Autre effet du business vertueux, l'impact... sur les RH. " L'engagement d'une entreprise lui donne des arguments pour attirer des talents, qui se détournent des groupes peinant à engager une raison d'être suivie d'effets " , observe Clément Reyne. Dans les grandes écoles, " les étudiants dressent des black-list des entreprises qu'ils jugent non responsables. En cinq ans, ils sont passés des paroles aux actes et se sentiraient dévalorisés de rejoindre une entité sans démarche forte " , rapporte Jean-Noël Felli.
Les dirigeants de PME en croissance ne se contentent pas de choisir leur bataille, ils savent donc s'entourer. Sans hésiter néanmoins, précise Jean Moreau, " à changer d'équipe car les talents diffèrent selon les étapes de développement de l'entreprise " . Le Mouvement Impact France recommande à ses membres de s'appuyer sur quatre piliers : l'impact social (diversité, inclusion, etc.), environnemental, le partage des pouvoirs et celui des richesses. Dans l'idéal, l'entreprise doit s'orienter vers un mode de management plus horizontal, pas toujours facile à maintenir en phase d'hypercroissance.
" Cet engagement doit mobiliser les dirigeants, il faut savoir résister aux forces externes, parfois à des conseils " , souffle Jean Moreau. Le modèle se construit chemin faisant. Le partage des richesses questionne. " C'est là où nous avons le plus de travail, car beaucoup d'entre nous s'inscrivent encore dans un schéma traditionnel " , admet-il. Le rééquilibrage des pouvoirs entre capital, management et salariés s'invite dans le débat. Surtout, " il faut aligner les actionnaires " , glisse Emery Jacquillat. Néanmoins, estime-t-il, " les PME les choisissent, leurs actionnaires " , ce qui devrait leur faciliter la tâche.
Choisir son objectif
Reste que les externalités n'apparaissent
