L'épargne salariale séduit les PME
Les encours d'épargne salariale ont progressé de 19% en 2006. Une croissance qui s'explique notamment par la hausse du nombre de PME à proposer des plans d'épargne salariale à leurs collaborateurs.
Je m'abonneL'épargne salariale séduit de plus en. plus d'entreprises. En 2006, les montants placés dans des dispositifs prévus à cet effet ont progressé de 19%, affichant un montant de 82,4 Mdeuros, d'après l'enquête annuelle menée par l'Association française de la gestion financière CAFG). Un record historique. «Depuis 1995, les montants placés dans des OPVCM d'épargne salariale sont en progression constante. En douze ans, ils sont passés de 19 à 82,4 Mdeuros», précise Ephraïm Marquer, directeur de l'épargne salariale au sein de L'AFG. Ainsi, en 2006, plus de 165 000 sociétés disposaient d'un plan d'épargne salariale, soit 26 000 de plus qu'en 2005. Pour L'AFG, ces chiffres s'expliquent surtout par l'environnement légal, qui, depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'épargne salariale (voir encadré d-dessous), a réconcilié les petites structures avec un principe qu'elles estimaient, jusque-là, réservé aux grandes. En cinq ans, le nombre de sociétés ayant adopté un plan d'épargne salariale aurait été multiplié par quinze. «Or, en 2001, beaucoup de grandes entreprises avaient déjà adopté la formule», confirme Ephraïm Marquer.
La moitié des sommes investies alimentent des fonds communs de placement d'entreprise. Ce qui profite essentiellement aux acteurs financiers chargés de la gestion des encours de l'épargne salariale. Trois d'entre eux, en particulier, dépassent les 10 Mdeuros d'encours gérés: Natexis Asset Management, Crédit Agricole et Société Générale Asset Management. Autre signe distinctif du cru 2006: la flambée des produits d'investissement socialement responsables, dont les encours ont progressé de 71%.
RAPPEL
Ce que dit la loi
- La loi du 19/02/01 a autorisé la création de plans d'épargne interentreprises, qui peuvent être négociés au niveau d'une branche ou d'un groupe d'entreprises.
- La loi du 30/12/06 sur le développement delà participation et de l'actionnariat salarié a rendu obligatoire la négociation d'accords de participation de branche, dans un délai de trois ans, pour les entreprises de moins de 50 salariés.