Karmen rassemble 22 millions d'euros pour s'étendre en Europe
La fintech Karmen boucle une levée de fonds en seed de 22 millions d'euros. Dans cette annonce du mardi 25 janvier 2022, elle ambitionne de démocratiser sa solution de financement basé sur les revenus, en se développant en Europe et en recrutant une vingtaine de salariés.
Je m'abonneFondée en 2021, la fintech Karmen signe déjà une levée de 22 millions d'euros. Ce tour de table en seed révélé mardi 25 janvier 2022 rassemble Fasanara Capital, Samaipata et des business angels. Avec sa solution de financement basé sur les revenus, la start-up mobilise des capitaux pour une entreprise auprès d'investisseurs. Ces derniers reçoivent ensuite une partie des revenus bruts courants de l'entreprise en échange des fonds qu'ils y ont investis. Ce fonctionnement est principalement dédié aux acteurs de la consommation par abonnement, type Saas, services aux entreprises, apps, gaming...
La levée fait suite à la croissance du secteur. En effet, la start-up mise sur le fait que la France est le pays d'Europe dans lequel la consommation par abonnement croit le plus vite. Soit 19 % par an sur les quatre années à venir selon Karmen. Le secteur pourrait atteindre les 11,2 milliards d'euros en 2025 et la fintech compte bien y renforcer sa position.
Dans ce dessein, la société fondée par Sébastien Lubineau, Baptiste Wiel et Gabriel Thierry, prépare un développement dans le sud de l'Europe, ainsi que le recrutement de 20 nouveaux collaborateurs. Aujourd'hui, Karmen est adossée à Fasanara Capital, un établissement financier permettant de proposer des offres de financement aux entreprises clients. La start-up a parallèlement développé une plateforme englobant une suite d'outils pour permettre aux acteurs de partager leurs facturations, comptabilité et relevés bancaires afin d'évaluer le risque crédit en un temps réduit.
"La levée de fonds provoque une dilution du capital irréversible, alors que le crédit bancaire demeure peu accessible. Les banques accordent rarement des crédits aux sociétés opérant dans le digital, qui ont peu d'actifs à proposer à titre de garantie. C'est là qu'intervient Karmen avec une nouvelle solution : le revenue based financing", complète Bapstiste Weil, le cofondateur.