L'édition méridionale de Planète PME a été un succès
Bruno Fuchs, commissaire général du salon Planète PME
«Nous tablions sur 4 000 ou 5 000 visiteurs tout au plus, et nous en avons accueilli 8 250.» Au lendemain de Planète PME, qui s'est tenue à Marseille le 3 juin dernier, Bruno Fuchs, Commissaire général du salon annuel de la CGPME, est satisfait de cette 6e édition, la première dans la cité phocéenne, placée sous la bannière du projet d'Union pour la Méditerranée (UPM). Les officiels ont, eux aussi, répondu à l'appel et ne sont pas venus les mains vides. Ainsi, la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne- Marie Idrac, a annoncé qu'une mission venait d'être confiée à Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric, pour dresser un état des lieux des partenariats entre grands groupes et PME candidates à l'export. De son côté, le secrétaire d'Etat aux PME, Hervé Novelli, a évoqué la création d'une agence de développement spécifique aux entre- prises du pourtour méditerranéen, «une sorte d'Oséo pour la Méditerranée», résume-t-il. Les principaux pôles d'attraction du salon étaient le Village Euro-Méditerranée, lieu d'échanges des entreprises du pourtour méditerranéen, et l'espace PME, réunissant les différents partenaires du développement des entreprises (Oséo, Coface...). Ils ont comptabilisé 1 400 rendez-vous d'entrepreneurs avec les quelque 350 experts présents.
Après l'immense succès de cette édition provinciale, la CGPME a décidé de renouveler l'expérience un an sur deux.
SONDAGE
Union pour la Méditerranée: les patrons français dubitatifs
Le salon a été l'occasion de la publication d'un sondage réalisé par l'institut Ipsos avec KPMG et la confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) sur la perception des chefs d'entreprises du projet de l'Union pour la méditerranée (UPM). dans les six pays concernés (Algérie, Espagne, France, Italie, Maroc et Tunisie), un chef d'entreprise sur deux juge le projet porteur d'espoir, avec un enthousiasme plus net au Maghreb (58%) que dans l'Union européenne (39%).
La France marque toutefois sa différence: un quart de nos compatriotes se méfieraient du projet, contre seulement 14% dans l'ensemble de l'Union européenne et 3% dans les pays du Maghreb.