DossierComment financer votre croissance ?
2 - L'investissement privé : des fonds d'investissement aux Business angels
Un certain nombre d’investisseurs privés (Business angels, FIP, love money, etc.) sont susceptibles d’investir dans votre entreprise. Pour peu qu’elle ait un potentiel, qu’elle soit innovante… L'investissement privé est, à l'heure actuelle, encouragé par l'Etat notamment avec un dispositif destiné aux contribuables assujettis à l’impôt sur la fortune.
Dans sa lettre ouverte du 22 mars 2012, France Angels en appelle aux candidats à la présidentielle. D'après la Fédération nationale des réseaux de business angels, il faudrait en France 10 000 business angels (contre 4 000 aujourd'hui) pour "répondre efficacement aux besoins des créateurs d’entreprise".
Nouveau produit, développement à l'international... Pour être concrétisées, ces ambitions nécessitent des fonds, que même une entreprise dynamique peut rarement sortir de sa poche. L'une des solutions? Céder des parts de sa société à des investisseurs qui convoitent, en retour, une rentabilité à plus ou moins long terme. Faire entrer des actionnaires au capital rebute certains chefs d'entreprise qui craignent de perdre le contrôle. Pas de paranoïa, gardez toujours en tête que vous partagez le même objectif: faire fructifier l'existant.
Votre entreprise est jeune et votre projet inédit ? Les business angels peuvent peut-être vous fournir le financement nécessaire à sa concrétisation. En effet, un business angel est une personne physique qui investit une part de son patrimoine personnel dans une entreprise innovante. Sa participation intervient donc - contrairement aux fonds d'investissements - assez tôt dans l'histoire de l'entreprise. Elle permet de démarcher les premiers clients, de lancer un produit, de communiquer ou d'embaucher des commerciaux. «Bref, de réunir tous les éléments nécessaires à la «phase de décollage" de l'entreprise», résume Nicolas Fritz, président de France Angels, association qui fédère les 82 réseaux de Business Angels de l'Hexagone. Concrètement, les business angels prennent part au capital de l'entreprise. En contrepartie, ils perçoivent une rémunération basée sur la plus-value des parts qu'ils revendront, au terme d'une collaboration qui dure en moyenne entre cinq et sept ans.
Vous avez besoin de fonds propres pour réaliser une opération de croissance externe ou développer de nouveaux projets ? Pourquoi ne pas faire appel à un fonds d'investissement ?
Ces investisseurs professionnels vous apportent des fonds propres en échange d'une participation au capital. Mais ce n'est pas tout. Grâce à leurs conseils, ils aident aussi l'entreprise à se développer plus rapidement.
Les Fip ont vocation à apporter des capitaux aux PME de leur bassin d'emploi. Voici les astuces pour attirer l'attention de ces investisseurs régionaux.
Trouver des capitaux. C'est LA problématique pour de nombreuses entreprises, alors que les conditions d'accès au crédit bancaire se resserrent. Si le médiateur du crédit est une solution rapide, vous pouvez également faire appel aux fonds d'investissement de proximité (Fip). La loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (Tepa) a rendu les Fip attractifs en offrant une exonération d'ISF (aujourd'hui plafonnée à 50 000 euros) aux particuliers qui investissent dans les PME...
La loi dite «paquet fiscal» en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, du 21 août 2007, a institué un dispositif de réduction de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en faveur de l'investissement dans des PME non cotées. Une double opportunité: en tant que dirigeant d'une PME et, peut-être, aussi pour vous, si vous êtes redevable de l'ISF...