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Villes et régions où il fait bon entreprendre

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Certaines collectivités, à l'échelle municipale ou régionale, ont développé des aides pour attirer à elles les entreprises et dynamiser l'économie locale. Nous vous proposons un rapide tour de France des dispositifs mis en place pour favoriser l'entrepreneuriat.

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La Guadeloupe, la Martinique et la Franche-Comté: voici le trio de tête des départements qui ont vu naître le plus de jeunes pousses l'année dernière. Selon les chiffres publiés par l'Insee pour l'exercice du premier trimestre 2010, le nombre de créations d'entreprises a augmenté de plus de 75 % par rapport au premier trimestre 2009 cette croissance atteignant même 118 % pour la Guadeloupe! Or le dynamisme local se mesure plus que jamais à la capacité d'une agglomération ou d'une région à attirer les entreprises pour créer de la richesse. Dans cette bataille, certaines sortent du lot. En matière de création tout d'abord. Pour Guy Mathiolon, président de la CCI de Lyon, «le rôle d'une institution comme la nôtre est d'être une porte d'entrée pour les entreprises: soit nous les aidons directement, à travers des subventions par exemple, soit nous facilitons leurs démarches en les aiguillant vers les bons organismes ».

Favoriser la création

Avec le réseau Lyon ville de l'entrepreneuriat (LVE), la capitale de la région Rhône-Alpes met en relation de jeunes dirigeants ou de futurs entrepreneurs avec ses quarante-cinq experts en droit, fiscalité, comptabilité, marketing, commerce, relation client..., « des interlocuteurs qui leur permettent d'appréhender tous les outils aidant à la création d'entreprise », résume Guy Mathiolon. Pour faciliter l'accès à ce service, une trentaine de guichets d'information sont implantés partout dans la ville. Sur place, un expert en création d'entreprise analyse le projet du candidat et l'oriente vers d'autres partenaires si besoin. Le but est de simplifier le parcours de l'entrepreneur et de lui proposer un suivi personnalisé.

L'accompagnement et l'accessibilité sont aussi au coeur du dispositif mis en place par le conseil général des Hauts-de-Seine, Allô Création. Ce numéro unique (0 810 792 792) est réservé à tous ceux qui veulent s'implanter dans le département. Du lundi au vendredi, de 9 heures à 18 heures, des opérateurs les aiguillent vers des interlocuteurs (avocats, experts-comptables, banquiers...) pouvant répondre à leurs demandes.

La chambre de commerce et d'industrie d'Auvergne a quant à elle choisi de soutenir financièrement les jeunes structures afin d'assurer leur pérennité et d'améliorer leurs chances de développement. Dans le cadre de la Plateforme Auvergne pour la reprise et l'innovation, les créateurs de sociétés innovantes peuvent bénéficier d'un prêt d'honneur. Seule condition: évoluer dans les domaines technologiques et scientifiques, de l'information et de la communication. Le montant de cette avance financière est de 7 500 euros minimum et peut atteindre 40 000 euros par porteur de projet, sans intérêt ni garantie personnelle.

Par ailleurs, partout en France, les pépinières d'entreprises ont largement fait leurs preuves et continuent d'attirer les créateurs redoutant l'isolement. Initiées par les collectivités locales, elles assurent l'hébergement des sociétés et proposent de nombreux services aux nouveaux entrepreneurs. En Dordogne par exemple, la communauté d'agglomération périgourdine a financé, à hauteur de 375 000 euros, la pépinière d'entreprises Cap@cités. En une année d'existence, cette dernière a déjà accueilli quatre sociétés et compte en recevoir huit autres. Elle offre de nombreux atouts: des conseils en développement, une aide à la recherche de financement, un appui au recrutement, sans oublier une offre immobilière clé en main, des services partagés - accueil, salle de réunions, salle de visio conférences, postes informatiques, matériel de reprographie - et un accès au réseau Internet très haut débit. « Les études le montrent: 90 % des entreprises en pépinière sont toujours en activité au bout de trois ans, contre 67 % des entreprises implantées en milieu «ordinaire» », estime Valérie Sers, directrice de Cap@cités. Cette pérennité constitue un véritable moteur pour le développement économique local. Villes et régions l'ont bien compris et actionnent de plus en plus fréquemment des leviers incitatifs, comme l'aide à l'innovation.

