LES POLES DE COMPETITIVITE, UN TREMPLIN POUR SE DEVELOPPER?
Créés en juillet 2005, les pôles de compétitivité devaient être le fer de lance de l'innovation tricolore et une source de création d'emplois. Deux ans plus tard, les résultats se font attendre. Parallèlement, les rapprochements alternatifs se multiplient. Etat des lieux.
Je m'abonne«L'adhésion au pôle? Je mise dessus pour doper mon activité! Sans ces projets collaboratifs, je ne pourrais pas faire de R&D mais seulement du développement à court terme et à fort potentiel de rentabilité», s'exclame Bertrand Debray, le dirigeant de Sequans, une petite société francilienne spécialisée dans les semiconducteurs. Le chef d'entreprise fait partie de Systematic, le pôle de «révolution numérique» d'Ile-de- France, inauguré en juillet dernier. Avec ses projets ambitieux, ses partenaires aux noms prestigieux et ses chercheurs de haut vol, le label «pôle de compétitivité» attire de nombreux chefs d'entreprise, en quête, comme le patron de Sequans, de partenariats en tous genres. Pourtant, l'idée n'est pas neuve. A l'origine, il y avait les clusters, grappes en français. En l'occurrence, un territoire sur lequel universitaires, chercheurs et entrepreneurs travaillent main dans la main pour favoriser l'innovation et le développement économique. Dès leur apparition, les clusters, inspirés de l'exemple donné par nos voisins européens dans les années quatre-vingt (voir notre encadré p. 32), ont déjà un rôle de lobby et de mutualisation des moyens. Les Français, sous l'impulsion du gouvernement Villepin, en feront le fer de lance de l'innovation tricolore et le remède aux délocalisations. Ils lui donneront un nom: «pôles de compétitivité», un label précis et - détail non négligeable - les subventions afférentes.
BERTRAND DEBRAY, dirigeant de Sequans
En adhérant à un pôle de compétitivité, j'espère doper mon activité.
Des objectifs ambitieux et un dispositif complexe. Par cette mise en réseau des acteurs de l'innovation, la politique des pôles a comme objectifs la création de richesses nouvelles et le développement de l'emploi dans les territoires. Selon les visées du ministère, le rapprochement des acteurs industriels et scientifiques d'un même territoire doit constituer à la fois une source d'innovation, un facteur d'attractivité et, enfin, un frein aux délocalisations. L'initiative est lancée le 14 septembre 2004, lors du Comité interministériel d'aménagement du territoire (CIADT). Elle s'intègre dans une politique globale de soutien à l'émergence et au développement de pôles de compétitivité répondant aux objectifs fixés par les sommets européens de Lisbonne et Göteborg. C'est le député Christian Blanc qui, dans un rapport, intitulé L'Ecosystème de la croissance, remis en 2004, a jeté les bases du dispositif gouvernemental (voir les différentes mesures dans l'encadré ci-dessous). En juillet 2005, après avoir passé les différents barrages d'une sélection impitoyable, 67 pôles sont labellisés, sur les 105 candidatures reçues initialement. L'Etat, principal contributeur, met sur la table une enveloppe d'environ 1,5 milliard d'euros pour la période 2006-2008. Les principaux financements (plus d'un tiers, soit 520 millions d'euros, provenant du fonds unique interministériel) sont destinés à soutenir les projets de recherche et développement, le reste allant à d'autres types de chantiers (formation, placements immobiliers, infrastructures de NTIC, veille et intelligence économique, développement à l'international...). Qu'est-il advenu de ces investissements? Qu'en ont retiré les PME?
EN BREF
Les bases du dispositif
Pour obtenir une aide ministérielle, une entreprise membre d'un pôle de compétitivité doit être impliquée dans un projet commun labellisé au niveau national. Le fonds interministériel verse alors une enveloppe couvrant 30% des dépenses de R&D engendrées par le projet sélectionné, valable pour trois ans. Chaque partenaire touchera une part de cette enveloppe au prorata de son niveau de participation. Des aides, sous forme d'exonérations de charges, fiscales et sociales, étaient initialement prévues dans le mécanisme des pôles de compétitivité. Ce mode opératoire, jugé trop contraignant par le ministère, a finalement été remplacé par un système de majoration de l'enveloppe, au profit des PME. Ainsi, toute entreprise de moins de 250 salariés impliquée dans un projet labellisé d'un pôle de compétitivité recevra une aide égale à 45% de ses dépenses de R&D, contre 30% pour les autres.
