Faut-il reprendre une entreprise à la barre du tribunal ?
Entrepreneur dans le bâtiment depuis 30 ans, Didier Durand d'Auzay a fait l'acquisition, en décembre 2012, de Capriglione, une société de maçonnerie de renom dans la région lyonnaise, qui s'apprêtait à fêter son demi-siècle d'existence. Il a ainsi repris les six salariés, tous compagnons de formation. " Je cherchais une société de gros oeuvre qui avait bonne presse sur la région. Capriglione étant en redressement judiciaire, j'ai pu rencontrer son dirigeant et comprendre ce qui avait compromis sa réussite ", explique-t-il. S'il confie s'être fait accompagner par un conseiller en droit des affaires pour la constitution de son dossier administratif, il a lui-même déterminé le prix d'achat. " Je me suis basé sur la flotte de véhicules et sur l'humain. Au final, j'ai pu l'acquérir au tiers du prix requis par l'administrateur judiciaire ", rapporte Didier Durand d'Auzay. Il l'avoue volontiers, sa plus grande difficulté a été de remotiver les salariés. " Ils avaient perdu confiance, confirme le repreneur. J'ai dû les convaincre de la pertinence de mon projet pour qu'ils acceptent de me suivre. " Aujourd'hui, les carnets de commandes sont remplis sur le premier semestre. " Nous sommes parvenus à l'équilibre sur l'année 2013 grâce, notamment, à la vente du matériel superflu ", se réjouit Didier Durand d'Auzay. L'entreprise semble repartie sur de bons rails.
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