Il offre des places en crèche à ses salariés
A la tête de quatre magasins sous enseigne Bagagiste & Cie, salariant une grande majorité de femmes, Joël David est conscient de leurs difficultés à concilier vies professionnelle et familiale. Pour y pallier, il adhère depuis 2008 à une crèche interentreprises.
Je m'abonneAvant de commencer leur journée de travail dans la zone industrielle du Prat, à Vannes, certains employés de Bagagiste & Cie font un détour indispensable. Ils déposent leurs enfants à la crèche interentreprises, L'Eveil du Rohig, située au coeur du parc d'activités. C'est le cas de l'une des seize salariés de la maroquinerie. Un véritable avantage qui a permis à cette jeune maman de garder son emploi à temps plein dans le magasin. Si elle peut accéder à ce service, c'est grâce à son employeur, qui fait partie des fondateurs de l'établissement et a choisi d'y adhérer en 2008.
A la tête de quatre maroquineries implantées à Vannes, Joël David est également membre de l'Auzip (Association des usagers de la zone industrielle du Prat), qui mène, dès 2003, une réflexion sur les difficultés de garde d'enfants. «Mes équipes sont majoritairement féminines, explique Joël David. Nous avons déjà trouvé des arrangements pour les mamans de grands enfants les mercredis. Avec la crèche, ma démarche consistait à trouver une solution pour permettre aux jeunes mamans de rester en poste».
Un service adapté. Trois années ont été nécessaires à l'Auzip pour voir le projet aboutir. Il a d'abord fallu trouver un terrain municipal calme et sécurisé, compatible avec ce type d'activité, puis chercher des financements. L'investissement total s'est élevé à 6 M euros, mais a bénéficié de nombreuses subventions publiques, à l'instar des 80 000 euros versés par la région. Restait ensuite à attendre la fin du chantier et l'ouverture de la crèche, le 1er avril 2008. Adaptée aux employés du Prat grâce à des horaires flexibles (de 7 h 30 à 19 h 30), la structure propose 35 places aux entreprises adhérentes. Ces dernières peuvent louer une à six places pour l'accueil des enfants de deux mois à quatre ans. Un service auquel contribuent les parents en fonction de leurs revenus, le plafond tarifaire étant de 2,74 Euros de l'heure. Pour sa part, Joël David débourse, après déduction fiscale, 5 000 Euros par an par place en crèche. Grâce à cet investissement, il peut fidéliser sa salariée, qui n'a donc pas de problème de garde et continue de travailler dans sa maroquinerie. Dans la foulée, le dirigeant a adopté un système similaire, pour un coût équivalent, pour une salariée d'un autre magasin qu'il dirige à Nantes, sous l'enseigne Du Pareil au Même, cette fois.