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Les secrets d'une prise de parole en public réussie

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En tant que chef d'entreprise, vous êtes régulièrement amené à prendre la parole devant des publics très divers: collaborateurs, clients, actionnaires... Que vous ayez des facilités à l'oral ou que l'exercice vous tétanise, sachez que l'art oratoire peut s'acquérir ou se perfectionner avec un peu de méthode.

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Soyez rassuré: l'art oratoire s'apprend... mais pas en un jour. « Le charisme, ça se travaille », répète à l'envi le formateur Jean-Marc Sabatier, auteur de Prendre la parole en public (Dunod, 188 p., 2012). Cela passe par une bonne préparation, la maîtrise de son trac et quelques techniques utilisées par les plus grands orateurs...

Scannez le flashcode pour visionner l'interview vidéo de Jean-Marc Sabatier

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1 Bien se préparer

Pour ne pas perdre vos moyens le jour de votre intervention, il est primordial de la préparer au mieux. Pia Martin, manager des formations sur la communication chez Cegos, recommande de commencer par « se poser les bonnes questions: à qui je parle? dans quel contexte? pour quels enjeux?». Une fois ces bases posées, l'orateur doit établir l'objectif à atteindre, à savoir le ou les message(s) qu'il entend faire passer. Pour écrire votre discours, Pia Martin conseille de bien le structurer et d'être concis (entre 20 et 30 minutes selon vos talents d'orateur). «L'introduction est stratégique: il faut donner des repères au public en lui annonçant le plan de votre présentation, expliquer pourquoi ce discours lui est adressé et énoncer clairement le message à faire passer. » Dans le développement, ne dépassez pas deux à trois parties et surtout respectez bien ce qui a été évoqué dans l'introduction. Une fois le discours écrit, l'orateur doit réussir à se l'approprier. « Il faut s'entraîner sans support écrit, même si la présentation se déroule avec un support visuel », recommande l'auteur Jean-Marc Sabatier. «Pour s'exercer, je conseille de répéter son texte à voix haute soit devant quelqu'un, soit tout seul en s'enregistrant, ajoute Pia Martin (Cegos). A force, vous simplifierez les phrases trop «écrites». »

2 Gérer son stress

Avant la prise de parole, le stress s'empare inévitablement de l'intervenant. Pia Martin révèle quelques astuces de bon sens: « Il faut vous accorder une longue nuit la veille, choisir un costume ou un tailleur dans lequel vous vous sentez à l'aise pour le jour J et s'accorder du temps, avant de commencer, pour effectuer des petits exercices de relaxation et de respiration. » Par exemple, la respiration diaphragmatique est un excellent exercice anti-stress: asseyez-vous, mettez une main sur votre poitrine, une main sur votre ventre. Inspirez en gonflant le bas du ventre (la main sur la poitrine ne doit pas bouger). Puis, expirez lentement par la bouche en pinçant les lèvres (toujours sans bouger la main). Et recommencez.

3 Dompter le langage non verbal

« Les intervenants qui ne sont pas très à l'aise pensent souvent qu'en en faisant le moins possible, ils prennent moins de risques, remarque Jean-Marc Sabatier. Même en ne faisant rien, on communique un message. » En effet, le langage non verbal est extrêmement important. Il est donc primordial d'accorder le langage de son corps à son discours. « Si on est convaincu de l'intérêt de son discours, il faut mettre l'énergie nécessaire pour véhiculer le message », continue-t-il. Pia Martin (Cegos) confirme: « Il faut occuper l'espace. » Elle conseille d'aller repérer la salle à l'avance, si cela est possible. La façon dont l'intervenant va se déplacer dépendra de la configuration de la scène: y a-t-il un chevalet? Un micro? Une présentation PowerPoint est-elle prévue? Selon elle, « il faut incarner son discours avec son corps, tout en faisant attention à conserver son authenticité et ne pas trop en faire, surtout si on n'est pas à l'aise ». Pendant votre intervention, prêtez donc attention à votre sourire, veillez à ménager des temps de silence, à respirer et à maîtriser votre voix, à être bien ancré sur le sol (les deux pieds bien à plat, les jambes légèrement écartées si vous êtes debout), à conserver vos mains devant vous à hauteur du torse (pas de mains jointes, pas de mains collées contre vous, etc.).

