Management durable, un enjeu nécessaire ?
Alors que l'on parle de plus en plus de développement durable ne serait il pas opportun d'aborder également le management durable. Un management respectueux des individus et des relations les liant à leur environnement professionnel.
Pourquoi se pencher sur le management durable ?
Notre système de management arriverait-il en fin de course ? C’est ce que prouvent les récents drames humains au sein de nos grandes entreprises. Manager durablement, cela veut d’abord dire donner envie de vivre les uns avec les autres et maintenir la capacité d’adaptation des individus au sein de leurs missions. En d’autres termes, accepter la société relationnelle comme un enjeu nécessaire et développer un management relationnel adapté. Ce management relationnel n’est pas uniquement basé sur la création et le maintien de bonnes relations entre personnes mais aussi sur le lien entre l’être et le faire pour donner du sens aux actions. Ce qui amène à se concentrer sur l’autonomisation et la responsabilisation des acteurs, la confiance et le partage des connaissances avec un droit à l’erreur. Car les dysfonctionnements se révèlent nécessaires à l’innovation par une remise en question appropriée.
La colonne vertébrale du management durable est constituée de dialogue, d’intelligence collective et de transfert rapide d’informations. L’objectif est de ne pas toujours reproduire l’existant mais de privilégier la recherche de solutions nouvelles en maintenant une capacité d’adaptation. En un mot, se rapprocher des modèles proposés par l’éco-efficience.
Quel rôle pour le manager durable ?
Le manager durable n’est pas seulement un expert technique ; il assure aussi une mission de facilitateur. A la fois dans la gestion des conflits par la recherche de solutions « gagnant/gagnant » mais également par la recherche de solutions innovantes qui intègrent les données systémiques de son environnement (objectifs, moyens, et capital humain). Pour accomplir cette mission sa valeur ajoutée sera d’assurer :
• L’autonomisation des individus afin de leur laisser un véritable espace de décision.
• La responsabilisation par la prise de conscience de l’impact des actions sur l’intégrité des systèmes.
• La compréhension qui favorise la synergie des expertises en réponse aux difficultés rencontrées par les équipes.
• L’expérimentation par l’action qui passe par la projection et la capacité à rendre les connaissances accessibles.
C’est à ce prix que le manager pourra occuper un rôle de guide en amenant ses équipes vers les résultats en respectant leur individualité. Cela demande aux managers des compétences relationnelles, une grande capacité d’adaptation, un sens aigu de l’observation et de l’écoute et enfin une facilité à hiérarchiser les priorités. Devenir un accompagnateur sans être un sauveteur et être un négociateur dans un esprit de partage. En conclusion, savoir développer la confiance par la prise de recul et le lâcher prise.