Les partenaires sociaux plébiscitent l'entreprise black-blanc-beur
La diversité en entreprise devient, décidément, un sujet éminemment politique. A l'exception de la CGC (Confédération générale des cadres), syndicats et patronat sont en passe de ratifier l'accord interprofessionnel sur la lutte contre les discriminations. Objectif? Inciter les sociétés à lutter contre la discrimination à l'embauche et garantir aux salariés l'égalité de traitement en matière de recrutement, formation et déroulement de carrière. Concrètement, le texte impose peu de contraintes, hormis pour les sociétés ayant un comité d'entreprise l'obligation de se doter d'un «comité élargi de la diversité». Regroupant les délégués du personnel et les délégués syndicaux, ce comité sera chargé de faire le point sur la politique de diversité. Ces mêmes entreprises pourront nommer, si elles le souhaitent, un «correspondant égalité des chances» afin d'évaluer et de garantir la «non-discrimination en matière de recrutement, d'affectation et de rémunération, de formation et de déroulement de carrière». Toutefois, l'accord ne les oblige pas à ouvrir des négociations sur la diversité. En outre, il ne s'applique pas aux PME de moins de cinquante salariés, qui auront seulement la possibilité d'aborder, une fois par an, le thème de la diversité avec leurs délégués du personnel. Autant dire que le texte a plutôt une portée symbolique.