Je ne m'entends plus avec mon associé!
Echapper à la solitude du chef d'entreprise, c'est bien. Mais un bras de fer quotidien avec son associé peut virer au cauchemar. Avant que le conflit ne dégénère et ne menace l'existence de leur entreprise, certains savent réagir à temps.
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@ FOTOLIA/IOFOTO/LD
Entre Damien P. et son associé, rien ne va plus. Le conflit a tellement gangrené l'entreprise que Damien a été réduit à céder son affaire en catastrophe, bradant la société dans laquelle il s'est investi pendant cinq ans. Pourtant, avant de se lancer dans la reprise d'une PME d'une quinzaine de salariés dans le secteur de la communication, les deux ennemis d'aujourd'hui étaient amis depuis 20 ans. «On croit souvent qu'une longue amitié garantit une collaboration réussie. Or, les enjeux ne sont pas les mêmes et la nature des rapports change aussi», pointe Robert Zuili, coach d'entreprise et cofondateur du cabinet Excelia. Les qualités que l'on appréciait tant chez son ami d'enfance deviennent des défauts insupportables chez un associé.

ROBERT ZUILI, coach d'entreprise et cofondateur d'Excelia
Chaque associé doit avoir des domaines d'intervention qui lui sont propres.
Des règles et des chartes. Les premiers mois et même les premières années d'activité sont particulièrement propices aux clashs, car l'entreprise n'a pas atteint son rythme de croisière. Il y a toutes sortes de difficultés à surmonter et les cofondateurs n'envisagent pas forcément d'y faire face de la même manière. «C'est très souvent à l'occasion d'un choix stratégique que les associés se rendent compte que leurs intérêts et leurs aspirations ont pris des chemins divergents», analyse Xavier Cazard
