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5 start-up soutenues par la pépinière de We Love Green

Publié par Agnès Polloni le

Le festival We Love Green (1er et 2 juin), très au fait des thématiques du développement durable, présentera 11 start-up en partenariat avec KissKissBankBank. Les jeunes pousses engagées ont la vocation de proposer des solutions qui répondent aux défis de demain. Présentation de 5 d'entre elles.

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Transfarmers, une start-up qui embellit le compost

Agriculture et alimentation durable

Transfarmers, une contraction de "transformer" et "farmers", est l'union de quatre ingénieurs agronomes. L'un des fondateurs, Louis Jamin, peinait à trouver une solution de valorisation des bio-déchets. Les composts commercialisés, étaient en majorité fabriqués en matière plastique, et jugés repoussants. L'idée de façonner un compost d'intérieur moderne et design s'est alors imposée. Après plusieurs années de travail autour de la modélisation, un compost simple d'utilisation a vu le jour.

Le compost est confectionné en terre cuite par un artisan potier du département de l'Aube, le liège qui permet l'ouverture et la fermeture du compost proviennent d'Espagne et du Portugal.

La vente de ces composts est ouverte depuis la plateforme de financement KissKissBankBank, les premières livraisons auront lieu en octobre 2019. Afin de réaliser ce projet d'envergure sur le territoire, Transfarmers s'est associé au festival We Love Green, afin de prévaloir son produit et mobiliser les acteurs à la valorisation des déchets ménagers.

La belle plante s'épanouit, la campagne de participation ouverte jusqu'à mi-juin affichant un financement record : 64 000 € récoltés sur une échelle initiale de 30 000 €. Cet excédent sera subdivisé et bénéficiera en grande majorité à la production de moules nouveaux pour le vase et la paroi plastique. Une partie servira au financement de la campagne de communication. Une autre partie de la donation sera reversée à KissKissBankBank.

My flower life : fleurs et végétaux à portée de main

Lutte contre le gaspillage

My Flower Life est une application dont la vocation passe par la géolocalisation d'un marchand de fleurs, dans un périmètre proche. Des réductions s'appliquent à la suite pour le consommateur, qui bénéficie d'un large choix de végétaux invendus, sur le point d'être jetés. My Flower Life sera disponible sur IOS et Android dans le courant du mois prochain.

Ses deux fondateurs, Erwan Huet et Michel Madoungou, des passionarias de l'anti-gaspillage et de la ré-utilisation des matières premières, ambitionnent de favoriser les comportements éco-responsables et, par extension, de permettre à chacun de faire l'acquisition d'un végétal au tarif parfois élevé. "Ce type d'achat nécessite souvent un budget conséquent. My Flower Life répond donc à une attente, celle de pouvoir se faire plaisir et de faire plaisir aux autres. Je trouve intéressant de pouvoir proposer une alternative qui s'adresse aussi bien aux fleuristes qu'au consommateur", explique Erwan Huet.

Le projet est soutenu et suivi à présent par 70 fleuristes. Les fondateurs tablent sur une offre de 400 fleuristes pour la première année d'implantation dans le secteur. La deuxième année, My Flower Life vise un chiffre de 700 fleuristes ayant recours au système, et compte s'étendre aux pays limitrophes dont la Belgique, l'Espagne et le Portugal.

En effet, les quantités de fleurs et végétaux gâchés représentent 4 à 6 tonnes annuelles, les commerçants sont impactés à hauteur de 4% à raison des pertes engendrées. Ce désengagement profond pour la biodiversité est une réalité à laquelle les deux entrepreneurs se sont attelés pour réduire drastiquement ces pertes à 1%. L'application compte aussi ouvrir un onglet dédié à la décoration, en proposant notamment des vases de seconde main.

Guiti News, le média porte-parole des réfugiés

Économie sociale et solidaire

Guiti News est un site d'information, axé sur les questions des politiques migratoires et des enjeux géopolitiques qui en découlent. Les journalistes rattachés à la rédaction sont issus de nationalités étrangères et de culture très diverses.

Ils sont quatorze à participer activement à la rédaction, certains d'entre eux vivant en Israël, en Belgique, ou à la Réunion. Leur méthode de travail s'effectue perpétuellement en binôme, pour confronter des horizons différents. L'anglais, l'arabe et le français sont les langues pratiquées en interne, illustration d'un pluralisme identitaire.

Le phénomène des flux migratoires, point d'ancrage des politiques répressives, est un sujet clivant fruit de multiples controverses. "Les très récentes élections en sont le témoignage direct, le sujet a été très largement instrumentalisé par les états y compris à échelle européenne ", déplore sa rédactrice en chef, Nina Gheddar.

