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Allemagne : 4 start-up qui voient grand
Il s'agit du 3e pays européen le plus actif en termes de levée de fonds en 2017. Sa force : savoir faire grandir rapidement ses start-up. En voici quatre promises à un bel avenir.
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E-Volo veut commercialiser les premiers taxis volants
Rien n'est trop fou pour Dubaï, pas même le projet de s'équiper de taxis volants. Sur ce créneau de plus en plus convoité grâce à l'essor des drones, une start-up allemande a su faire la différence. E-volo et son Volocopter 2X ont épaté les émirats lors d'un vol de démonstration à l'automne dernier. Une prouesse renouvelée lors du dernier CES à Las Vegas en janvier 2018. Équipé de 18 moteurs, le Volocopter 2X est capable de décoller et d'atterrir à la verticale.
Il pourra embarquer jusqu'à deux personnes. Pour le moment, sa vitesse moyenne s'élève à 50 km/h et son autonomie n'est que de 30 minutes. L'objectif final de la start-up ? Proposer un appareil totalement autonome, sans interven-tion humaine pour le piloter, destiné à un usage urbain sur de courts trajets.
Depuis 2017, E-Volo compte parmi ses investisseurs le constructeur automobile Daimler, suite à une levée de fonds réussie de 25 millions d'euros. Quant à Dubaï, la ville attend de pied ferme sa première flotte de taxis volants pour 2022.
- E-Volo doit composer avec un concurrent sérieux : la start-up allemande Lilium.
- Équipé du logiciel de contrôle de vol IntelFlight, le Volocopter 2X bénéficie de la caution technologique d'Intel.
- Lors du CES, E-Volo a transporté son premier passager, le p-dg d'Intel Brian Krzanich.
Sono Motors imagine la voiture du futur
Produire la première voiture solaire au monde, tel est le pari ambitieux de deux jeunes entrepreneurs. Laurin Hahn et Jona Christians planchent depuis plusieurs années sur la Sion, une sorte de petit monospace équipé de panneaux solaires. L'affaire se concrétise en 2016, avec la création de leur entreprise, Sono Motors, et une première levée de fonds réalisée en crowfunding : la start-up munichoise explose son objectif et obtient 850 000 euros de dons des internautes.
Navina Pernsteiner, designer de formation, se joint à eux pour chapeauter l'aventure. Le prototype se précise : la Sion se rechargera à des bornes électriques et aura une autonomie de 250 kilomètres. Grâce aux panneaux solaires, elle pourra parcourir entre 4 et 29 kilomètres supplémentaires par jour, selon les conditions météo. Pour aller plus loin dans leur projet, les fondateurs de Sono Motors envisagent de s'associer à une autre start-up allemande, GetAways, pour favoriser la location de voiture entre particuliers. Mieux, les utilisateurs de la Sion pourront partager l'électricité produite par leur véhicule. Le prix de la Sion est annoncé à 16 000 euros, plus 4 000 pour la batterie.
- Aujourd'hui, Sono Motors compte 30 salariés.
- Sono Motors a lancé en 2017 deux nouvelles campagnes de financement. Les investisseurs peuvent l'aider soit en prenant part à son capital, soit en lui accordant un prêt.
- La start-up souhaite démarrer la production de 5 000 voitures à l'été 2019. Elle a déjà enregistré plus de 3 100 précommandes.
Blinkist résume la culture en 15 minutes chrono
Grâce à Blinkist, il sera très facile de faire croire qu'on a lu un livre de A à Z. La start-up berlinoise a développé une application au principe assez simple : résumer en 15 minutes des ouvrages dits "non-fiction". À travers un condensé écrit ou audio, les utilisateurs accèdent à une large bibliothèque de titres couvrant des thématiques telles que le business, le développement personnel, l'histoire ou encore le marketing.
En tout, plus de 2 000 titres sont disponibles. L'objectif ? Continuer à apprendre et enrichir ses connaissances. Ou comment soigner sa culture générale en un minimum d'effort. Blinkist propose, pour cela, un abonnement payant mensuel ou annuel. Il comprend l'accès à l'ensemble du catalogue et des recommandations personnalisées.
- Apple a sélectionné Blinkist dans le top 2017 des meilleures applications de l'AppStore.
- En mars 2017, l'application comptabilisait plus de 4 millions d'utilisateurs.
- En 2016 et 2017, l'entreprise a levé un total de 13 millions de dollars pour accélérer son développement, notamment sur le reste de l'Europe et aux États-Unis.
BugFundation mise sur le burger aux vers
Depuis le début de l'année, un nouveau règlement de l'Union européenne autorise la commercialisation de produits alimentaires contenant des sauterelles, des vers et autres insectes. Une aubaine, donc, pour BugFundation qui a bâti son business model sur le "Bux Burger" , un burger sans steack haché... mais avec des vers.
La viande est remplacée par une galette à base de farine de vers Buffalo. Si l'idée de consommer des insectes peut en répugner plus d'un, BugFundation compte sur les études scientifiques pour soutenir son idée : les insectes sont une source de protéines incroyables pour l'homme. Consommer des vers limite tout naturellement la consommation de boeuf.
BugFundation attend donc avec impatience l'accès au marché allemand : au plus tard en avril, les produits devraient prendre place dans les linéaires outre-Rhin. Faute de réglementation assouplie, jusqu'à présent, BugFundation n'avait trouvé d'amateurs de ses burgers qu'aux Pays-Bas et en Belgique.
- Baris Özel, cofondateur de BugFundation, a été nommé comme l'un des 100 entrepreneurs à suivre en 2018 par le magazine allemand Business Punk .
- BugFundation agit en accord avec les attentes de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui recommande que les insectes soient mieux intégrés dans l'alimentation quotidienne.
- La start-up est soutenue par l'Institut Allemand de Technologie Alimentaire (DIL).