 

 

TEMOIGNAGE

Grâce à notre conseiller dédié, nous savons où nous orienter et nous gagnons du temps
DENIS BLUET, cofondateur du groupe Erable
Denis Bluet, cofondateur du groupe Erable, spécialisé en produits photovoltaïques, a implanté son entreprise à La Rochelle en 2008: « Ce qui nous a séduits avec mon associé, c'est le dynamisme de la ville et sa politique en matière de développement durable. » Cet homme originaire du sud de la Vendée a déjà créé plusieurs antennes de sa société près de Rouen, dans la Drôme ou à Albi avant de rejoindre la capitale de la Charente-Maritime pour y installer son siège social. Le dirigeant a bénéficié de plusieurs aides, dont une subvention régionale d'aide à l'embauche de 80 000 euros.
L'entreprise a ainsi pu consolider son équipe avec 18 nouveaux collaborateurs rien que sur l'année 2009. « De plus, la communauté d'agglomération m'a dédié un conseiller qui m'accompagne dans chacune de mes démarches, affirme Denis Bluet. Il a de nombreux bons contacts, ce qui représente un gain de temps considérable. Nous savons où nous orienter. »
La prochaine étape sera de rejoindre la zone industrielle «propre» de La Rochelle, le Technocéan. Avec la communauté d'agglomération, Denis Bluet et son associé Cyrille Thiteca ont dessiné le plan de leur nouveau bâtiment de 2 000 m2, en ont étudié l'architecture pour répondre aux normes énergétiques et ont préparé un dossier foncier à présenter aux partenaires financiers. Car ce projet représente un investissement considérable pour l'entreprise: 2,8 millions d'euros. « Pour le mener à bien, nous allons devoir solliciter d'autres aides financières », convient Denis Bluet.

GROUPE ERABLE Repères

ACTIVITE: Energies renouvelables
VILLE: La Rochelle (Charente-Maritime)
FORME JURIDIQUE: SAS
DIRIGEANTS:
Denis Bluet, 42 ans, et Cyrille Thiteca, 33 ans
ANNEE DE CREATION:
EFFECTIF: 60 salariés
CA 2009: 3,5 MEuros

Promotion de l'innovation et démarche de réseau.

A Lyon, cette volonté de booster l'innovation passe par une formation du chef d'entreprise, appelée «séminaire du dirigeant». Organisé par la chambre de commerce et d'industrie, ce séminaire comprend cinq jours de formation collective, à raison d'une journée toutes les trois semaines, et trois demi-journées d'accompagnement individuel en entreprise avec un consultant. Les thèmes abordés sont multiples: conduite d'un projet d'innovation, action commerciale, écoute client ou démarche de diversification. « Il faut accompagner les pépites de notre ville, affirme Guy Mathiolon (CCI de Lyon). Plus une entreprise est en réseau, plus elle se développe. »

A Marseille, la CCI développe le prédiagnostic. Estimant que l'entrepreneur est accaparé par sa gestion quotidienne et donc qu'il manque de temps pour mûrir un nouveau projet et monter un dossier de financement, la collectivité lui propose de prendre en charge la phase d'analyse. Elle met le dirigeant en relation avec les donneurs d'ordres intéressés par ses produits ou innovations en cours et valide ses besoins en investissements financiers, jusqu'à la levée de fonds publics ou privés. Aussi, le chef d'entreprise peut s'adresser à un expert de la CCI pour différents prédiagnostics: e-business, projet innovant technologique, propriété industrielle, «projet Captronic» (application électronique, micro-électrique ou mécatronique), veille technologique et économique.