Les PME peuvent, en outre, bénéficier d'avances remboursables d'Oséo.
Premiers bilans. En août 2006, le ministre délégué à l'Industrie, François Loos, et le ministre délégué à l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, présentent le premier bilan des pôles de compétitivité. Selon leur rapport, un an après son lancement, la politique des pôles de compétitivité a atteint son principal objectif, à savoir rapprocher les entreprises, les laboratoires publics et les établissements d'enseignement supérieur, en s'appuyant sur la proximité et la solidarité territoriales. Il est toutefois difficile de chiffrer l'évolution des partenariats dans le secteur de la recherche et du développement. En outre, selon le ministère de l'Economie et des Finances, ces financements bénéficient pour une large part aux PME: elles représenteraient 40% des bénéficiaires. Au final, dans un communiqué daté de juin 2006, le ministère applaudit les premiers résultats: «Le succès de cette politique industrielle et d'aménagement du territoire contribue à l'orientation favorable des indicateurs économiques français: amélioration de la croissance, reprise des investissements manufacturiers et hausse attendue des dépenses de recherche et de développement.»
Un an plus tard, le ton des décideurs publics n'a pas changé. A Bercy, on salue un véritable succès, même si l'on reconnaît qu'il reste un défi à relever: faire partager plus avant cette réussite avec les petites et moyennes entreprises. Problème: adhésion ne veut pas dire subventions et les sociétés sont nombreuses à voir leurs projets déboutés. Les sommes consacrées aux PME sont proportionnellement peu importantes, par rapport à leur poids dans les pôles de compétitivité. Selon Oséo, seulement 28% des subventions de l'Etat reviennent aux PME, alors qu'elles sont près de 5 000 sur les quelque 7000 entreprises adhérant aux pôles de compétitivité. Par ailleurs, en juillet dernier, cinq nouveaux pôles ont été labellisés, dont deux dans l'aéronautique et un dans la finance. Ce qui, après la fusion de pôles existants, porte leur nombre actuel à 71. Or, il a été annoncé, à cette occasion, que les financements ne seraient pas augmentés. Et la labellisation des pôles sera gelée pendant plusieurs mois pour cause d'inventaire! Une évaluation publique a, en effet, été planifiée: «Elle sera lancée à l'automne sur des critères qui restent encore à définir», explique un membre du cabinet de Christine Lagarde, précisant qu'«il ne s'agit pas de dresser un tableau d'honneur: il faut savoir si les pôles permettent aux entreprises d'être plus compétitives et plus rentables». Car c'est bien la question cruciale qui se pose au regard des sommes investies. A ce titre, Bercy n'exclut pas de déclasser certains pôles. Les résultats sont, en tout cas, attendus à la fin du printemps 2008. Concernant la collaboration entre le monde de la recherche et celui de l'industrie, le ministère se veut rassurant et invoque la réforme sur l'autonomie des universités comme garantie d'une «évolution positive».
