Focus sur la souplesse du couple LCD-LMD
Dernière arrivée sur le marché de la location, la LMD répond aux nouveaux besoins des gestionnaires de flotte, surtout lorsqu'elle est couplée avec la LCD. Flexibilité et confort d'utilisation représentent alors de vrais atouts.
Je m'abonneOutre le TCO (Total Cost of Ownership) avantageux de la location en général, les services proposés par les loueurs représentent de sérieux atouts aux yeux des dirigeants d'entreprise. Moyennant un loyer unique, ils profiteront de l'entretien et de l'assurance de leurs véhicules, qui pourront même être, si besoin, remplacés. "Si ce mode d'acquisition séduit par son prix, il fidélise par ses services proposés", confirme Emmanuel Foreau, directeur commercial de Leaseplan.
Multiplicité des offres
Même si la LLD domine le marché (surtout pour les grandes entreprises, et dans une moindre mesure les PME), l'association LCD-LMD tire son épingle du jeu, notamment grâce à un enrichissement de l'offre, surtout en LMD. Preuve en est avec le lancement de FitRent par Europcar, fin 2014, société spécialisée dans la location moyenne durée. Arval est aussi présent depuis 2014, suite à l'absorption de sa filiale Louveo. ALD propose, de son côté, ALD Rent, et OccaLease est, quant à elle, l'offre d'Elat. Avis, autre grand acteur de la location pour les particuliers, s'est également tourné vers les professionnels en sortant Avis Flex, son offre moyenne durée.
Avant-goût de la LLD
D'une durée de trois à six mois pour la LMD et de quelques jours pour la LCD, les deux formules représentent un bon compromis en termes de gestion et de suivi des coûts (assez proches de la LLD dans le cas de la moyenne durée), tout en apportant des prestations de proximité qui leur sont propres. "Cette durée intermédiaire s'inscrit dans l'évolution des modes de gestion des véhicules d'entreprise", explique Jean-Pierre Desgens, président de Kéolease, entreprise spécialisée dans la location moyenne durée depuis 2007.
"Dans un environnement économique de plus en plus tendu, les décideurs cherchent à gérer leurs besoins de mobilité au plus juste et hésitent à s'engager sur le long terme." Même son de cloche pour Arnaud Villeger, responsable marketing d'Arval: "La LMD est aussi un bon moyen de tester la location avant de basculer sur une formule plus longue durée." Un point positif pour les chefs d'entreprise.
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Souplesse
Pléthorique en termes d'offres, le couple LCD-LMD l'est également dans le contenu. Du VP au VUL, sans oublier les motorisations électriques et hybrides, les acteurs de ce marché proposent en effet l'ensemble des véhicules accessibles en LLD. Disponibles en quelques jours (voire en quelques heures pour la LCD), les véhicules sont dotés de packages de services complets au même titre qu'une location longue durée: entretien, assurance, assistance, pneumatiques, voiture de remplacement, reporting, fiscalité, carte carburant, etc. "Nous souhaitons externaliser toutes les problématiques liées à l'utilisation des voitures dans l'entreprise", confirme Jean-Pierre Desgens (Kéolease). Évidemment, cette souplesse représente un atout, particulièrement pour les PME, puisque ce mode d'acquisition permet de prolonger ou modifier les contrats en cours de location.
Les +: un bon compromis entre gestion et suivi des coûts, tout en apportant souplesse, réactivité et un service de véhicules d'attente.
Les -: Des coûts de location qui sont supérieurs de 15 à 30% à ceux d'une location longue durée.
Véhicules d'attente
Souvent complémentaire d'une LLD, le couple LCD-LMD permet d'apporter une réponse à plusieurs besoins spécifiques. En premier lieu, les véhicules d'attente. Ces derniers représentent une alternative à des véhicules ayant parcouru trop de kilomètres. Le véhicule d'attente contribue également à se libérer de solutions financières ne permettant pas une prolongation de contrat. Son rôle est donc multiple: attente de la livraison d'un véhicule neuf, allocation de nouveaux budgets ou tout simplement pour jouer le rôle de "soupape de sécurité", dans le cas où les processus de décision sont longs.
En outre, la LCD-LMD permet de répondre à des missions ponctuelles, dans le cas des services d'inspection, administratifs ou techniques. Ce type de location est par ailleurs souvent utilisé dans le cas de recrutement de commerciaux, puisque le collaborateur n'est pas sûr d'être embauché à l'issue de la période d'essai.
Enfin, dernier cas de figure, le parc de véhicules en "pool". Souvent issus de restitutions imprévues, ces véhicules sont mis à disposition des salariés via des plages d'utilisation très grandes et variables. De plus, ils sont le plus souvent sous-exploités et supportent des coûts d'immobilisation conséquents.
Multiplier ses sources
Lors de la négociation d'un contrat LCD-LMD, outre le prix bien sûr, il convient d'être vigilant sur l'implantation du réseau du prestataire et ses disponibilités en termes d'amplitude horaire, sans oublier le stock de véhicules disponibles. Il est tout à fait possible de trouver des tarifs de location plus agressifs au sein d'acteurs indépendants, mais avec des contraintes horaires ou des disponibilités qui vont "compliquer" la vie des utilisateurs, et ce comparé aux mastodontes du marché.
Enfin, multiplier ses prestataires est un gage de tranquillité. En effet, au même titre que pour la LLD, il est très important de travailler avec au moins deux prestataires LCD-LMD différents. Un loueur qui sera par exemple en phase avec la politique de prix définie dans le cahier des charges, et un autre qui aura une amplitude horaire et un niveau de services supérieurs.
Attention au prix cependant dans le cas de la LCD. Alors que pour une durée généralement comprise entre 12 et 42 mois, le budget mensuel d'une LLD varie de 300 à 400€ par véhicule, ce tarif, proposé dans le cas d'une location courte durée... est fixé sur une seule journée. À noter que pour l'offre LMD de Kéolease, annoncée comme une location à durée libre, le client n'a aucun engagement de durée. Il est facturé toutes les fins de mois via une grille de loyers dégressifs. Il ne doit pas non plus statuer sur un forfait kilométrique contraignant. La facture ne s'appuie finalement que sur une consommation réelle.