3 façons de profiter de la French Tech
3. Devenez international
Pour faire face aux difficultés des petites entreprises dans leur conquête de l'international, la French Tech développe, en plus de sa marque, des outils pour faciliter leur ouverture vers de nouveaux marchés. Le premier d'entre eux: les French Tech Hubs, lancés au début de l'année, fédèrent la diaspora d'entrepreneurs innovants dans les grandes villes du monde. Si, pour le moment, ils n'ont été déployés qu'à New York, Tokyo et Tel-Aviv, "l'idée est qu'il y ait ces "hubs" dans toutes les villes où des entrepreneurs français sont installés", anticipe David Monteau.
Tous les dirigeants ont ainsi accès, lorsqu'ils souhaitent s'implanter sur un nouveau marché, à un annuaire de leurs homologues présents sur place. Ces derniers peuvent alors les conseiller, les accompagner, leur indiquer où s'installer, leur ouvrir leur réseau de partenaires locaux, etc. "C'est de l'entraide entre entrepreneurs, une prise de contact, nous n'intervenons que dans la mobilisation des dirigeants à l'étranger", ajoute David Monteau.
Cette dimension internationale de la mission French Tech passe également par l'internationalisation de l'écosystème français, en attirant des entrepreneurs, mais aussi des talents et des investisseurs du monde entier. C'est l'objectif du French Tech Ticket, présenté en mai dernier par le président de la République, François Hollande. Sous la forme d'un "pack d'accueil" des entrepreneurs étrangers, il comprend une bourse, un accompagnement pour son installation, un titre de séjour et une place dans un incubateur.
La première promotion sera accueillie en janvier 2016, l'occasion pour les entreprises françaises de multiplier les contacts avec leurs marchés cibles, mais aussi de faire connaître, toujours plus, les atouts de notre écosystème. Et de donner ainsi raison à John Chambers, le fondateur et dirigeant de l'entreprise californienne Cisco Systems, lorsqu'il déclarait, à l'antenne d'Europe 1, le 8 octobre dernier : "Je pense que la France, c'est l'avenir."
Le témoignage de Karim Oumnia, président de Digitsole
"La French Tech doit aller encore plus loin"
La French Tech, Karim Oumnia l'a découverte il y a un an, sur le salon CES Las Vegas, où il présentait alors Digitsole, la première semelle connectée et chauffante. " Ce label est une excellente initiative qui fait connaître le vivier français, souligne le dirigeant . Et il réunit un ensemble d'outils de communication et de marketing, mais aussi de mise en relation avec des investisseurs et des clients, sur différents marchés. " Cette caisse de résonance, Digitsole en a saisi les opportunités. Élue meilleure innovation française au CES 2015, la semelle connectée n'est entrée sur le marché que mi-octobre et déjà 50 000 paires ont été vendues dans 30 pays. Et Karim Oumnia espère atteindre 300 000 ventes en 2016, pour un chiffre d'affaires qui devrait passer de 4 millions d'euros en 2015 à 25 millions l'année suivante. Pour cela, il prévoit de réaliser sa deuxième levée de fonds d'ici fin 2016 et vise 30 millions d'euros. "J'espère profiter du travail de fond de la French Tech pour attirer les investisseurs", confie Karim Oumnia. Son objectif : pérenniser l'entreprise et atteindre le cap des 100 salariés. Car le dirigeant attend du label qu'il s'engage dans une nouvelle étape. "Il a fait émerger énormément de créateurs et d'innovations de niveau mondial, insiste Karim Oumnia. Mais il doit soutenir la mise en place de réformes qui assurent le développement de ces start-up et des PME innovantes et qui mettent en confiance les investisseurs étrangers."
Fiche repères: Digitsole
Activité: Conception de chaussures
Ville: Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Dirigeant: Karim Oumnia, 47 ans
Forme juridique: SASU
Année de création: 2009
Effectif: 21 salariés
CA 2014: 1,5 M€
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