Le pôle de compétitivité est un catalyseur d'énergies et un formidable réseau
BENOIT DE MOULLIAC, dirigeant de Principia
Cela fait quinze ans que Benoît de Moulliac dirige Principia et deux ans que son affaire a rejoint un des pôles de compétitivité de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le pôle Mer Paca. Le dirigeant y voit un tournant pour sa PME, une entreprise d'ingénierie scientifique: «Notre domaine d'application, très pointu, qui est la production de logiciels et d'expertises, nous demande un investissement important en recherche et développement. Or, la R&D doit être rentable car toute notre activité repose sur elle.» Cette position a renforcé son intérêt pour les pôles de compétitivité: «Ce sont des catalyseurs d'énergies et de formidables réseaux: ils fonctionnent comme des lieux de rencontre pour les chefs d'entreprise et les ingénieurs qui travaillent sur un même secteur.» Benoît de Moulliac va d'ailleurs lui-même se faire épauler par une «grande entreprise», un des leaders mondiaux des services à l'environnement, pour faire avancer un de ses projets et accélérer son ouverture à l'international. Seul bémol: «Obtenir des subventions est un chemin de croix, concède-t-il. Les dossiers sont d'une complexité administrative décourageante et favorisent les gros projets multipartenaires, plus adaptés aux grandes entreprises et aux centres de recherche.» Il avoue n'avoir lui- même touché aucune miette de la manne publique et prône une simplification des démarches: «Un fonds d'amorçage pourrait être une solution pour donner aux entreprises de taille modeste les moyens de lancer leurs projets. Il serait aussi souhaitable qu'il y ait une plus grande sélection et donc moins de projets subventionnés, mais mieux financés et mis en oeuvre plus rapidement.»
PRINCIPIA Repères
- ACTIVITE: Ingénierie et études techniques
- VILLE: La Ciotat (Bouches-du-Rhône)
- DIRIGEANT: Benoît de Moulliac, 50 ans
- FORME JURIDIQUE: SA
- EFFECTIF: 81 salariés
- ANNEE DE CREATION: 1981
- CA 2006: 11 MEuros
- RESULTAT NET 2006: 770 KEuros
Grenoble en tête de liste. L'adhésion des petites structures aux pôles dépend pour beaucoup de la nature de leur secteur d'activité. Les PME de l'industrie traditionnelle sont ainsi très présentes au sein des pôles de compétitivité nationaux. Le pôle savoyard Arve Industries, pour le décolletage (procédé industriel de fabrication de pièces), en fait partie. Sur ses 160 entreprises membres, il compte 144 sociétés de moins de 250 salariés. «Nous ne nous contentons pas de monter des dossiers de demande de subventions, souligne Jean Breton, son président. Nous accompagnons nos adhérents dans leur développement. C'est pour cela que l'on trouve, à côté de la R&D, des groupes d'industriels «utilisateurs/ testeurs», de la formation et des séminaires d'information.» Il faut dire qu'Arve Industries appartient à un bassin porteur en termes d'innovation et de collaboration. La région Rhône-Alpes a notamment réalisé une étude dont les résultats, très positifs, font état d'une bonne participation dans la gouvernance des pôles - les PME sont représentées dans tous les conseils d'administration- et d'une forte implication dans les projets de recherche et développement.
Au palmarès des pôles modèles, Minalogic, basé dans l'agglomération grenobloise, est régulièrement cité comme premier de la classe. Lors de l'appel à projets de pôles, 52 acteurs du secteur des micro et nanotechnologies se sont regroupés: 28 industriels, 18 collectivités et organismes à vocation économique et six structures de recherche publique et de formation. Depuis, 16 autres entreprises les ont rejoints. Parmi les membres de Minalogic, on trouve des poids lourds comme Schneider, ST Microelectronics, le CEA, le CNRS et les principales collectivités territoriales rhônalpines concernées... Mais aussi des entreprises de taille moyenne, comme Purple Labs. Cette société de design en téléphonie mobile, qui emploie une centaine d'ingénieurs au Bourget-du-Lac, en Savoie, vient d'intégrer le pôle grenoblois avec un projet de recherche sur une nouvelle génération d'interfaces utilisateurs. Après avoir déposé sans succès des dossiers auprès de différentes agences de recherche, Jean-Luc Botto, le responsable technique de Purple Labs, reconnaît que l'intégration à un pôle de compétitivité lui a été «bénéfique et, qui plus est, rapide». Il affirme ne pas se soucier de la concur rence que peuvent représenter les partenaires du pôle: «Nous pensons qu'il ne sert à rien de vouloir garder la technologie pour soi. En revanche, une fois que le projet sera terminé, chacun s'occupera, de son côté, de ses applications et de sa commercialisation.» Quant à la collaboration avec les chercheurs, elle ne réclame, selon lui, qu'«un peu de pédagogie et de compréhension, pour dépasser les différences culturelles».
