Le RSA, une aubaine pour les PME?
Selon certains détracteurs du revenu de solidarité active (RSA), les employeurs pourraient profiter de ce complément de revenu accordé aux «futurs ex- Rmistes» pour multiplier les temps partiels. Un avis a donc été demandé au Conseil d'orientation pour l'emploi, organe de consultation qui dépend de Matignon, sur la réalité de ce risque et la manière de le réduire. La réponse a été publiée sur le site web du Premier ministre: «La question du temps partiel subi existait avant le RSA. [... ] Si le RSA n'alourdit pas le coût du travail, il ne rend pas ses bénéficiaires moins coûteux pour l'employeur. Il n'y a pas d'effet d'aubaine direct.»
Les chefs d'entreprise se déclarent d'ailleurs peu concernés par ce dispositif. Dans une enquête
EN CHIFFRES
DECRYPTAGE
Le mécanisme du RSA
le revenu de solidarité active, qui devrait se généraliser à partir du 1er juillet 2009, remplacera le revenu minimum d'insertion (RMI) et l'allocation de parent isolé (API). il permettra à ceux qui reprennent un travail de bénéficier d'une allocation comprise entre 100 et 300 euros. ce montant sera dégressif au fur et à mesure de l'augmentation du salaire.
A savoir
- LES CONTRATS AIDES PLUS SOUPLES
L'année prochaine, les contrats aidés devraient être remplacés par un «contrat unique d'insertion«déclinable dans le secteur marchand (contrat initiative emploi) et non-marchand (contrat d'accompagnement dans l'emploi). A noter, les contrats en cours ne seront pas concernés. Les employeurs pourront moduler la durée hebdomadaire du travail, dès lors que celle-ci atteint 20 heures en moyenne sur l'ensemble du contrat. En outre, la durée de ces contrats (24 mois en général) pourra atteindre cinq ans pour les allocataires de minima sociaux, les plus de 50 ans et les personnes handicapées.