Il se prépare à affronter la grippe A
Pour limiter le risque d'absentéisme massif et la perte de chiffre d'affaires qui découleraient d'une pandémie grippale, le dirigeant de venedim a sensibilisé ses collaborateurs et établi un plan de continuité de l'activité.
Je m'abonneMieux vaut prévenir que guérir. Olivier Frérot, le dirigeant de Venedim, a mis en application ce pro verbe particulièrement d actualité en cette période de pandémie annoncée de grippe A. Les premières mesures de précaution ont, en effet, été prises dès la fin juillet dans son entreprise qui ne déplore, à ce jour, aucun malade. «Le ramdam opéré par les médias m'a inquiété, explique Olivier Frérot. Je me suis dit que si les craintes des autorités publiques se révélaient fondées, mon affaire pourrait en pâtir.» Il commence donc par s'informer sur la pathologie en question. Objectif: se constituer un socle de connaissances qu'il va relayer auprès de ses 100 collaborateurs. Dans un premier temps, il leur envoie par courrier un résumé de l'information. «Je voulais les sensibiliser aux risques potentiels pour eux et pour Venedim.» A juste titre: les salariés de la société - à 95% des consultants en informatique - travaillent chez les clients. «Il s'agissait de leur faire comprendre qu'en cas de fermeture de sites de clients ou d'arrêts maladie en masse, le risque de perte de chiffre d'affaires est significatif» L'information semble passer mais le dirigeant décide d'enfoncer le clou, un mois plus tard, avec un second courrier qui passe en revue les gestes nécessaires pour limiter la contagion. Début septembre, il convie l'ensemble de son équipe à une réunion au cours de laquelle sont distribués des masques et des gels désinfectants, commandés juste avant l'été. Montant de l'investissement: 10 000 euros. «Nous avons eu raison de nous les procurer avant juillet: aujourd'hui, le délai de livraison est de deux mois.»
@ FOTOLIA/SEEHISGLORY/LD
Recourir au télétravail. Mais ce n'est pas tout. Prévoyant, Olivier Frérot a conçu un plan de continuité de l'activité, autrement dit un process à suivre en cas de pandémie. Dans ce cas, les salariés, qu'ils soient sains ou malades, seraient invités à travailler à domicile. Une mesure rendue possible par le taux d'équipement des équipes de la SSII: chacun des 100 collaborateurs dispose d'un ordinateur portable et d'une clé internet 3G, qui lui permet d'accéder de partout à l'Internet haut débit. De même, le plan de continuation prévoit que les consultants interviennent à distance dans le système informatique de leurs clients. Ce qui permettrait de poursuivre la facturation, même en cas de fermeture de site chez Venedim ou chez ses clients. D'après l'étude menée par le chef d'entreprise, le télétravail permettrait d'assurer un service de qualité durant deux semaines. Et après? «Nous voulons être optimistes, répond Olivier Frérot. La grippe, nous l'attendons.»
@ Olivier Frérot
VENEDIM Repères
- ACTIVITE: SSII
- VILLE: Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
- FORME JURIDIQUE: SAS
- DIRIGEANT: Olivier Frérot, 43 ans
- ANNEE DE CREATION: 2005
- EFFECTIF: 100 salariés
- CA 2008: 6,7 mEuros
- CA PREVISIONNEL 2009: 6,5 mEuros