Présidentielle 2017 : le programme complet de François Fillon pour les TPE-PME
Vie de l'entreprise
Si le projet du candidat vise à "restaurer la compétitivité des entreprises", François Fillon émet également une piste pour favoriser les petites et moyennes entreprises françaises. À travers la mise en place d'un "Contrat de confiance aux PME", il vise à impliquer davantage les opérateurs publics dans le dynamisme des PME. Le candidat de la droite souhaite faire passer la part de la commande publique de 27 % (en 2013) à 50 % durant le quinquennat.
Autre mesure inscrite dans le projet présidentiel: l'accompagnement des PME par la "MID génération", soit les plus de cinquante ans. Pour François Fillon, les retraités et les demandeurs d'emploi peuvent participer au développement des entreprises. C'est en tout cas le but que poursuit la création d'une plateforme numérique de compétences. Ouverte aux retraités et demandeurs d'emploi de plus de 50 ans, elle se destine à faire profiter de leurs compétences les entreprises, d'encourager les initiatives privées et de développer l'autoentrepreneuriat dans cette catégorie de la population.
Le candidat veut, par ailleurs, soutenir le développement des PME à l'international. "Les PME représentent 80 % des entreprises exportatrices françaises, mais seulement 15 % du chiffre d'affaires national à l'étranger", constate-t-il.
Si François Fillon aimerait, d'une part, à ce que les différentes initiatives privées et publiques en matière de soutien des PME à l'export ne soient pas concurrentes, il compte par exemple renforcer l'offre de la Coface parmi les nombreux dispositifs d'accompagnement existants (Business France, CCI, Bpifrance, ...), encourager "toutes les formes d'exportation" via davantage de collaboration entre exportateurs et soutenir la promotion du Made in France à l'international. Enfin le candidat envisage d'associer systématiquement les PME aux voyages présidentiels.
Innovation et numérique
"Le temps de l'innovation est devenu extrêmement rapide. Dans ce contexte, le rôle de l'État doit être repensé. Il faut éviter d'encadrer a priori les phénomènes nouveaux, au risque de tuer l'innovation, au détriment des entreprises, mais aussi des consommateurs, qui sont les premiers bénéficiaires de ces révolutions", plaide François Fillon dans une interview à Entreprendre, le 10 février 2016.
Ainsi, le Sarthois souhaite, dans un premier temps, "accroître l'efficacité du Crédit Impôt Recherche". Si 91% des bénéficiaires du CIR sont des PME, il suggère de le fusionner avec le Crédit impôt innovation et de mesurer son impact afin de le recentrer sur les innovations "génératrices de compétitivité".
Pour aller plus loin, François Fillon propose également, dans le cadre d'une révision constitutionnelle, l'instauration du principe de responsabilité en lieu et place du principe de précaution qui "bride, selon lui, la capacité d'innovation" des entreprises.
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Favoriser l'embauche via l'innovation et la diversification, voilà une des autres propositions du Sarthois sur cette thématique, grâce à l'extension à toutes les régions françaises du dispositif Ardan (Actions régionales pour le développement d'activités nouvelles). Le dispositif vise à favoriser l'embauche d'un demandeur d'emploi ou d'un jeune actif en vue du développement d'une nouvelle activité.
D'autre part, le candidat formule quelques idées comme la généralisation du rescrit fiscal, la gratuité du premier brevet à l'INPI pour les TPE, la consolidation de l'offre des universités en faveur de l'innovation ou les alliances des pôles de compétitivité français avec leurs homologues européens et internationaux.
Apprentissage et formation professionnelle
S'il est élu en mai 2017, la formation en alternance constitue un sujet dont le candidat souhaite se saisir durant le quinquennat en privilégiant cette voie pour l'entrée des jeunes dans le monde du travail, au détriment des emplois aidés qu'il veut supprimer. François Fillon dresse le constat que l'apprentissage "ne fournit pas en nombre suffisant les talents dont les nouveaux secteurs d'activité ont besoin".
Pour y remédier, le candidat propose, par exemple, d'autoriser les entreprises à déduire de leur budget de formation le coût de financement des apprentis ou encore de confier aux branches professionnelles l'établissement des référentiels métiers afin de faire coïncider les besoins des entreprises à l'offre de formation des alternants. En cas d'embauche d'un alternant, une entreprise serait également exonérée de toutes les charges sociales.
En parallèle, il prône l'uniformisation des aides en faveur de l'apprentissage à travers notamment la mise en place d'un crédit impôt ou la diminution du nombre de collecteur de la taxe d'apprentissage.
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