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Futur en Seine : 5 start-up qui construisent le magasin de demain
Le magasin du futur sera connecté, écoresponsable, encore plus axé sur l'expérience et sur le service... Une idée galvaudée ? Non, une vision que chacune de ces start-up, rencontrées au festival Futur en Seine, vendredi 9 juin 2017 à Paris, entend à sa manière mettre en pratique.
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Hease Robotics
Et si vos vendeurs pouvaient se concentrer exclusivement sur la vente ? Conçu par la start-up Hease Robotics, le robot d'accueil Heasy informe, guide et divertit les clients dans les magasins ou d'autres lieux publics comme les cinémas, les aéroports.
Dans un environnement commercial, Heasy permet par exemple de proposer des promotions personnalisées, grâce à une caméra intégrée qui reconnaît les personnes (le client est-il un homme ou une femme...) et intègre, par ailleurs, un terminal de paiement. "Nous sommes en train de développer la fonctionnalité impression de cartes de fidélité", précise Léo Chambon, en charge de la communication chez Hease Robotics (à droite sur la photo).
Le robot, présenté au dernier CES de Las Vegas, est proposé en location à 800 euros HT par mois hors coût de développement des applications.
Créée fin 2016, la start-up est actuellement en phase de test, et compte démarrer l'industrialisation et la commercialisation en 2018. Elle vise une centaine de robots produits d'ici à la fin de l'année prochaine. Elle ambitionne de conquérir 30 % du marché d'ici à 2019.
Repères
Raison sociale : SAS
Ville : Lyon (Rhône)
Date de création : décembre 2016
Fondateurs : Max Vallet, 31 ans et Jade Le Maître, 29 ans
Effectif : 13 personnes
CA 2016 : NC
@HeaseRobotics
My Traffic
Dans la réussite d'un commerce, l'emplacement est un facteur clé. C'est pour aider les dirigeants de points de vente à ne pas se tromper en la matière que la start-up My Traffic a développé une plateforme big data pour l'immobilier commercial.
L'idée : les accompagner dans le choix de la localisation idéale en fournissant, selon les critères du commerçant, des suggestions d'emplacement, des données de fréquentation (typologie et volumétrie des flux), des informations sur la concurrence, les points d'intérêt locaux, etc. "Les données de fréquentation, c'est ce qui nous démarque", souligne Claire Bucher, business developer.
Le business model de la société repose sur la vente de l'accès à la plateforme, sur abonnement ou via des packs dont le prix varie en fonction du nombre de rapports (analyses pour une adresse) demandés.
Créée en 2015, subventionnée à hauteur de plus de 100 000 euros au titre du Concours d'Innovation Numérique, elle a démarré la commercialisation de son offre début 2017 et revendique déjà une cinquantaine de clients (parmi lesquels de grandes enseignes comme Starbucks mais aussi de plus petites structures comme La Fabrique à Cookies) et une présence dans 60 villes. "L'objectif est de toucher la France entière pour l'été et, en 2018, de se développer à l'international, au Royaume-Uni et en Allemagne'', ajoute Édouard Epaud, business developer.
Repères
Ville : Montreuil (Seine-Saint-Denis) - incubée à Agoranov à Paris (VIe arr.)
Date de création : novembre 2015
Fondateurs : Hakim Saadaoui, 34 ans et Gautier Machelon, 36 ans
Effectif : 12 personnes
CA 2016 : NC
Twitter : @MYTRAFFIC_TM
Objeos
C'est la start-up qui ringardise les écrans plats. Objeos propose un dispositif de communication en forme de bloc sphérique, où projeter de la vidéo à 360°, voire des lives. De quoi surprendre les clients, passants...
Quoi que basé sur une technologie similaire, "c'est aussi plus convivial qu'un casque immersif", remarque Kévin Lepetit (à gauche sur la photo), cofondateur de la société, tournée vers les secteurs de l'événementiel, du retail, de la mode.
