Saboter son business plan en 10 leçons
Leçon n°5 : ajouter des graphiques, des images, des tableaux et des annexes
Chassez de votre tête que les visuels, c'est joli et ça remplit. Soit ils décorent les paragraphes car ils ne font que répéter sous une autre forme ce qui est écrit. Soit ils sont si compliqués à comprendre qu'ils laissent le lecteur perplexe ou, mieux, perdu. Ces fioritures ne confèrent pas le sérieux que vous imaginez. À utiliser donc avec parcimonie, en fonction de la pertinence réelle du visuel. Jouer avec le nombre d'annexes (d'ailleurs rarement consultées) n'est pas non plus une bonne idée. Un seul mot d'ordre: concision!
Leçon n°6 : conserver le même executive summary quel que soit le destinataire
L'executive summary, alias les deux pages introductives, sert à résumer le business plan. Il va permettre au lecteur de décider ou non de poursuivre. "Comme les banquiers, les investisseurs privés, les incubateurs et les jurés d'un concours s'intéressent à des critères différents, prévoir des versions adaptées est indispensable", dixit Guilhem Bertholet.
Leçon n°7 : montrer que vous prendrez l'avenir comme il vient
"Les investisseurs n'apprécient guère les entrepreneurs dilettantes qui préfèrent subir les risques au fur et à mesure plutôt que s'y préparer", résume l'auteur Henry Ranchon. Un business plan qui démontre votre souplesse et votre sens de la flexibilité pour répondre aux aléas du marché, quels qu'ils soient, donne une image flatteuse de vous. Vous serez considéré comme un entrepreneur qui réfléchit à la pérennité de son projet.
Leçon n°8 : être vantard dans ses pronostics
Les investisseurs s'y connaissent dans leur domaine. C'est une évidence. Jamais ils n'oublient de comparer vos estimations de chiffre d'affaires et de point mort avec celles d'entreprises similaires à la vôtre. Ou détecteront en un seul coup d'oeil des prévisions trop optimistes. Inutile donc de survendre votre projet, soyez réaliste. Apprenez à rédiger des scénarios différents basés sur des circonstances peu favorables, moyennement favorables et très favorables.
Leçon n°9 : adopter une mise en page façon "bottin"
Les personnes qui reçoivent votre business plan ne sont pas des êtres à part. Elles n'aiment pas non plus les polices de caractères "fun" comme le Comic Sans MS et le format paysage qui rendent la première approche désagréable et l'entrée dans le fond pénible. Des paragraphes de 30 lignes, non aérés et à l'espacement réduit, ne vont certainement pas les inciter à tourner les pages. En revanche, des phrases en exergue qui facilitent une lecture en diagonale, ça c'est intelligent.
Leçon n°10 : être exhaustif lors de la présentation orale
"Pour commencer, partez du principe que vos interlocuteurs ne maîtrisent pas la technologie ou le secteur dont vous leur parlez ", conseille Guilhem Bertholet. Surtout, n'évoquez pas l'intégralité du contenu de votre business plan. " Sélectionnez plutôt deux ou trois messages forts qui prouvent que vous maîtrisez l'essence de votre projet et son caractère différenciant ", conclut le spécialiste.
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