Jean-François Roubaud, le porte-voix des petits patrons
Un homme d'influence
Un travail qui a porté ses fruits. Aujourd'hui, la CGPME fait partie des organisations qui comptent dans le dialogue social français. Ce statut lui a valu l'inimitié de Laurence Parisot, l'ex-présidente du Medef, qui voyait en l'organisation patronale un " concurrent à avaler ". L'élection de Pierre Gattaz a, depuis, détendu les relations entre les deux syndicats patronaux. Et Jean-François Roubaud admet entretenir de bonnes relations avec certaines personnalités politiques, comme François Hollande avec qui il indique " s'entendre très bien en tête à tête ", ou Manuel Valls, qui a " un contact plus direct " que Jean-Marc Ayrault. Il affirme avoir " bien travaillé " aussi avec Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, et partager des " passions communes " avec François Fillon, telles les voitures de sport. Son meilleur souvenir ? Une discussion en tête à tête dans le bureau de Nicolas Sarkozy en 2007. " Je lui ai expliqué à quel point l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) était une aberration pour les petites entreprises. Il en a convenu et a immédiatement décroché son téléphone pour exonérer les PME de cet impôt. Certaines prises de décision étaient aussi simples avec Nicolas Sarkozy ", affirme-t-il. Toutefois, cette proximité n'est pas synonyme de connivence : " Mon combat, c'est uniquement celui des dirigeants de TPE et PME ", rappelle-t-il.
Mais résumer Jean-François Roubaud à un parcours syndical serait une erreur. L'homme a poursuivi en parallèle sa carrière d'entrepreneur et a été à la tête de quatre PME du bâtiment. " J'ai cédé ma dernière entreprise en 2013 ", révèle-t-il. Sans compter ses fonctions au sein du Conseil des Affaires étrangères, de Bpifrance ou encore d'Ubifrance. Ses secrets pour mener de front toutes ces activités : la délégation et une capacité à ne dormir que cinq à six heures par nuit. Et puis, Jean-François Roubaud le confesse : " J'ai besoin du stress dans ma vie. "
Autre pilier essentiel à son équilibre : sa famille, avec laquelle il part se ressource sur son voilier Mahi, surnom donné à sa femme par ses petits-enfants.
L'homme, qui aura 70 ans cette année, annoncera en septembre s'il briguera un nouveau mandat à la tête de la CGPME. " Je ferai ce qu'il y a de mieux pour la pérennité de notre organisation ", affirme-t-il. Faire passer l'intérêt général avant le sien, encore une fois.
1944 : naissance à Paris
1965 : obtient un BTS en génie climatique
1972 : reprend l'entreprise Simonet et entre au syndicat du génie climatique
1986 : devient président du syndicat du génie climatique et entre à la FFB
1994 : entre au comité directeur de la CGPME
2002 : devient président de la CGPME
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