L'approche du conseil régional d'Aquitaine est différente: la collectivité a en effet décidé demiser sur le design comme moteur de compétitivité des entreprises. Depuis 2007, il organise chaque année les Trophées aquitains du design industriel (Tadi), lors desquels les PME présentent un nouveau produit ou un nouveau packaging élaboré en interne ou créé par un designer externe. La participation du conseil régional s'élève à 75 % de la prestation du designer. Les sociétés présentent leurs nouvelles gammes aux Tadi en fin d'année. A la clé, une dotation de 20 000 euros pour le premier prix et 15 000 euros pour le second. Depuis la création de ces trophées, la région a ainsi soutenu près de 135 projets et récompensé neuf entreprises.

En Lorraine, les CCI soutiennent les entrepreneurs en recherche de financement avec le «O2bilan», un label qui récompense les initiatives en faveur du capital investissement des PME régionales. Il prévoit notamment un rendez-vous par an et par département, baptisé «Forum lorrain d'investissement en PME». Ce système favorise la mise en relation entre les entrepreneurs et les souscripteurs éventuels comme les capital-risqueurs et les business angels.

Une démarche de travail en réseau que la communauté d'agglomération de La Rochelle privilégie elle aussi. Mais elle mise de son côté sur la relation avec les étudiants: le projet Pulpe, mis en place en 2007, propose ainsi de créer des binômes entre de jeunes diplômés et des chefs d'entreprise. Il permet à des PME d'accueillir en stage des étudiants en fin de cursus en finançant leur indemnité et le matériel nécessaire à leur installation en entreprise, comme le bureau ou l'ordinateur. « Le projet Pulpe est intéressant pour les deux parties, souligne Maryline Simoné, vice-présidente économique de la communauté d'agglomération de La Rochelle. D'une part, il contribue à insérer les jeunes diplômés sur leur territoire, d'autre part, il favorise la productivité de l'entreprise qui bénéficie d'une main-d'oeuvre motivée et gratuite le temps du stage. » Sur l'année 2009, pas moins de 34 binômes ont vu le jour. Mais l'échange et la réflexion sur le développement se jouent également à l'échelle internationale. D'où l'importance des initiatives destinées à favoriser l'export des PME françaises à l'étranger.

TEMOIGNAGE
En gagnant les trophées aquitains du design, nous avons multiplié nos ventes

THIERRY MOYSSET, p-dg de la Coutellerie Nontronnaise (groupe Forge de Laguiole)
La région Aquitaine a mis en place en 2007 les Tadi, Trophées aquitains du design industriel. Thierry Moysset, dirigeant de la Coutellerie Nontronnaise, est lauréat de l'édition 2009. Pour gagner cette récompense, le chef d'entreprise a sélectionné un designer pour imaginer une nouvelle gamme de service de table. « C'est la conjugaison de la modernité et du savoir-faire qui signe notre originalité », assure le chef d'entreprise. Dessin, maquette, prototype, réalisation: la Coutellerie Nontronnaise présente un produit fini aux Tadi. «Le design crée une émulation au sein de la société, explique Thierry Moysset. Ce trophée représente une vraie valeur ajoutée pour l'entreprise mais permet aussi de mieux faire connaître notre travail. » Parmi les fourchettes, cuillères et couteaux présentés aux Tadi, seuls ces derniers sont actuellement commercialisés auprès du grand public. Sur chacun d'eux, une étiquette rappelle le prix remporté. C'est peu dire que le dirigeant est satisfait des retombées qui suivent sa participation aux trophées: depuis février 2010, plus de 300 pièces ont été vendues. Aussi prévoit-il de participer à nouveau au concours dans les années à venir: « C'est très positif et gratifiant pour l'entreprise », juge-t-il.

