ZOOM SUR CES AGENCES QUI SCRUTENT LES MEDIAS POUR VOUS
Communiquer, oui, mais encore faut-il en mesurer les retombées! Des sociétés spécialisées dans la veille des médias peuvent le faire pour vous. Mais à quel coût? Est-ce vraiment intéressant pour une PME dont la communication reste ponctuelle? Eléments de réponse.
Je m'abonne«Entreprendre une campagne de relation presse sans se préoccuper des retombées ne rime à rien. Externaliser le travail de pige est primordial pour connaître l'ampleur de notre communication », assure Charlotte Schaeffer, responsable communication de Vega France, société bas-rhinoise de vente à distance de matériel pour la restauration et l'hôtellerie. Pour connaître l'impact de ses campagnes de communication (une dizaine de communiqués par an envoyés à une vingtaine de journalistes), la PME fait appel à l'Argus de la presse, l'une des principales agences de presse spécialisée dans la veille des médias. « Grâce aux services de notre prestataire, je gagne du temps », confie Charlotte Schaeffer.
Ainsi, même si vous pouvez effectuer vous-même le travail de pige (lire l'encadré ci-contre), c'est une activité chronophage et plus ou moins difficile selon le média. « Scruter tous les magazines et les sites web où l'entreprise est susceptible d'être citée, et écouter toutes les radios et télévisions représentent un travail titanesque », assure Didier Chevalier, directeur commercial et marketing de l'Argus de la presse. Généralement les TPE et PME n'ont pas de service de communication. C'est donc le patron qui suit le dossier. Or il ne dispose pas des outils adéquats, contrairement aux prestataires spécialisés.
Des milliers de sources passées au crible. L'avantage des sociétés spécialisées? Leur force de frappe. Elles disposent de centaines de collaborateurs qui scrutent des milliers de sources. Ainsi, à l'Argus de la Presse, ce sont 450 personnes qui surveillent pas moins de 5 500 journaux, 6 000 sites web, 240 radios et chaînes de télévision. Autre acteur majeur: Press Index qui ausculte 10 000 titres de la presse écrite dans le monde, 1 000 sites internet d'information, 30 000 sites (blogs, agences, forums, réseaux sociaux, portails...). Chez Kantar Media, environ 400 personnes scrutent, 23 heures sur 24, 4 000 sources de presse écrite et Internet, ainsi que 250 télévisions et radios. Bien évidemment ces prestations ont un coût. Les prix pratiqués varient en fonction du nombre de retombées presse. S'y ajoutent des frais d'inscription et un abonnement mensuel ou annuel dont le prix des services choisis (veille sur votre entreprise, sélection des canaux, veille de vos concurrents, etc.). Par exemple, Press Index propose un forfait PME à 249 euros par mois, qui comprend le suivi de trois mots-clés sur 12 mois et une thématique sectorielle issue de la presse stratégique nationale.
Service à la carte. Cependant communiquer par le biais de la presse reste en général ponctuel pour les PME et ne nécessite pas une surveillance à l'année. C'est pourquoi les acteurs du marché proposent un service à la carte. Chez Press Index, les trois quarts des 5 000 clients sont des PME. « Nous sommes beaucoup plus souples avec les PME. Certaines souhaitent une veille de quelques mois, et uniquement sur le Web et la presse écrite ; nous nous adaptons », explique Manuel Zebeida, président de Press Index. Chez Kantar Media, c'est pareil. Les forfaits sont en revanche annuels à l'Argus de la presse. Vous pouvez tout au plus les mandater ponctuellement pour mener de la veille vidéo.
L'intérêt de recourir à ces prestataires spécialisés peut aussi être ailleurs. Les agences proposent d'autres types de services que la pige. L'Argus de la presse vend, par exemple, aux entreprises un carnet d'adresses de journalistes correspondant à leur secteur d'activité. « Ce service permet d'assurer à nos clients de meilleures retombées, puisque l'envoi est ciblé », ajoute Nicolas Jaunet, le responsable marketing / communication de l'entreprise. Autre prestation: l'élaboration de revues de presse. Le tarif est plus élevé que pour un simple relevé de pige. Comptez de 800 à 2 500 euros par mois par exemple chez Press Index. Vous pouvez aussi en profiter pour surveiller vos concurrents. « Nous sommes les yeux et les oreilles de l'entreprise », indique Nathalie Lalande, directrice clientèle du pôle Information de Kantar Media. La métaphore semble en effet bien choisie.
@ FOTOLIA/LD
A SAVOIR
Surveillez vos retombées grâce au Web
Plusieurs sites permettent de scruter le Web à la recherche d'articles qui sont consacrés à votre entreprise sur la Toile et dans la presse écrite. En voici une sélection:
- Google Alerts (www.google.fr/alerts): indiquez le mot-clé qui vous intéresse (nom de votre entreprise, d'un concurrent, etc.) et recevez gratuitement par e-mail, selon la périodicité souhaitée, les articles parus sur le Web.
- Madeinpresse (Madeinpresse.fr): indiquez le mot-clé désiré et recevez par e-mail les titres de presse qui traitent le sujet. Il vous faut ensuite acheter les magazines.
- Pickanews (Pickanews.com): le moteur de recherche de Press Index, couplé à des alertes e-mail, permet d'inspecter le Web, la presse écrite, la radio et la télévision. Quand l'accès à l'information est gratuit (Internet, podcasts, etc.), vous accédez à la parution, sinon vous devez payer pour consulter le journal.
- Relay (http://alertespresse.relay.com): le concept est le même concept que pour Madeinpresse.