurs innovateurs français de moins de 35 ans de 2016, mercredi 13 avril. Découvrez les lauréats et leurs projets.
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Timothée Boitouzet : Innovateur de l'année
La ville de demain sera construite en bois. C'est la vision de Timothée Boitouzet, qui mis au point un procédé de traitement du bois basé sur une reconstruction à l'échelle moléculaire du matériau. Ce traitement, outre qu'il change l'aspect de ce dernier en le rendant translucide, augmente ses propriétés : il le rend imputrescible, plus résistant au feu et trois fois plus rigide qu'à l'origine, et particulièrement performant d'un point de vue environnemental. Une technologie, développée depuis 2011, et au sein de la start-up Woodoo depuis novembre 2015, qui ouvre des perspectives à l'industrie de la construction. Elle a valu à Timothée Boitouzet d'être l'Innovateur de l'année 2016.
Clémentine Chambon : Innovatrice sociale
Amener l'électricité à tous les habitants de la terre. C'est l'ambition de Clémentine Chambon, cofondatrice de la start-up Oorja Solutions, à travers des petites centrales électriques alimentées par l'énergie solaire (le jour) et la biomasse (la nuit). L'objectif est de faciliter le développement rural tout en privilégiant des énergies renouvelables. La première station pilote doit voir le jour au nord de l'Inde. Un projet qui a valu à Clémentine Chambon la mention spéciale d'Innovatrice sociale 2016.
Jeremy Stoss
Jeremy Stoss propose aux personnes ayant des proches en Afrique un service de transfert d'argent pas comme les autres. Son idée est de permettre aux utilisateurs de régler, directement depuis chez eux via la plateforme web Afrimarket, les dépenses de leurs bénéficiaires en matière de santé, alimentation ou encore high tech, et de choisir chez quel commerçant partenaire sera effectuée la livraison des produits (système "cash to goods"). L'objectif est de permettre aux premiers de savoir comment les fonds sont dépensés tout en étant simple d'utilisation pour les seconds. Le service fonctionne depuis trois ans, dans cinq pays aujourd'hui, et compte poursuivre son développement.
Stanislas Niox-Chateau
Révolutionner l'univers de la santé. C'est le but de Stanislas Niox-Chateau, cofondateur de Doctolib. Cette plateforme en ligne permet à chacun de prendre un rendez-vous avec un médecin, généraliste ou spécialiste, gratuitement et 24 heures sur 24. Une aide pour les patients mais aussi pour les professionnels de santé bénéficiant, entre autres, d'un service de gestion de leurs rendez-vous. Lancée en 2013, la start-up compte 150 salariés (500 visés en 2018), a déjà séduit 7000 professionnels et 4 millions de patients. Elle veut devenir le Google de la santé.
Franz Bozsak
Pour réduire la mortalité liée aux crises cardiaques, Franz Bozsak a conçu un stent intelligent (tube métallique maintenant l'artère ouverte) permettant d'ajuster le suivi médical aux besoins réels du patient et travaille sur un projet de télésurveillance des artères pour optimiser la guérison après opération. Il dirige Instent, spin-off de l'école Polytechnique créé en 2014, qui compte sept personnes. La société est en phase de développement et pas encore de commercialisation de ses produits, mais devrait commencer ses premiers tests sur des humains dans moins d'un an.
Sandra Rey
S'éclairer grâce à des micro-organismes marins. C'est le projet de Sandra Rey, fondatrice en 2014 de la start-up Glowee. L'idée est d'exploiter les propriétés luminescentes de ces organismes pour réaliser des installations lumineuses, éclairer des vitrines et des mobiliers urbains. Le tout sans électricité. De quoi ouvrir des perspectives dans le domaine de la ville durable.
Matthieu Claybrough
Cofondateur de la start-up Donecle, basée à Toulouse, Matthieu Claybrough renouvelle la façon d'inspecter les avions pour garantir la sécurité des passagers. Son idée ? Réaliser le contrôle des appareils par des drones autonomes capables, notamment à partir d'images 3D préchargées de l'avion, d'identifier des problèmes sur l'appareil, par exemple, des impacts de foudre. Une façon également de rendre ces inspections plus rapides et plus économiques.
Laurent Boitard
Président de la start-up Millidrop, fondée en 2015, Laurent Boitard propose aux laboratoires de recherche, ses principaux clients, de nouveaux instruments de manipulation d'échantillon. Sa méthode est d'étudier les micro-organismes en les enfermant dans des gouttes d'eau, plutôt qu'en utilisant des boîtes de Pétri ou des incubateurs. L'objectif est de permettre aux labos d'augmenter leur productivité et de diminuer le coût d'analyse par échantillon. La société a levé des fonds en février 2016 pour développer son premier automate.
Marjolaine Grondin
Marjolaine Grondin a lancé Jam, un service qui permet aux étudiants d'obtenir une réponse à n'importe quelle question (recherche de stage, bonne adresse, idée cadeau...), gratuitement, en moins de dix minutes, par SMS, Twitter ou Facebook Messenger. Ce service est basé sur un système d'intelligence artificielle. Les humains prennent le relais si les termes de la question ne sont pas reconnus. L'idée est de faciliter la vie quotidienne des utilisateurs grâce à la technologie.
Vincent Bryant
Faciliter la transition énergétique en favorisant l'optimisation des ressources. C'est l'objectif de Vincent Bryant, cofondateur de Deepki. Cette start-up d'une quinzaine de personnes propose un service d'analyse de données relatives à la consommation énergétique des bâtiments pour mettre en place un plan d'économie. Dédié aux propriétaires de patrimoine immobilier et aux gestionnaires de parcs, l'outil collecte, analyse et propose des solutions. De quoi limiter les pertes.
Prix MIT
Chaque année depuis quatre ans, la MIT Technology Review, magazine du MIT, distingue des innovateurs dans le domaine des sciences et des technologies, en France et à l'international. Les lauréats sont désignés par un jury composé de leaders d'opinion, entrepreneurs, experts académiques, journalistes. Plus de 200 candidatures ont été examinées cette année.
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