Recherche
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine

Publié par Céline Tridon le | Mis à jour le

Je m'abonne
  • Imprimer

En matière de numérique, la France tourne-t-elle au ralenti ?

Il y a clairement un problème de mentalité, qui vaut pour le secteur des start-up et de la tech en général. Beaucoup d'investisseurs manquent d'ambition. Or, nous sommes dans une guerre du numérique.

Les pièces sont en train de se placer partout et il sera de plus en plus difficile de prendre des cases. Un Google, par exemple, est trop puissant pour être concurrencé. Pourtant, il y a encore des choses à faire. Pour cela, la France doit devenir meilleure dans son approche, plus diversifiée et plus compétitrice.

L'accès au financement est justement l'une des difficultés que vous avez rencontrées ?

Évidemment, il a fallu quelques années pour que les fonds rentrent dans mon entreprise. Je suis très content de les avoir, mais je n'ai levé finalement que 10 millions d'euros, en 2018. J'espérais accélérer le business en réunissant trois fois plus. Onoff serait alors déjà valorisée à 500 millions d'euros et serait leader dans le secteur de la téléphonie... Cela viendra.

Le fait d'avoir été médiatisé, connu du grand public, a-t-il été une aide ou un frein ?

Au début, c'était un énorme frein. Si je m'étais lancé dans une boîte autour des sports extrêmes, on m'aurait écouté. Et encore, on m'aurait peut-être demandé d'avoir un associé, un cofondateur...

Quand je travaillais sur les débuts de Onoff et que je me rendais dans un dîner, on me demandait : " qu'est-ce que tu fais maintenant ? " Je répondais que j'étais en train de créer une entreprise de télécom. Les gens explosaient de rire autour de la table et renchérissaient : " mais sérieusement tu fais quoi ? " Après tout, c'est normal, on se colle une étiquette. J'avais cette étiquette de sportif alors que je m'attaquais à un métier très compliqué.

J'ai dû prouver que l'on pouvait me faire confiance, en devenant un vrai expert technique : c'était le seul moyen de convaincre les gens.

Et ensuite, c'est devenu un atout ?

Passé ce cap, en effet, le fait d'avoir été connu donne une force incroyable. À la différence d'autres entrepreneurs, grâce à la télévision, je suis devenu un communiquant. Il ne m'est pas compliqué de parler et de présenter mon entreprise. Et mon histoire interpelle : je ne suis pas né dans cette industrie, mais je compte bien m'y faire une place.

Envisagez-vous de créer une troisième entreprise ?

J'ai plein d'idées encore, comme ce film que j'ai écrit. J'ai envie aussi de créer une école pour transmettre une façon de penser 'out of the box', qui sort des sentiers battus, car n'ayant jamais été scolarisé, je suis devenu un ultra-débrouillard.

Dans la vie de tous les jours, il est plus important d'être autonome que d'avoir appris de façon très scolaire. Après tout, le monde change et l'école a été construite sur un modèle qui est déjà dépassé, et qui le sera encore davantage dans dix ans. Il faut être flexible psychologiquement pour s'y adapter.

Enfin, je rêve d'aller dans l'espace. Un jour, je ferai un projet en ce sens.

Biographie

1975

Naissance à Alger (Algérie).

1996

Est repéré par la marque Rollerblade et débute le roller pro.

2010

Établit le record du monde de saut dans le vide depuis la tour Eiffel.

2014

Crée Onoff.

2018

Lève 10 millions d'euros.

2021

Crée Albums.

 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Chef d'Entreprise Newsletter

Artisans Newsletter

Commerce Newsletter

Event

Event

Event

Les Podcasts de Chef d'Entreprise

Lifestyle Chef d'Entreprise

Artisans Offres Commerciales

Chef d'Entreprise Offres Commerciales

Commerce Offres Commerciales

Good News by Netmedia Group

Retour haut de page