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A la découverte du Business and Innovation Center de Montpellier
Le Business and Innovation Center (BIC) de Montpellier est considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs incubateurs du monde. Accélération commerciale, gouvernance, innovation... Découvrez les bonnes pratiques qui ont permis à de jeunes pousses de devenir les leaders de leurs secteurs.
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Passer en mode "test and learn"
Selon Catherine Pommier, directrice du Business and innovation centre (BIC) de Montpellier, les entrepreneurs français partagent bien souvent un défaut : être trop orientés produit. Au risque parfois de passer à côté de leur marché. C'est pourquoi le BIC a développé une offre d'accompagnement à l'accélération commerciale, notamment via des partenariats d'innovation pour le compte de grands groupes. "Il ne faut pas attendre trois ans que le produit ou le service soit totalement finalisé avant de le tester. Séquencez au maximum leur processus de fabrication ou de conception pour le mettre le plus rapidement possible sur le marché", conseille-t-elle. En plus de bénéficier des premiers retours clients, vous pourrez non seulement valider son utilité mais aussi l'améliorer en temps réel en conformité avec les attentes réelles de votre cible. L'amélioration continue sert également à gagner en agilité et à optimiser les ressources utilisées pour votre projet. En la matière, "done is better than perfect" (Réalisé est mieux que parfait).
À savoir
Créé en 1987, le Business and innovation centre (BIC) de Montpellier Méditerranée Métropole fait partie de la première génération d'incubateurs français. À ce jour, 601 entreprises ont été accompagnées. Elles enregistrent un taux de pérennité record de 90 % au-delà de trois ans et de 77 % au-delà de 5 ans. Un bilan qui lui a valu pour la seconde année consécutive la 4e position du top 10 du classement UBI Index des meilleurs incubateurs du monde, en décembre dernier.
S'entourer d'un comité stratégique
Chaque trimestre, le BIC convie des anciens entrepreneurs incubés pour participer à une opération un peu particulière : former bénévolement, le temps d'une journée un "advisory board" (comité stratégique) pour trouver des solutions aux problématiques stratégiques d'une dizaine de start-up. "Les incubés ont cinq minutes pour présenter leur problème puis les anciens disposent d'une heure pour identifier des pistes de solutions", détaille Catherine Pommier, directrice du BIC. Elle, en est convaincue, l'intelligence collective de professionnels bienveillants issus de divers secteurs est le meilleur moyen pour un entrepreneur de sortir la tête du guidon et questionner son projet. "Ce n'est pas dans l'ADN des chefs d'entreprise français de parler de leurs idées ou de leurs problèmes. Ils estiment à tort que cela va freiner ou entraver le développement de leur activité. Or, avec un comité stratégique, c'est tout l'inverse qui se passe. Il permet de ne pas tourner en rond, de prioriser les enjeux stratégiques voire d'être mis en relation avec d'autres experts."
Opter pour l'innovation collaborative
Au sein du BIC, 40% des projets innovants sont réalisés en partenariat avec la recherche publique, notamment grâce à la Société d'accélération du transfert de technologies "AxLR", créée en 2012, qui a pour objectif de faciliter les passerelles public-privé en matière d'innovation. "Nous avons la chance en France d'avoir des centres de recherche publique d'excellence. Avant de se lancer dans des développements techniques et/ou technologiques très lourds et complexes, le premier réflexe à avoir pour chaque entrepreneur se lançant sur un projet innovant devrait être d'aller voir ce qui se fait déjà dans les universités", estime Catherine Pommier, la directrice du BIC. Transferts de technologies, partenariats R & D, open innovation... Quelle que soit la forme choisie, cette démarche collaborative peut vous permettre d'acquérir à moindres coûts un avantage compétitif sur une brique technologique ou une application donnée et ainsi apporter une innovation supplémentaire à votre produit ou service.
Actuellement, 156 sociétés sont incubées dans l'un des trois sites du BIC répartis sur plus de 12 000m². Parmi ces entreprises, 60% sont spécialisées dans le numérique, 20% dans la santé et la e-santé et 20% dans les cleantechs. Le BIC les accompagne en particulier sur deux problématiques cruciales de développement : le financement et l'accélération commerciale. Avec la Métropole de Montpellier, le BIC a également développé des partenariats avec un réseau d'incubateurs étrangers afin d'aider les start-up à l'international.
