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Comment expliquer le record de faillites dans l'écosystème start-up ?

Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à
Comment expliquer le record de faillites dans l'écosystème start-up ?

Un nombre record de start-up ont déclaré faillite au cours des 18 derniers mois. Si la crise du financement explique en grande partie cette tendance, d'autres critères entrent en jeu.

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La fête est finie. Après un fort engouement autour des start-up, retour à la réalité économique. En effet, 129 start-up tricolores ont fait faillite au cours des 18 derniers mois, selon la Banque de France et les informations obtenues par La Tribune. Ce chiffre particulièrement élevé s'explique par la hausse des taux d'intérêt, qui a rendu l'accès au financement plus difficile pour les jeunes pousses. Cette crise marque la fin d'un modèle où les startupers privilégiaient la croissance à la rentabilité : « Des valorisations trop importantes ont été attribuées aux start-up, ce qui a accru la pression sur leur besoin de croissance », décrypte Claude Calmon, business angel et fondateur de la société de services financier Calmon Partners.

L'argent des investisseurs dépensé rapidement

Dans cette course au développement, de nombreux entrepreneurs ont brûlé certaines étapes clés, comme la mise en place d'une culture d'entreprise ou d'une politique de recrutement cohérente. En procédant de la sorte, des erreurs de castings ont freiné la progression de certaines entreprises : « un mauvais recrutement coûte cher », rappelle le dirigeant. De plus, en se précipitant, des start-up ont dépensé de grosses sommes dans leur processus RH : « Dans certains cas, des chiefs people officer ont été nommés du jour au lendemain, chargé d'embaucher des centaines de personnes dans l'année », raconte l'entrepreneur.

De la même façon, pour se faire connaître, certaines jeunes pousses n'ont pas hésité à utiliser les fonds levés pour financer d'importantes campagnes de communication : « Plusieurs start-up ont payé cher pour de la publicité dans le métro ou dans les magazines », indique Claude Calmon. Ainsi, la croissance a été privilégiée à la rentabilité et l'argent levé a été dépensé rapidement par une partie de l'écosystème start-up. « Les investisseurs ont donné trop d'argent à de jeunes entreprises qui n'étaient pas prêtes à le recevoir », résume le dirigeant.

Aussi, cette succession de faillite peut s'expliquer par le rajeunissement des chefs d'entreprise. Attirés par l'engouement autour de l'entrepreneuriat, de nombreux jeunes diplômés d'écoles de commerce ou d'ingénieurs se sont lancés dans l'aventure. « Le manque d'expérience de certains jeunes peut expliquer la chute de leur entreprise », assure le business angel.

Les bons élèves récompensés

Par conséquent, lorsque les fonds d'investissement ont serré la vis à la suite de la hausse des taux d'intérêt, les business models les plus fragiles soutenus par des levées de fonds successives, se sont effondrés. À l'inverse, cette crise a renforcé les start-up ayant le mieux gérer leur budget : « Celles-ci se retrouvent aujourd'hui en position de force, capables de racheter de plus petits concurrents », constate le business angel. Effectivement, malgré la vague de faillite, le chiffre d'affaires cumulé des start-up française a augmenté de 18,6% en 2023, d'après les chiffres de la Banque de France publiés en juillet dernier. « La crise du financement a valorisé les projets les plus solides », explique le chef d'entreprise.

 
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