De facto, l'immigration touche aussi les journalistes issus d'un pays en crise, 80% d'entre eux ne poursuivant plus cette activité après l'exil. Guiti News fait la traque à ces inégalités de parcours et permet aux journalistes, dont les compétences sont avérées, de les mettre en pratique. "On gagnerait en sujet, en qualité d'une personne qui n'a pas la même langue, la même culture. Il y a encore beaucoup à faire, et nos journalistes ont des approches de sujet ou d'intervenants que nous ne connaissions pas", assure Nina Gheddar.

Le média est inspiré de la pensée de Mortaza Behbedi, journaliste afghan, réfugié politique en France depuis juin 2015. Ancien résident, il a été hébergé par la Maison des journalistes.

Guiti News s'engage aussi auprès de lycéens et collégiens, que les journalistes représentants sensibilisent à un esprit critique.

Manger ses couverts avec Kovee

Technologie verte

Koovee a mit un point une solution ambitieuse de couverts entièrement comestibles. Intégrée sur le marché en janvier 2019, la start-up a misé sur un travail en recherche et développement d'une année entière, pour mettre au point des couverts qui n'altèrent pas le goût des aliments et ne se désagrègent pas sous forte température.

Il est donc envisageable de déguster une soupe chaude, un repas froid ou encore un dessert avec ces couverts au goût décrit légèrement salé.

La recette exacte est tenue secrète, toutefois les fourchettes, cuillères et couteaux sont fabriqués dans des matières premières telles que sel, huile de colza et farine de blé. La conception peut donc être réalisée à échelle locale et ne nécessite pas des coûts de production faramineux.

Le projet a pour visée de réduire l'empreinte plastique, qui provoque des effets très néfastes sur les espèces aquatiques et terrestres.

À titre d'exemple, environ 4,7 milliards de cuillères en plastiques sont utilisées chaque année en France, le temps moyen de dégradation totale est de 300 ans.

Koovee produit des couverts qui se décompensent naturellement sur une durée de trois mois, si l'utilisateur n'a pas le souhait de les ingérer.

Les récentes politiques environnementales ont d'ailleurs émis des directives d'annihilation totale du plastique, d'ici à 2020. Des alternatives ont été solutionnées tel que le bio-plastique, le bois ou encore le bambou. Toutefois, ces matières sont soumises à l'exportation : elles ne se produisent pas à échelle locale, et astreignent à un prélèvement de ressources primaires.

Les couverts Koovee bénéficient du soutien de Bpifrance, de l'Inra, mais également du ministère de la transition écologique.

Wonder Women of the World, à la pointe de la mode en textile ananas

Mode et design éthique

Wonder Women of the World est une marque qui se veut éthique et éco-responsable. Fondée en novembre 2016 par Salomé Dratawa, elle propose la vente d'accessoires féminins (bijoux, sacs ou encore portefeuilles) entièrement réalisés à partir de matières non polluantes.

Le PVC, le polychlorure de vinyle, utilisé pour la fabrication de matière vinyle, est fortement revenu sur le devant la scène, en matière de tendance. Pourtant, ce composant dégage l'émanation de dioxines et de chlore, des substances hautement toxiques et impropres au respect de la biodiversité.

Wonder Women of the World peut se targuer de n'utiliser que des matériaux durables, et a récemment innové en la matière. Des épluchures de pomme se substituent au coton, mais la nouvelle création à l'empreinte écologique faible est le pinatex, un matériau réalisé à base de fibres d'ananas, prélevées sur les sols philippins. Cette matière qui imite le cuir est très appréciée des consommateurs vegans.

La marque ne produit pas de collections ni d'accessoires de saisons, en rejet de la fast-fashion et de la surproduction qui en découle. La production est faite main. Les sacs et bijoux sont ébauchés par une maroquinière, les matières sont ensuite assemblées dans des ateliers de ré-insertion. WoW assure ainsi un revenu complémentaire à des travailleuses qui perçoivent les minima sociaux. L'Ensat également travaille avec la marque en habilitant des personnes handicapées à façonner les objets. "Tout comme les produits que je propose, je veux que les personnes en situation de handicap ou de ré-insertion aient une deuxième vie, une deuxième chance. Je veux qu'ils prennent pleinement conscience de leurs capacités ", insiste Salomé Dratawa.

Wonder Women of The World est disponible dans plusieurs magasins de la capitale, mais aussi à Toulouse, Niort, Lille. La marque, qui se définit comme un véritable label, sera au rendez-vous de l'écologie avec le festival We Love Green, où elle y présentera une nouvelle création. Son développement s'appuie en majorité sur les produits qu'elle propose et la consolidation de son offre, aucun nouveau point de vente n'étant évoqué.

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Agnès Polloni

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