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Prix MIT 2014 : les 7 dirigeants innovants de moins de 35 ans

Publié par Maëlle Becuwe le

Ils sont jeunes et ils innovent. L'Institut technologique du Massachusetts (MIT) a récompensé, le 9 avril 2014, 10 jeunes innovateurs âgés de moins de 35 ans. Nous avons sélectionné les sept qui ont créé leur entreprise. Tour d'horizon de ces innovateurs-entrepreneurs.

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Rand Hindi, Innovateur de l'Année 2014

Rand Hindi vient d'être élu innovateur de l'année lors de l'événement " Innovateurs de moins de 35 ans France " du MIT Technology Review organisé le 9 avril 2014. Sa société, Snips, crée en avril 2012, propose d'améliorer l'habitabilité des villes en s'appuyant sur le Big Data afin d'établir des modèles prédictifs pour des villes intelligentes, des dynamiques urbaines et la criminologie. La technologie développée par Snips croise des informations aussi variées que les flux de population, les données d'utilisation des infrastructures, les consommations d'énergie, les achats en magasins, le climat ou l'emplacement des commerces. L'objectif : anticiper les demandes des citadins pour optimiser la répartition des ressources. Rand Hindi a notamment collaboré avec la SNCF pour prédire les flux de passagers dans les transports publics parisiens. Ensemble, ils ont mis au point l'application Tranquilien, capable d'orienter les passagers sur l'état d'occupation du train afin d'en choisir un dans lequel il y a de la place.

Thomas Samuel, Innovateur Solidaire de l'Année 2014

Amener l'électricité dans les zones rurales des pays en développement : tel est le pari de Thomas Samuel, élu Innovateur solidaire de l'année à l'occasion du MIT TR35. Son lampadaire solaire iSSL+ est adapté à des climats extrêmes et nécessite peu d'entretien. Des atouts de taille pour des régions comme l'Afrique subsaharienne, où le taux d'accès des foyers à l'électricité est de 16 % en moyenne, et de seulement 5% en zone rural. Son entreprise Sunna Design, portée par ses 16 salariés, a récemment collecté 1,3 millions d'euros de capital. Une somme nécessaire pour porter les projets de Sunna design et de son fondateur. En effet, des scientifiques de l'institut national de l'énergie solaire travaillent actuellement sur les systèmes électroniques de gestion intelligente des lampadaires de Sunna. Leur objectif ? Adapter tous leurs composants au vieillissement et à l'évolution dans des conditions environnementales de fonctionnement. Parallèlement, son associé industriel ARTS Energy s'applique à augmenter le rendement des batteries utilisées par le système dans des environnements chauds et tropicaux.

Stanislaw Ostoja-Starzewski

Il a peut-être le futur d'internet dans les mains. Stanislaw Ostoja-Starzewski développe des nano-satellites (moins de 50 kg) pour fournir un accès abordable et universel à internet. Son entreprise, Novanano, crée en octobre 2009, a conçu un Système de connectivité globale qui s'appuie sur des réseaux de nano-satellites en orbite pour la réception et la transmission de données. Sa technologie serait 50 fois plus efficace, en termes de transmission de données, que les systèmes existants et permettrait de relier les recoins les plus isolés de la planète. En 2013 l'entreprise a testé avec succès une partie de sa technologie à bord de la fusée Soyouz. Prochaine étape : envoyer deux premiers satellites de test au cours des deux prochaines années. Ensuite, leur satellite pilote devrait décoller mi-2015 et leur Système de connectivité global démarrer dès le début de l'année 2016. Actuellement en phase de levée de fonds, NovaNano espère récolter 2,5 millions d'euros pour mener à bien ses projets et atteindre son ultime objectif : couvrir 50% du marché des communications par satellite d'ici à 2020.

