Epargne des Français : entre lucidité et peur de l’avenir ?
Les études montrent que les français demeurent incertains quant à leur avenir financier. De fait, une grande majorité possèdent une épargne financière. Pourtant, en termes de comportements, une prudence excessive semble de mise, relevant une inadéquation entre leurs attentes de rendement et leur stratégie de placement.
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C’est bien connu, les français sont plutôt conservateurs en matière de placement : restant avant tout de cigales prudentes. Une récente étude réalisée par AXA IM auprès d’un échantillon représentatif de Français, confirme cet état de fait. Un deuxième enseignement apparaît cependant : un décalage entre une certaine lucidité en termes d’enjeux long-terme et les actions concrètes :
- Globalement, seul un français sur deux (55%) se déclare confiant à l’égard de sa situation financière sur les 3 années à venir. Cette confiance à tendance à fortement décroître avec l’âge ;
- Les préoccupations long terme sont au cœur des préoccupations des français. Cette tendance augmente avec le niveau de revenu et de patrimoine (45% des français aisés étant préoccupés par leur retraite) ;
- Pourtant, la prudence reste le leitmotiv de leur stratégie. En effet, 75% déclarent préférer ne rien gagner plutôt que prendre le risque de perdre. En termes de prise de risque : la composante financière offre la vision la plus conservative dans leur quotidien, et cette appétence pour la prise de risque diminue drastiquement avec l’âge.
Conscients de la nécessité de préparer l’avenir, les épargnants déclarent majoritairement espérer un rendement d’au moins 5% (voir même 10% chez la génération Y). Les plus aisés, étant plus réalistes, avec une espérance de 2% à 5%. Or une analyse rétrospective montre que sur 10 ans l’allocation moyenne choisie n’aurait permis d’obtenir qu’un rendement de 3,2%. Ils conservent ainsi une majorité de liquidité.
Parmi les raisons de ce déficit d’investissement, le manque de connaissance financière reste un des points clés.
Le zoom sur la composition de détention des actifs financiers qui vient d’être publié par l’INSEE relève d’ailleurs une prépondérance de la détention d’actifs immobiliers et de livret d’épargnes…
10 ans après la crise de 2008 un déficit de prise de risque
Alors que l’on arrive au 10ème anniversaire de la crise des subprimes, les français continuent à privilégier une épargne de circonstance de précaution au détriment d’une véritable optique d’investissement.
Selon l’étude de Pulse BlackRock, alors que les français restent les champions internationaux de l’épargne (taux de 15,5%), ils se détournent des actifs financiers. Ils ne sont que 4% par exemple à déclarer détenir des actions, taux de plus faible avec la Colombie. Ils présentent la plus forte aversion au risque. Le constat international est sans appel : la disproportion entre le fort niveau de détention d’épargne et une faible appétence pour l’investissement est criant.
On ne peut malgré tout dénier aux français une sorte de lucidité qui n’est pas sans faire échos à l’actualité des gilets jaunes…. Ainsi, selon la précédente version de l’étude Pulse BlackRock (datée de 2013), les préoccupations principales des français étaient, par ordre :
- l’augmentation des taxes et la politique fiscale,
- l’état de l’économie française,
- la sécurité de l’emploi,
- le prix de l’essence et de l’énergie.
Que répondre à l’heure où la France à repris la « pole position » en termes de pression fiscale ?
Le Crowdlending peut apporter une réponse
Pourtant les épargnants, pour peu qu’ils disposent d’une certaine capacité d’épargne semblent:
- Conscients de la nécessité de devoir préparer leur retraite,
- Avoir d’une volonté de donner du sens à leur épargne,
- Chercher à obtenir une rémunération suffisante supérieure aux actifs sans risque,
- Demander un accès facilité aux opportunités d’investissement.
Le crowdlending peut permettre de répondre à ces enjeux en offrant :
- une forte flexibilité en termes d’investissement,
- l’opportunité d’investir dans « l’économie réelle »,
- une perspective de rendement brut supérieure à 5%,
- la possibilité de diversifier ses placements.
En offrant un placement en crédit professionnel amortissable, supposant des flux réguliers, le crowdlending peut-être également un outil complémentaire en termes de stratégie patrimoniale, permettant de lisser les cycles (notamment en période de hausse des taux). Nous avions évoqué ce point en début d’année (Dans quoi investir en 2018). Cela semble plus que jamais d’actualité.
Le crowdfunding peut également aider à palier un déficit d’éducation financière (comme la révélé une étude de l’OCDE auprès de 30 pays). Il pousse les personnes à privilégier les placements court-terme. La politique fiscale en place avec la « flat-tax » notamment (et la disparition des niches) offre par ailleurs un cadre plus favorable au développement de cette classe d’actifs. Espérons cependant qu’une véritable stabilité s’instaure en la matière. Ce qui semble loin d’être gagné…
Rendez-vous sur le blog de WeShareBonds, la plateforme de crowdfunding, partenaire de la banque postale entreprise : Epargne des Français : entre lucidité et peur de l’avenir ?
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