FORGE DE LAGUIOLE Repère

ACTIVITE: Fabrication de services de table
VILLE: Nontron (Dordogne)
FORME JURIDIQUE: SARL
DIRIGEANT: Thierry Moysset, 42 ans
ANNEE DE CREATION: 1653
EFFECTIF: 17 salariés
CA 2009: 1 MEuros

TROIS QUESTIONS A... Paul Jeanneteau, député du Maine-et-Loire et président du Conseil national des économies régionales (Cner)

« Un projet qui ne fonctionne qu'à travers des subventions ne sera pas un bon projet »
Quels sont les besoins des chefs d'entreprise en termes d'implantation?
Il faut être proche des dirigeants, surtout en période de crise! Un projet qui ne fonctionne qu'à travers des subventions ne sera pas un bon projet. La prime financière doit être une cerise sur le gâteau. Le chef d'entreprise veut être suivi, bien conseillé. Il veut pouvoir bénéficier d'un réseau. C'est aux collectivités de faire en sorte qu'il se sente bien sur son territoire et de l'accompagner dans ses démarches.


Quels sont les efforts faits par les régions?
Certains territoires sont privilégiés par leur situation géographique. En développant les infrastructures routières, ils deviennent encore plus attractifs. Mais d'autres territoires se développent tout aussi bien même s'ils sont plus enclavés. Ils misent alors sur d'autres éléments comme la promotion des technologies numériques ou la formation par exemple. Dans tous les cas, les acteurs locaux déploient une véritable énergie pour favoriser l'entrepreneuriat, en agissant sur des leviers objectifs ou plus «virtuels», comme la volonté de s'investir.


Quelle est l'action du Conseil national des économies régionales?
Le Cner fédère des agences de développement économique à différentes échelles: agences de développement d'agglomération, comités d'expansion départementale, agences régionales de développement... Il permet à ces structures d'échanger entre elles pour être force de proposition auprès des pouvoirs publics.

Les aides au développement à l'international.

Dans le cadre de la marque «Only Lyon», la ville a envoyé 500 ambassadeurs aux Etats-Unis pour promouvoir l'économie locale et mettre en place un réseau à destination des entrepreneurs lyonnais. Pour sa part, le conseil général des Hauts-de-Seine soigne le Volontariat international en entreprise (VIE). Depuis 2002, il en a ainsi cofinancé près de 130. Concrètement, l'entreprise bénéficiaire dispose d'un collaborateur implanté à l'étranger pour une période de 6 à 12 mois (selon les formalités mises en place par le conseil général). Ce VIE se voit confier une mission conforme à un plan d'action prédéfini: étude de marché, recherche de partenaires, création d'une structure locale, prospection commerciale, renfort technique ou commercial des équipes locales en place... Le conseil général des Hauts-de-Seine prend en charge 40 % du coût global de l'opération. Présent aux côtés de l'entreprise durant toute la mission, il participe également à la recherche des candidats.

Pour éviter aux entrepreneurs de se lancer à l'international sans repères, la CCI de Bretagne a élaboré «Cap Export», une méthodologie à suivre pour ceux qui veulent se développer à l'étranger: analyse du marché, préparation d'un plan d'action et accompagnement sur 12 mois. Dans le cadre de ce programme, le candidat à l'export bénéficie, pendant cinq à dix jours, des conseils d'un expert en commerce international.

La chambre de commerce et d'industrie d' Alsace, quant à elle, mise directement sur la formation avec «Objectif export». Ce programme de formation de cinq jours prépare les patrons de PME de moins de 70 salariés à construire leur plan d'action à l'international et leur permet d'appréhender les outils d'aide aux décisions stratégiques pour le marché étranger visé: marketing international, aides à l'export, moyens de paiement et assurances à l'international, aspects juridiques et logistiques, formalités douanières, etc. Une prospection terrain conclut la formation, au cours de laquelle le dirigeant étudie avec la CCI la faisabilité de son projet et le potentiel du marché convoité. Le conseil régional subventionne une partie d'«Objectif export», à raison de 2 000 euros par entreprise.

