TAPISSERIE ET RESTAURATION DE MEUBLES, Valérie pizzi, fondatrice de maison salamandre. De fil en aiguille, son auto-entreprise grandit
Valérie Pizzi restaure tapisseries et meubles anciens. Face au succès qu'elle rencontre, l'auto-entrepreneuse pense changer de statut juridique pour adopter un régime plus classique.
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Fauteuils Louis XVI et Voltaire se succèdent dans son atelier de Colombes, en région parisienne. Déchirés ou défraîchis, c'est en mauvais état qu'ils arrivent entre les mains de Valérie Pizzi, dirigeante de Maison Salamandre, dont la spécialité est de redonner leur éclat aux meubles d'époque. Cette ancienne cadre marketing monte son entreprise suite à un licenciement économique. Passionnée par la tapisserie et la restauration, elle en a fait son métier, après avoir décroché un CAP. Le carnet de commandes de l'auto- entrepreneuse est bien fourni. Il lui permet de tabler sur un chiffre d'affaires de 25 000 euros en 2009. Dans la foulée, Valérie Pizzi décide de partager son atelier avec une couturière, elle aussi auto-entrepreneuse, avec laquelle elle souhaite s'associer.
Maison Salamandre aujourd'hui
Déçue par «le manque d'implication et d'investissement » de cette dernière, puis des trois autres qui lui ont succédé, Valérie Pizzi décide de travailler seule. Enfin presque. En un an, elle accueille une douzaine de stagiaires dans le cadre de leur CAP de tapissier. Le week-end, c'est à des adultes qu'elle dispense des cours payants. La session de quatre heures est facturée 60 E, ce qui lui permet de dégager «une marge bien supérieure» à celle générée par son activité de restauration. La formation représente 15 % de son chiffre d'affaires 2009 (32 000 E). Une part qui devrait monter à 25 % cette année. «Mais jamais plus», affirme Valérie Pizzi dont «le besoin de créer avec ses mains tous les jours» dépasse celui de transmettre son savoir-faire. Forte d'une centaine de clients, elle se dit optimiste quant à la pérennité de son entreprise qui lui permet de se verser un salaire d'un millier d'euros depuis janvier. Il faut dire qu'elle se donne les moyens de réussir: site internet bien référencé, rédactrice technique bénévole du bimestriel Tapissier et décorateur, elle a aussi enregistré, pour Direct 8, huit émissions La minute du pro. «Débordée», Valérie Pizzi doit trouver le temps de se rendre à la chambre de commerce. «Dans mon cas, le statut d'autoentrepreneur a atteint ses limites,il ne me permet pas de récupérer la TVA sur les tissus. Or, j'en achète déplus en plus!», explique la jeune femme qui pense devenir entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL), régime plus classique qui doit voir le jour au 1er janvier 2011.
MAISON SALAMANDRE- REPÈRES
Activité : Tapisserie et restauration de mobilier ancien
Ville : Colombes (Hauts-de-Seine)
Forme juridique : Auto-entrepreneur
Dirigeante : Valérie Pizzi, 37 ans
Date de création : Janvier 2009
CA 2009 : 32 kEuros