Portrait-robot du business angel
Le business angel type est un homme de 55 ans, a une expérience d'entrepreneur ou de dirigeant d'entreprise et investit “peu” : moins de 100 000 euros au total. C'est ce que révèle une étude menée auprès de 124 angels rhône-alpins effectuée pour le réseau Grenoble Angels.
Je m'abonneÀ quoi ressemble le business angel (BA), cet investisseur individuel qui pourrait potentiellement financer l'amorçage d'une start-up? C'est la question que s'est posé le réseau Grenoble Angels. Il a fait appel à deux universitaires, professeurs à Grenoble École de management et à l'IAE de Lyon pour mener une étude sur le "visage des Business Angels", auprès de 124 BA dans le département Rhône-Alpes.
Les résultats sont sans surprise :
- Le business angel est en général un homme, de 55 ans en moyenne, diplômé et qui a eu une expérience d'entrepreneur (pour 52 d'entre eux) ou de dirigeant d'entreprise (69 %).
- 77 % des répondants ont investi moins de 100 000 euros dans la totalité des entreprises soutenues. Le faible montant de l'investissement est une caractéristique des business angels français, comparés aux investisseurs individuels américains par exemple, où cette pratique est également plus répandue.
- L'étude relève que les investissements des business angels se portent davantage sur les entreprises dans le secteur des hautes technologies (48 % des cas), comptant moins de cinq salariés (65 %) et en phase “early stage”(58 %).
- Le retour sur investissement n'est pas toujours fructueux : 38 % des sorties de capital ont généré une perte pour le business angels, mais 40 % ont permis une récupération de deux fois la mise.
- Après l'entrée des BA dans leur capital, 74 % des entreprises étaient en croissance, et même une croissance de 20 % pour un tiers des entreprises, et 56 % d'entre elles ont embauché.