Et puis il y a la démarche inverse qui consiste à attirer dans l'Hexagone les entreprises étrangères, démarche qui présente un certain nombre d'avantages pour les entrepreneurs locaux. C'est ce que fait la ville de Nice. « Notre région apparaît comme étant uniquement tournée vers le tourisme et c'est une vision très réduite!, se désole Louis Baume, président de la chambre de commerce et d'industrie de Nice. Aussi, pour montrer notre dynamisme économique, nous avons imaginé en 1983 «Team Côte d'Azur», un dispositif pour aider les entreprises étrangères à s'implanter dans notre département. » Il attire les investisseurs en offrant une assistance personnelle pour entreprendre en France, qui va jusqu'à l'aide à l'obtention des titres de séjour. Quel est alors l'intérêt pour les PME tricolores déjà présentes dans le département? « En nouant des liens avec les entrepreneurs étrangers qui s'installent en région Paca, les dirigeants français multiplient les contacts vers l'international », assure Louis Baume.

ETUDE
Les villes préférées des entrepreneurs

Pour la 3e année consécutive, Ecer (Association Initiative économique pour les territoires) dévoile son zoom France des villes préférées par les entrepreneurs. 1 000 dirigeants ont été interrogés sur différents thèmes: accessibilité et promotion de l'entrepreneuriat, accompagnement avant et après la création, financements et environnement. Ce baromètre permet d'évaluer, dans 10 villes de l'Hexagone, la satisfaction des chefs d'entreprise vis-à-vis des politiques et initiatives locales menées en faveur du développement économique de l'entrepreneuriat. Lyon devance Lille et prend la tête du classement. Ces deux métropoles démontrent leur engagement fort auprès des porteurs de projet, suivies de près par Strasbourg.

TEMOIGNAGE
Le milieu de la reprise est très confidentiel. Il est vraiment nécessaire d'être bien épaulé

JEAN-GUILLAUME PETTON, dirigeant de Blandin
L'entreprise Blandin existe depuis 1925. Jean-Guillaume Petton l'a reprise en 2008. Cet ancien employé du bâtiment s'est tourné vers la chambre de commerce et d'industrie de Nantes pour pouvoir mener son projet à bien. Dix mois avant la reprise, il reçoit de la CCI le «label entrepreneur», un certificat qui atteste de ses compétences entrepreneuriales. Pour l'obtenir, il a d'abord passé un oral de 30 minutes devant un jury d'experts. « J'ai confronté mon projet à des professionnels, se souvient Jean-Guillaume Petton. Il faut se vendre mais aussi savoir répondre aux cas pratiques qui nous sont soumis.» Une fois le label décroché, le futur entrepreneur a rencontré tous les membres du jury. Certains lui ont permis d'élargir son réseau en partageant leur carnet d'adresses d'autres lui ont proposé des noms de sociétés à reprendre. C'est ainsi que Jean-Guillaume Petton a connu l'entreprise Blandin.
«Le milieu de la reprise est très confidentiel. Il est vraiment nécessaire d'être bien épaulé. La CCI de Nantes m'a permis de naviguer dans ce milieu très rapidement», affirme le dirigeant. Un coup de pouce qui lui a permis de faire prospérer l'entreprise: en un an, il a embauché 11 nouvelles recrues et le chiffre d'affaires est passé d'à peine 3 millions d'euros en 2008 à 4,4 millions d'euros l'an dernier. Mais Jean-Guillaume Petton considère que sa société de plomberie et chauffage souffre de l'absence d'un pôle électricité. «Je vais donc solliciter à nouveau la CCI pour reprendre une entreprise dans ce domaine», prévoit-il.

BLANDIN Repères

ACTIVITE: Bâtiment, plomberie, chauffage
VILLE: Beaucouzé (Maine-et-Loire)
FORME JURIDIQUE: SAS
DIRIGEANT: Jean-Guillaume Petton
ANNEE DE CREATION: 1925
EFFECTIF: 40 salariés
CA 2009: 44 MEuros

Favoriser l'esprit «développement durable».

