Adoptez les 4 comportements gagnants de la Silicon Valley
En Silicon Valley, les entrepreneurs doivent leur réussite certes à un écosystème économique dense et fertile, mais également à leur état d'esprit. Prompts au changement, ils apparaissent aussi plus accessibles et tolérants envers l'échec. Des comportements à adopter.
Je m'abonne1,3 million d'emplois, 31,5 milliards de dollars investis depuis 2009, 13 000 brevets déposés chaque année... Les chiffres de la Silicon Valley continuent de faire tourner la tête et de susciter les convoitises. Notamment celles des entrepreneurs français. Selon le consulat français de San Francisco, ils sont 60 000, soit la plus importante communauté d'expatriés après les Britanniques. Parmi eux, Dominique Piotet, installé depuis huit ans à Palo Alto, est le fondateur du cabinet de conseil Rebellion Lab. Avec ses associés, Charlotte Petit-Noble et Mickaël Esnault, il propose aux dirigeants de PME des voyages dans ce berceau du numérique. Objectif : qu'ils adoptent ces réflexes managériaux qui ont fait, outre-Atlantique, le succès de leurs semblables.
1. Faire pivoter son entreprise
Au basket, le pivot consiste à effectuer une rotation, en maintenant un pied au sol. Faire pivoter son entreprise, c'est, de la même manière, changer d'orientation stratégique, tout en conservant son core business, ses clients, son image, bref son ADN. Associée à la méthode de management du lean start-up, cette notion a pris une toute autre ampleur depuis que de grands groupes s'en sont emparés. "Lors de l'entrée en bourse de Facebook, Mark Zuckerberg réalise son talon d'Achille : n'avoir pas prévu la prépondérance des devices mobiles, téléphones et tablettes, dans le trafic internet. Depuis, il n'accepte aucun rendez-vous s'il n'en est pas question, assure Dominique Piotet. Car dans la Silicon Valley, les remises en question ne font pas peur aux entrepreneurs. Elles sont, au contraire, inhérentes à la vie de la structure."
2. Accroître son accessibilité à l'autre
Dans la Silicon Valley, l'échange et le réseautage font parties intégrantes du quotidien des entrepreneurs. "Personne ne craint de se faire voler ses idées ou ses concepts", explique Dominique Piotet. Et surtout, tout le monde cherche à s'associer, d'une manière ou d'une autre, à des projets potentiellement porteurs. Mickaël Esnault peut en témoigner. Après un séjour en Californie, il imagine, la veille de son départ, le projet de Siliconvalley.fr avec Dominique Piotet. Moins de 24 heures plus tard, les deux hommes rencontrent plusieurs investisseurs qui décident de miser sur ce portail d'information. Une expérience qui a profondément marquée le co-fondateur de la holding de participations Inwest Group : "Depuis, je me force à accepter, chaque semaine, un rendez-vous impromptu non prévu dans mon agenda".
3. Valoriser l'échec
On le dit et le redit. Dans la Silicon Valley, l'échec n'est pas montré du doigt. Bien au contraire, il est non seulement accepté, voire encouragé. "Les Américains considèrent même que c'est un préalable nécessaire à tout succès. Il s'intègre à votre construction et à votre expérience, insiste Dominique Piotet. Et si on l'assume pleinement, sans rejeter la faute sur autrui, il peut même aider à séduire des investisseurs. Car eux penseront que vous avez appris de ces erreurs et donc que vous ne les ferez plus."
4. Consolider sa structure dès sa création
Contrairement à une idée répandue, il est très complexe de créer son entreprise dans la Silicon Valley. "La Californie est l'un des États américains où il est le plus complexe et le plus cher de monter sa boîte", souligne Dominique Piotet, avant d'insister sur l'importance de ces démarches. "Car certes vous pouvez la lancer en deux minutes sur Legal Zoom. Mais alors, vous ne mettrez pas beaucoup plus de temps à la couler", ironise-t-il.