Audrey Louail, présidente de Croissance Plus : "17 000 postes sont ouverts sur l'ensemble de nos adhérents"

Vous venez d'être élue présidente de Croissance Plus, comment appréhendez-vous ces nouvelles responsabilités ?

Je suis ravie de défendre les intérêts de nos 500 entrepreneurs. C'est un gros défi. Cela nécessite beaucoup de temps et d'investissement de porter tous les sujets qui nous concernent, plus particulièrement le chômage, la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), l'énergie mais aussi la souveraineté et l'industrialisation.

Quelles sont les conditions d'éligibilité pour rejoindre Croissance Plus ?

Les deux principales qualités pour faire partie de Croissance Plus est d'être une entreprise avec une trajectoire de croissance et en phase avec le partage du fruit de la croissance. Nous sommes foncièrement engagés dans un capitalisme responsable et le partage en fait partie. Sans nos collaborateurs nous ne sommes rien.

Quelles sont les urgences terrain que vous avez d'ores et déjà identifiées ?

Sans aucun doute l'emploi. Nous avons 17 000 postes ouverts sur l'ensemble de nos adhérents aujourd'hui. Nous manquons de bras pour honorer les carnets de commandes. Sur le moyen terme, nous allons expérimenter un projet sur l'industrialisation et la réindustrialisation de notre pays. Cette expérimentation aura lieu en Vendée qui est un formidable terreau industriel. Elle aura lieu sur le premier trimestre 2023 aux côtés d'acteurs locaux.

Vous partagez votre vie entre Paris et le Morbihan ; est-ce aisée pour vous de concilier vie privée et vie professionnelle ?

Je vis officiellement en Bretagne mais j'ai effectivement des activités à Paris où se trouve mes équipes françaises pour Ecritel mais aussi d'où j'exerce mes fonctions de Présidente pour Croissance Plus. Côté personnel, j'ai des jumeaux de 12 ans. Oui ce n'est pas facile tous les jours mais c'est réalisable. Il est à mon sens primordial de conserver un équilibre entre les deux, sans quoi cela ne fonctionne pas.

« Moi Présidente... » que feriez-vous à la tête du pays si vous en aviez le pouvoir ?

La priorité selon moi c'est de restaurer la confiance avec les entrepreneurs. Les changements réglementaires sont trop récurrents là où nous avons besoin aujourd'hui d'une feuille de route qui soit plus sécurisante. La situation en l'état inquiète et renforce une certaine perte de confiance quant à une trajectoire stable. Il faut y remédier pour espérer un changement en profondeur.