Le Centre des jeunes dirigeants réclame une instance unique de représentation du personnel
Gontran Lejeune, président du CJD
C'est paradoxal... Alors que les TPE-PME tricolores concentrent 55% des emplois salariés du privé et représentent 98% des entreprises, le dialogue social en est quasiment absent. Une situation que le Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD) voudrait amender. Dans son rapport «Dialogue social: explorons ensemble de nouvelles voies» publié fin mars le mouvement patronal qui rassemble quelque 3 300 chefs d'entreprise et cadres dirigeants a proposé 15 mesures pour repenser le dialogue social et le mettre en oeuvre dans les petites structures. L'idée principale: la fusion au sein d'une instance unique de toutes les structures existantes. «La construction du dialogue social est actuellement trop compliquée et manque de rationalité», a argumenté Gontran Lejeune, président du CJD, qui plaide en faveur d'une instance unique de représentation du personnel (IURP) obligatoire pour toute entreprise de dix salariés et plus (contre cinquante aujourd'hui). «Une manière de mettre fin aux effets de seuils et à la discrimination entre salariés selon la taille des sociétés» a estimé le président du CJD qui a proposé que ce nouvel organe de représentation et de dialogue social soit financé par un prélèvement obligatoire correspondant à 1% de la masse salariale. Le CJD a, en outre, préconisé que le budget de cette IURP soit global, sans distinction entre les sommes allouées au fonctionnement de l'entité et celles dédiées aux oeuvres sociales. Le mouvement désire que les nouvelles recrues soient sensibilisées au dialogue social dès leur intégration dans l'entreprise et que les dirigeants soient mieux formés sur ces questions. Il met actuellement la touche finale à un module de formation consacré à ce thème et vient d'éditer un guide intitulé Le dialogue social pour les nuls...