JEAN-LUC BOTTO, responsable technique de Purple Labs
Il ne sert à rien de garder une technologie pour soi. C'est pourquoi nous avons intégré un pôle de compétitivité.
La région est d'ailleurs réputée pour avoir su allier, dès les années soixante, recherche, formation et industrie. L'électrotechnique a ainsi succédé à la mécanique. Puis, sont arrivées la microélectronique et les nanotechnologies. Et la tradition de coopération s'est perpétuée. Les universités de la cité dauphinoise se sont aujourd'hui regroupées sous le label «Grenoble Universités». Une initiative qui renforce l'attractivité du territoire, d'une part, pour les entreprises et, d'autre part, pour les candidats à l'emploi, qui peuvent miser sur le dynamisme du tissu industriel. «Les projets que nous soutenons permettent de démultiplier les efforts de R&D de sociétés qui s'investissent de façon très positive pour l'emploi, explique Nicolas Leterrier, délégué général du pôle Minalogic. Je peux vous citer le cas de cette PME qui va embaucher, à elle seule, 65 personnes dans le cadre de son projet de développement de détecteurs infrarouges haute définition, intitulé Imalogic. Un autre exemple: celui de Nanosmart, centre d'excellence mondial dans les matériaux avancés et dédié à la micro et nanoélectronique, a un potentiel de 300 nouveaux emplois, dont 40 postes de chercheurs.»
A SAVOIR
Une initiative inspirée de nos voisins européens
Les pôles français de compétitivité ne constituent pas exactement la pointe de l'innovation... Partout en Europe, des initiatives similaires existaient déjà.
L'Allemagne, par exemple, a créé, depuis 1995, des pôles de compétitivité dans sept Länder, ciblés sur les secteurs de l'énergie, des transports et de l'aéronautique. De même, l'Espagne a vu émerger, en très peu d'années, plusieurs communautés autonomes grâce à l'amélioration de ses capacités scientifiques et technologiques. Par exemple, la Catalogne se classe parmi les leaders pour la microélectronique, les télécommunications, la santé ou encore l'environnement. Le Danemark, dont la moitié des PME travaillait en réseau dès la fin des années quatre-vingt, est aujourd'hui engagé dans une politique plus structurée d'appui aux clusters dans ses domaines d'excellence, aux niveaux national et international.
Enfin, l'Italie est connue depuis de nombreuses années, pour ses districts industriels et a lancé, en 2002 les districts technologiques.
Des pôles peu favorables aux PME.
Pourtant, malgré ces bilans positifs, des critiques commencent à poindre. Déjà, en novembre dernier, Christian Blanc soulignait plusieurs dysfonctionnements propres à la France: «Pilotée depuis Paris, la politique des pôles de compétitivité n'est pas accompagnée des réformes structurelles qui permettraient d'obtenir les résultats espérés.» Pour le député, il faudrait «réhabiliter les universités en les rendant autonomes, décloisonner la recherche publique pour l'ouvrir sur le monde industriel et, surtout, transférer les compétences de l'Etat en matière de développement économique vers les régions». Faute de quoi, selon lui, beaucoup de BBB pôles risquent d'échouer dans leur projet. Cassandre? On peut redouter que oui. Jean-Yves Delaune fait partie de ces personnalités locales qui ont beaucoup oeuvré pour la naissance des pôles de compétitivité. Il a travaillé à la rédaction du rapport de Christian Blanc, puis coopéré avec le gouvernement Raffarin pour la mise en place de l'appel à projets sur les pôles de compétitivité. Depuis, il accompagne un certain nombre de pôles labellisés, dont les deux qu'il a initiés: le pôle Mer Paca et le pôle Génie Civil Ouest. Mais il participe surtout à plusieurs projets de rapprochement d'entreprises, dans le cadre de clusters non labellisés, et dirige Cluster West, un groupement d'agroalimentaire du Grand Ouest, qui collabore avec l'Ecole supérieure d'agronomie (ESA) d'Angers sur des projets de R&D. Selon lui, les pôles de compétitivité ont trop privilégié le développement de grands projets de recherche et développement, au détriment de projets innovants répondant à des enjeux de compétitivité à plus court terme. Un choix nuisible aux PME: «Les grands groupes peuvent se permettre de financer des projets à long terme; à l'inverse, les PME ont besoin de retours sur investissement rapides. C'est-à-dire de petites équipes de chercheurs, travaillant sur des projets précis, dans un laps de temps compté. Or, les institutionnels refusent de subventionner ce genre de recherches, qu'ils considèrent comme trop peu ambitieuses.»