Si certaines villes jouent de leur localisation pour s'ouvrir à l'international, elles ajoutent un «petit plus» qui fait la différence. C'est le cas de La Rochelle. « De par sa situation géographique notre ville est ouverte sur le monde estime Maryline Simoné (communauté d'agglomération de La Rochelle). Mais nous menons depuis plus de 30 ans une véritable politique d'écologie urbaine en favorisant l'énergie photovoltaïque par exemple. Et l'économie locale en est imprégnée! » En témoignent les rencontres Idéal Pro. Pour la troisième année consécutive elles ont réuni les acteurs du développement durable qu'ils soient chefs d'entreprise membres de bureaux d'études ou chercheurs pour discuter de la question des énergies renouvelables. La communauté d'agglomération a également construit une zone industrielle «propre» le Technocéan qui accueille une dizaine de PME et répond à toutes les normes énergétiques respectueuses de l'environnement.

De son côté pour multiplier l'échange de bonnes idées le conseil général des Hauts-de-Seine organise chaque année les Trophées Idées 92 Initiatives durables pour l'environnement l'économique et le social Ce concours ouvert aux entreprises associations et personnes publiques met en avant les meilleurs projets en matière de développement durable avec à la clé une participation financière de 5 000 euros pour concrétiser chaque projet des lauréats.

Concours toujours avec la CCI de Bayonne qui propose aux dirigeants de PME de plus de 19 salariés de participer au Trophée RSE Responsabilité sociétale des entreprises. Il récompense celles qui ont d'ores et déjà mis en oeuvre une démarche exemplaire en matière de durabilité en leur offrant une campagne de communication et un partenariat avec le quotidien local Sud-Ouest. Les sociétés accroissent ainsi leur visibilité.

Par ailleurs la communication faisant parfois défaut les collectivités cherchent à améliorer l'accès aux informations concernant l'aventure entrepreneuriale notamment la transmission.

« Nous nous sommes rendu c que le marché de la transmission est invisible. D'un côté, des cédants qui ne veulent pas communiquer leur souhait de quitter l'entreprise, craignant de perdre des clients ou des fournisseurs, de l'autre, des futurs repreneurs qui ne savent pas où s'orienter », analyse Jean-François Manceau, responsable du département Création et transmission à la CCI de Nantes. Aussi, cette dernière a mis sur pied un dispositif unique en France, le «label entrepreneur», qui qualifie les dirigeants désireux de reprendre une société. Pour l'obtenir, il faut constituer un dossier à présenter devant un jury de spécialistes de l'entrepreneuriat (experts- comptables, juristes, banquiers, assureurs...) et qui fait le point sur la formation du candidat, ses compétences et ses qualités en tant que dirigeant.

Réactiver un réseau.

S'il obtient sa labellisation, le futur entrepreneur reçoit alors de la part de la CCI un accès à toute une base de données d'experts de la vie d'entreprise, ainsi que des dossiers d'entreprises à céder. « L'obtention de ce label permet de réactiver un réseau pour le repreneur », affirme Jean-François Manceau (CCI de Nantes). Depuis 2007, année de sa création, le «label entrepreneur» a été attribué à 90 candidats.

Toujours dans le même registre, la CCI de Grenoble organise des sessions de formation de cinq jours, avec au programme, l'analyse financière ou les aspects sociaux, juridiques et fiscaux notamment. A l'issue de cette formation, le futur repreneur dispose d'un accès privilégié aux formules de financement et à un carnet d'adresses. Et il est assuré du suivi de son projet durant trois ans par la CCI. Pour Jean-François Manceau, c'est là que réside la mission principale des collectivités: « Nous nous devons d'être présents auprès des entrepreneurs pour qu'ils s'adaptent rapidement à la ville qu'ils ont choisie. »

 
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Céline Tridon

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