Raul Bravo

Il a déjà séduit Kraft, DHL ou Carrefour. Le kit d'automatisation moveBOX, créé par Raul Bravo, ouvre la voie d'une nouvelle organisation du travail dans les entrepôts. Ce système de localisation permet en effet aux chariots élévateurs de naviguer de façon autonome et précise. Grâce à un scannage laser de son environnement, le chariot peut détecter les obstacles et s'orienter avec une précision au millimètre sur des distances de plusieurs kilomètres, tout en fonctionnant de façon fluide, sans coups de frein ni d'accélérateur. Selon Raul Bravo, le principal avantage de ces chariots robotisés est la réduction du nombre d'opérateurs nécessaires pour réaliser les tâches les plus pénibles et répétitives. Ils pourront ainsi être réorientés vers des postes plus exigeants et qualitatifs. De plus, cette technologie pourrait réduire les risques d'accident au travail. Un aspect non négligeable lorsqu'en Europe, la manipulation d'équipement motorisé est une des causes les plus courantes d'accidents mortels au travail. La technologie moveBOX est développée par la société Balyo, créée par Raul Bravo en août 2005, qui enregistre chaque année une croissance de plus de 100%.

David Vissière

David Vissière fait son nid dans le secteur de la géolocalisation en temps réel. A mis chemin entre le GPS et les systèmes de navigation militaires onéreux et encombrants, son système de navigation offre une alternative précise, bon marché et disponible en toute circonstance. Développée par sa société Sysnav, la technologie repose sur une combinaison de trois capteurs (similaires à ceux présents dans les téléphones portables) capable de calculer la direction et la vitesse à laquelle se déplace le porteur du système. Ces informations sont ensuite combinées à la déformation du champ magnétique terrestre (qui se produit par exemple à proximité d'un bâtiment contenant des éléments métalliques), afin de modéliser sa trajectoire sans recours aux satellites ou aux signaux radios. L'éventail d'applications qu'ouvre cette innovation est très large : de l'efficacité d'un traitement via des outils de mesure de l'activité musculaire en médecine aux systèmes de géo-positionnement des véhicules de l'armée et des soldats, en passant par la réalité augmentée dans les jeux vidéo ou la localisation des pompiers pendant une intervention.

Jean Chaoui

C'est dans le domaine de l'ingénierie biomédicale que s'illustre Jean Chaoui. A la tête de la société Imascap, créée en 2009, il développe des outils de réalité augmentée pour la chirurgie orthopédique assistée par ordinateur. Son dispositif comprend tout d'abord un logiciel de planification préopératoire en 3D. A partir du scanner du patient ce dernier reconnait automatiquement les formes spécifiques de son anatomie et permet de simuler le placement de l'implant. Le chirurgien peut ainsi déterminer en 3D la meilleure caractéristique des implants, la stratégie chirurgicale la plus appropriée et les plans de coupe nécessaires pour la réaliser. La technologie de Jean Chaoui permet ensuite de créer des implants s'adaptant aux caractéristiques physiques de chaque patient et assure ainsi un résultat final correspondant au plan préopératoire. A terme, ce dispositif permettra également de matérialiser directement les implants via une imprimante 3D. Déjà déployée à l'échelle européenne, Imascap souhaite rapidement implanter sa technologie sur le marché américain.

Rémi Dangla

Simplifier et réduire le coût des analyses génétiques et, ainsi, du diagnostic de certaines maladies : tel est l'objectif de la technologie mise au point par Rémi Dangla. Via sa société Stilla technologies, il développe un dispositif qui s'appuie sur le fractionnement d'un échantillon de sang en plusieurs fragments individuels afin de les analyser plus facilement et d'identifier d'éventuels anomalies de l'ADN. La technologie de Rémi Dangla comprend tout d'abord une puce permettant, lorsqu'une goutte de sang est injectée, de la fragmenter en dizaines de milliers de gouttes (de 30 000 à 500 000 fractions de goutte). Ces fragments restent ensuite emprisonnés dans la puce qui peut être directement utilisée pour l'analyse génétique. Cette solution permet ainsi de réunir en un seul élément divers processus qui sont généralement séparés et de réduire les coûts par rapport aux solutions existantes. Autre avantage de cette technologie : elle s'intègre facilement aux instruments automatisés déjà sur le marché. Avec l'aide du prototype créé et d'une plateforme d'analyse, Stilla Technologies mènera une étude de marché jusqu'à fin 2015 afin d'évaluer les possibilités réelles du produit.

Maëlle Becuwe

Maëlle Becuwe

Journaliste

Arrivée à la rédaction de Chef d’entreprise début 2014, je suis au quotidien l’actualité des PME pour notre magazine mensuel et notre site [...]...

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