Les PME peinent à accéder au crédit
Pour le chef de l'Etat, les banques n'accordent pas assez de crédits aux entreprises. A la suite d'une réunion avec les banquiers, fin août, des mesures de soutien, notamment aux PME, ont été annoncées.
Je m'abonneEst-ce une réussite ou un aveu d'échec? Sur les neuf premiers mois de l'année, le médiateur du crédit a traité plus de 15 000 dossiers. Certes, c'est le signe que le dispositif mis en place par le gouvernement fonctionne. Mais cela indique, surtout, que les banques maintiennent fermé le robinet des crédits. D'après une étude menée début juin par l'Ifop
Le 25 août, Nicolas Sarkozy a exigé des banques qu'elles augmentent leurs encours de crédits aux PME.
Les banques sommées d'agir. Le 25 août, Nicolas Sarkozy a réuni les banques françaises à l'Elysée. Le but de cette rencontre? Qu'elles augmentent, comme promis, leurs encours de crédits aux entreprises de 3 à 4% en 2009. Fin juillet, la Banque de France estimait, en effet, que la croissance du crédit était de seulement 1,2% sur un an. Les banques devront, par ailleurs, dresser un rapport à la fin de l'année pour rendre compte des écarts qui pourraient être constatés avec les objectifs initiaux. Le président de la République a aussi annoncé que les banques, les assureurs et le Fonds stratégique d'investissement (FSI) ont accepté de souscrire à un «fonds de consolidation des PME», doté de 210 millions d'euros. Ce fonds devrait, en principe, venir soutenir le capital «des entreprises en développement».
Pour sa part, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a été chargée de faire des propositions afin de créer un «guichet public de soutien aux fonds propres des PME», qui pourrait, par exemple, accorder «des prêts participatifs», a indiqué Nicolas Sarkozy. A la suite de cette réunion, la CGPME a applaudi des deux mains la volonté du président de la République «d'appeler les banques à augmenter les encours de crédits aux PME», mais a regretté qu'aucune précision concrète n'ait été apportée. Le syndicat estime, enfin, que la mise en oeuvre du «fonds de consolidation» et du «guichet public» doit être clarifiée pour s'articuler avec l'action d'Oséo, l'établissement public de soutien aux PME.