Le Grenelle de l'environnement ne concerne que marginalement les petites entreprises
Les PME semblent être le grand absent des conclusions du Grenelle de l'environnement, présentées le 25 octobre dernier, au terme de 16 semaines de débats entre près de 300 acteurs des mondes associatif, universitaire et politique. Nicolas Sarkozy a, certes, appelé de ses voeux une «révolution verte». Mais les mesures avancées concernent, pour la plupart, le citoyen et l'Etat et oublient les entreprises, acteurs pourtant essentiels de la protection de l'environnement. Petite consolation: le président s'est engagé à étudier «la création d'une taxe climat-énergie, en contrepartie d'un allégement de la taxation du travail», dans le cadre d'une remise à plat de la fiscalité en France. Le projet viserait à taxer les produits de consommation courante en fonction des émissions de gaz à effet de serre inhérentes à leur fabrication et à leur transport. Les associations se sont montrées enthousiastes, tandis que plusieurs dirigeants patronaux et syndicaux - dont Jean-François Roubaud, président de la CGPME - ont d'ores et déjà mis en garde le gouvernement contre des mesures qui se traduiraient, pour leurs entreprises, par une hausse des cotisations.