Seconde critique: une «institutionnalisation» du label, qui serait devenu le passage obligé pour tout projet coopératif nécessitant le soutien de l'Etat et des collectivités territoriales. «L'interventionnisme des pouvoirs publics se traduit par une discrimination vis-à-vis des projets non labellisés par les pôles ou qui n'entrent pas dans leurs thématiques, regrette Jean-Yves Delaune. Ceux-ci ont alors beaucoup de mal à avoir accès aux fonds publics. Dans ces conditions, de nombreux projets, souvent portés par des PME, avortent en cours de route.» Du coup, les PME seraient littéralement exclues des pôles de compétitivité et de leurs avantages financiers. Cependant, Jean-Yves Delaune conclut avec une touche d'optimisme: «Il faut souhaiter qu'entre les clusters et les pôles de compétitivité labellisés, il y ait des accords de coopération facilitant l'émergence de nouveaux projets. Cela pourrait prendre la forme de contrats d'objectifs soutenus par l'Etat et les collectivités territoriales, pour élargir le champ de la labellisation et rendre cette dernière moins discriminante.» Et surtout, le spécialiste reconnaît la justesse de l'idée originelle: les subventions communes encouragent la collaboration. «Si le pôle de compétitivité pouvait inciter les Français à travailler en réseau ... Ce serait déjà beau!» Un chantier de longue haleine qui permettra aussi de s'attaquer à la question des liens entre le monde de la recherche universitaire et celui des entreprises, sur laquelle la France accuse un retard malheureux.
JEAN-YVES DELAUNE, dirigeant de Cluster Ouest
Les pôles de compétitivité privilégient trop souvent les grands projets. Un choix nuisible aux PME, qui ont besoin d'un retour sur investissement rapide.
La bataille mondiale de la compétitivité ne passera pas par les pôles
PHILIPPE LECLAIR, dirigeant de Comsis
Pour Philippe Leclair, «l'innovation appartient aux PME». «Nous sommes plus souples que les grands groupes, juge ce dirigeant. Nos petites structures facilitent la création d'équipes de recherche et l'émergence d'idées neuves.» S'il a adhéré au pôle de compétitivité Systematic, pôle francilien de la «révolution numérique», c'est parce qu'il a été contacté par deux grands groupes qui l'ont coaché pour faire partie de leur projet, des recherches sur le «Mi-Mo», une technique encore expérimentale qui doit accélérer les systèmes sans-fil. «J'étais partant parce que ça me permettait d'explorer une nouvelle piste technologique, explique-t-il tout en relativisant. Ce n'est qu'une façon parmi d'autres de faire de la recherche. Le pôle peut nous aider, mais il ne remplacera pas nos propres efforts. Et il faut se préparer à une bataille mondiale sur le terrain de la compétitivité et de la performance. Or, cette bataille ne passera pas par les pôles. Ce sont des infrastructures trop lourdes et trop institutionnalisées.»
COMSIS
Repères
- ACTIVITE: Développement de composants wi-fi
- VILLE: Paris XIVe
- DIRIGEANT: Philippe Leclair, 48 ans
- FORME JURIDIQUE: SAS
- EFFECTIF: 12 salariés
- ANNEE DE CREATION: 1995
- CA 2006: 20 KEuros
- VOLUME D'AFFAIRES 2006: 600 KEuros