Le business model de la start-up repose sur la location. Originale, mais pas vraiment accessible à toutes les bourses, l'installation est louée à l'événement ou à la semaine, à 2000 euros HT la journée ou la soirée, hors création de contenus.
Après près de deux ans de travail sur le prototype, l'arrivée de quatre nouveaux investisseurs et un partenariat avec l'entreprise américaine Global Imagination pour le hardware en janvier 2017, c'est en juin 2017 qu'Objeos a signé ses premiers contrats. Elle réfléchit déjà à d'autres développements, tels que rendre tactile cet écran tout en courbes, ou rendre possible la prise de selfies 360.
Repères
Raison sociale : SAS
Ville : Vallauris (Alpes-Maritimes)
Date de création : octobre 2015
Fondateurs : Kévin Lepetit, 28 ans et Vassili Okorokoff, 30 ans
Effectif : 6 personnes
CA 2016 : NC
Twitter : @objeos
Angus.ai
Des caméras dans les rayons des magasins -en plus des caméras de surveillance-. Big Brother ? Non, la solution proposée aux retailers par la start-up Angus.ai pour mieux connaître leurs clients. Les dispositifs commercialisés sont ainsi capables d'analyser les profils des consommateurs (âge...) et leur attitude (hésitation...) pour, par exemple, envoyer un vendeur dans le rayon au moment adéquat. De quoi éviter de rater des ventes, faute de conseils dispensés aux prospects au bon moment. "Cela vaut pour les rayons où le besoin de conseil est important, en électroménager par exemple", détaille Raphaël Lumbroso, ingénieur R&D au sein de la start-up (à droite sur la photo).
Autres fonctionnalités : acquérir des informations sur la fréquentation dans le point de vente, les rayons plus ou moins prisés, les temps et lieux d'attente, etc.
Un service proposé à 59 euros par mois et par caméra.
La start-up, qui a orchestré des démonstrations chez Carrefour, France Loisirs ou Moët & Chandon, est en phase de prospection. Elle a, en février 2017, annoncé une levée de fonds de 500 k€, qui doit servir à optimiser ses algorithmes et optimiser sa croissance. Elle assure que la protection des données personnelles des clients est respectée. "Pas de stockage de données'', précise une collaboratrice.
Repères
Raison sociale : SAS
Ville : Paris (VIe arr.) - incubée à Agoranov, bientôt à StationF
Année de création : 2015
Dirigeant : Gwennael Gate, 34 ans
Effectif : 8 personnes
CA 2016 : NC
Twitter : @angus_ai
Comerso
Le créneau de Comerso ? Récupérer les invendus des grandes surfaces au profit des associations. Elle assure tout le processus, depuis la collecte dans des caisses prévues à cet effet jusqu'à la livraison dans les organismes partenaires, tout en garantissant la traçabilité des produits grâce à des puces installées sur les caisses.
"Nous touchons une commission sur l'économie générée par le crédit d'impôt que réalise le magasin grâce au don'', explique Robin Laurent, responsable de zone chez Comerso (la démarche ouvre en effet droit à des avantages fiscaux). La start-up, qui travaille actuellement avec 200 magasins, revendique une croissance multipliée par quatre chaque année depuis sa création.
Pour se développer, elle a, en juin 2016, levé 2,2 millions d'euros auprès de Bpifrance et deux fonds spécialisés, Impact Partenaires (projets à vocation sociale) et Aquiti Gestion (fonds régional). Elle a, cette année, ouvert son service à la restauration collective et aux industriels - l'un de ses cofondateurs, Pierre-Yves Pasquier, est un ancien de chez Danone. "A moyen terme, nous visons d'autres pays européens (Espagne, Italie) où la loi est la même qu'en France en termes de défiscalisation du don'', conclut Robin Laurent.
Repères
Raison sociale : SAS
Ville : Agen (Lot-et-Garonne)
Année de création : 2013
Fondateurs : Pierre-Yves Pasquier, 33 ans et Rémi Gilbert, 33 ans
Effectif : 20 personnes
CA 2016 : NC
Twitter : @ComersoFr
