Prudence (Principe de)
Principe comptable énoncé dans le Code de commerce (art. 14) et le PCG. Selon ce dernier, la prudence est l'appréciation raisonnable des faits, afin d'éviter le risque de transfert sur l'avenir d'incertitudes présentes, susceptibles de grever le patrimoine et les résultats de l'entreprise. Selon ce principe, tous les éléments de dépréciation ou de risque de pertes doivent être comptabilisés, même s'ils ne sont que probables. À l'inverse, les profits ne doivent être comptabilisés que lorsqu'ils sont effectivement réalisés. Ainsi, par exemple, la dépréciation d'un immeuble sera constatée chaque année, du fait même de son vieillissement, alors que les plus-values que sa vente permettrait de réaliser, ne seront pas enregistrées.
La justification du principe de prudence se trouve dans la volonté de protéger les tiers d'une information qui n'aurait d'autre finalité que d'attirer leurs capitaux. On veut également éviter qu'une distribution de dividendes ne soit basée sur un bénéfice aléatoire. Le principe de prudence conduit ainsi à donner une vision plutôt pessimiste de l'entreprise.