4 Garder le contact avec l'auditoire

Pour vous assurer l'attention de l'auditoire, gardez le contact avec lui. « Si vous avez choisi de vous appuyer sur un support visuel (PowerPoint ou autre), il ne faut surtout pas vous tourner vers le tableau: l'orateur ne doit pas perdre le contact visuel avec le public », indique l'auteur, Jean-Marc Sabatier. Il recommande d'utiliser une «passeuse» automatique, qui permet de naviguer de slide en slide sans avoir à pianoter sur l'ordinateur. Autre astuce pour stimuler son auditoire: regarder ses interlocuteurs dans les yeux, un à un, tout au long de la présentation. Enfin, l'humour et les anecdotes sont les bienvenus.

Pia Martin

Pia Martin

5 Savoir répondre aux questions

Garder un moment pour les questions est impératif dans toute présentation. « Il vaut mieux prévenir ses interlocuteurs dès le début, préconise Pia Martin (Cegos), en indiquant s'ils peuvent interrompre le discours ou s'il faut qu'ils gardent leurs questions pour la fin. » Pour éviter d'être pris au dépourvu, Jean-Marc Sabatier conseille de ne pas répondre aux demandes « tout de go », mais de prendre le temps de « reformuler la question dans sa réponse pour être sûr de l'avoir bien comprise ». Si vous avez bien préparé votre présentation, cette étape ne devrait poser aucun problème. Et Jean-Marc Sabatier dédramatise: « Si votre interlocuteur vous pose une colle, n'hésitez pas à le dire, en ajoutant: «Je fais les recherches et reviens vers vous». » Et pensez à le faire, évidemment.

Pia Martin, manager des formations sur la communication, Cegos

Répétez votre texte à voix haute. A force, vous simplifierez les phrases trop «écrites».

David Brault, président d'Objectif Cash

David Brault, président d'Objectif Cash

LE TEMOIGNAGE DE David Brault, président d'Objectif Cash

« Ce qui compte n'est pas ce que l'on dit, mais ce qui est reçu »


Depuis la création d'Objectif Cash en 2006, David Brault mène chaque semaine au moins une conférence devant 20 à 150 personnes, où il fait une présentation pédagogique de son secteur, le management de transition. Une représentation essentielle pour le patron: « Il y a souvent des clients potentiels dans la salle », indique-t-il. En 2006, il suit une formation auprès de l'institut Cegos sur la prise de parole en public. « J'ai compris que ce qui compte n'est pas ce que l'on dit, mais ce qui est reçu », témoigne-t-il. Désormais, avant chaque présentation, il fait l'effort d'adapter son discours aux différents publics qu'il rencontre (dirigeants, étudiants, techniciens...): «Le travail de préparation me prend beaucoup de temps: une bonne prestation ne supporte pas l'improvisation. » Il mise aussi sur l'interaction: « Il faut stimuler l'échange, assure le chef d'entreprise. J'essaie de faire participer l'auditoire tout au long de ma présentation », par des jeux de rôles ou des appels à témoignage par exemple. Malgré sa préparation et son expérience, David Brault avoue être toujours stressé: « Je me demande à chaque fois s'ils vont jouer le jeu. » Mais, selon lui, « c'est du bon stress, qui me force à me renouveler ».

Objectif Cash

Activité
Cabinet de conseil en management de transition spécialisé dans la finance
Ville
Paris (VIIIe arr.)
Forme juridique
SAS
Dirigeant
David Brault, 50ans
Année de création
2006
Effectif
20 salariés
CA 2011
NC

 
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