Mon compte
4 start-up étrangères au modèle économique disruptif et performant
En France, l'écosystème de start-up s'enrichit chaque jour un peu plus. Mais que se passe t-il dès lors que l'on franchit les frontières pour aller regarder chez nos voisins ? On y trouve des pépites inspirantes aux modèles innovants.
Je m'abonne
Staqu : la start-up indienne qui fait parler les images
La start-up indienne Staqu est située dans le nord de l'Inde, à proximité de New Delhi. Spécialisée dans les logiciels informatiques destinés aux entreprises, Staqu utilise les capacités de l'intelligence artificielle pour en faire son modèle économique. La technologie de Staqu copie celle d'un moteur de recherche classique, avec une valeur ajoutée : lorsque la description par mots-clés ne suffit plus, la recherche (une robe, un sac...) est réalisée grâce à une image. Un fonctionnement qui a trouvé un retentissement particulier dans l'univers de la mode où il est parfois difficile de décrire le modèle d'un vêtement, sa couleur, texture ou ses motifs.
En 2016, Staqu s'est tournée vers une offre grand public en proposant l'application Fashin. À partir des photos postées sur les réseaux sociaux ou de celles téléchargées par les utilisateurs, Fashin trouve des vêtements ou accessoires similaires à l'image fournie et aboutit, ainsi, à une recommandation d'achat. Cette année, les fondateurs de Staqu espèrent faire progresser l'intelligence de leur technologie et proposer de nouveaux usages à partir du potentiel innovant de leur produit.
Staqu fait partie des finalistes de l'IBM GEP SmartCamp Challenge qui a eu lieu en Inde en 2015. Les partenaires de la start-up sont des acteurs de l'écosystème du e-commerce (YEPME, Paytm et Roposo). Staqu s'est allié à des fabricants de composants pour concevoir des appareils intégrant sa technologie nativement.
Mobike : le Vélib' chinois en libre-service
"Comment c'est la Chine ? [...] Ils ont tous une bicyclette pour se rendre au turbin" , chantait Pierre Perret en 1983. L'entreprise Mobike est à peine née (2016) qu'elle encaisse déjà le fruit de sa troisième levée de fonds d'un montant de 215 millions de dollars. Elle s'apprête à déployer ses vélos en partage dans les plus grandes villes de Chine, soit une flotte de 100 000 engins. La start-up a présenté ses premiers vélos jaunes ou orange à Pékin. Mais plutôt que d'être une pâle copie de nos vélos en libre-service à Paris et en régions, la valeur ajoutée de Mobike et de son modèle est avant tout la liberté de l'usager.
Les bicyclettes sont équipées d'un GPS et d'une puce électronique pour les identifier. Il suffit donc de déposer son véhicule n'importe où, l'usager suivant consulte l'application pour trouver un vélo disponible proche de lui. La course coûte 10 centimes de la demi-heure contre un euro dans nos contrées une fois la première demi-heure offerte écoulée et le vélo se déverrouille avec un smartphone. Mobike est un concept qui a été pensé par l'ancien propriétaire d'Uber en Chine. La start-up envisage d'exporter sa formule à l'international et notamment à Singapour. Mobike est présent dans neuf villes chinoises. L'entreprise a prévu des flottes de 100 000 vélos par ville en avril 2016.Tencent, Ctrip, Sequioa Capital, TPG Capital et Warburg Pincus ont investi dans Mobike.
Passdocteur : payer les frais médicaux de ses proches à distance
PassDocteur est un annuaire médical numérique. Mais à l'instar de nos plateformes françaises de type Doctolib ou Mondocteur, il est destiné aux expatriés sénégalais. Son concepteur, Moussa Traoré, a pensé à ces expatriés qui partent étudier ou travailler à l'étranger mais qui continuent de subvenir aux besoins de leur famille à distance par le biais de transferts d'argent.
Ici, la plateforme permet de réserver un rendez-vous et de payer en ligne directement. Le patient reçoit un SMS à présenter à son médecin comme preuve de paiement. Fondée en 2013, PassDocteur est la deuxième start-up du genre de l'entrepreneur, déjà à l'origine de PassCourses, empruntant le même principe mais pour l'achat et la livraison de courses alimentaires. PassDocteur a été retenu par Cap Digital parmi 150 initiatives technologiques présentées et primées à l'occasion du Festival Futur en Seine en 2015.
En décembre 2016, PassDocteur a été retenu parmi les finalistes du RFI Challenge App Afrique. Pour chaque transaction enregistrée, PassDocteur reçoit une commission de 5 %. PassDocteur a été lauréat du concours Orange de l'Entrepreneuriat social en Afrique en 2014.
ZenRez : payer sa salle de sport seulement quand on y va
ZenRez est une start-up américaine fondée en août 2014 et basée à San Francisco. ZenRez est le nom d'une application de réservation de cours de fitness en salle sans abonnement. Les clubs de fitness de grandes villes des États-Unis sont répertoriés sur une carte interactive pour trouver un cours collectif ou une salle près de chez soi. Sur la même formule que l'application Dayuse pour réserver des chambres d'hôtel sur des plages horaires creuses, ZenRez propose des prix calculés sur la fréquentation, renouvelés chaque jour.
Une bonne manière pour les clubs de sport de trouver de nouveaux clients et pour les clients de tester des cours en salles sans engagement. Les réductions pratiquées par ZenRez sont d'autant plus importantes si le cours est déserté. Les concepteurs de l'application mobile ne sont ici pas en quête de volume mais plutôt de la capacité à satisfaire les réservations "à la demande " de dernière minute. Matt Capizzi et Arthur Huong en sont les fondateurs. La totalité des fonds levés par la jeune pousse s'élèvent à 3,9 millions de dollars après trois tours de tables et six investisseurs impliqués dans l'aventure.
Le principal concurrent de ZenRez est ClassPass. Ce dernier a opté pour une tarification fixe et des formules illimitées. En juillet 2016, ZenRez a levé 2 millions de dollars pour surpasser son concurrent. ZenRez cible les sportifs occasionnels qui n'ont pas souhaité s'abonner à une salle faute de temps libre.
