Il crée une salle de sport pour ses salariés

Publié par Olga Stancevic le 1 déc. 2007

Partant du principe qu'un esprit sain va de pair avec un corps sain, le patron de cette agence francilienne de design multiplie les initiatives pour le bien-être de son personnel. Dernière en date: une salle de gymnastique de 100 m2.

Je m'abonne

Imprimer

Pendant que la directrice des ressources humaines pédale sur un vélo électrique, sa collègue de la comptabilité pratique le rameur, sur fond de musique rythmique pendant la pause déjeuner. Non, vous n'êtes pas chez Microsoft, mais chez Saguez & Partners, agence de design et de communication basée à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Fin 2005, cette PME de 84 salariés a racheté un local à ses voisins d'en face, pour y créer une salle de sport dédiée au personnel. «Nous pratiquons un métier stressant, pour lequel il faut mobiliser toute sa concentration et son énergie, explicite Olivier Saguez, le président de l'agence. Le sport permet d'éduquer à la fois le corps et l'esprit» Cet architecte de formation cite le Bauhaus, école de création allemande du début du XX^e siècle, où élèves et professeurs vivaient et travaillaient sur fond de pratique sportive. «Pour être à 100% disponibles, les salariés doivent être déchargés de certaines contraintes», estime ce patron, qui offre un petit déjeuner quotidien, entre 8 h 45 et 9 h 45 (récompensant les lève-tôt, rares dans ce métier) et les services d'une masseuse, chaque jeudi.

Un argument de recrutement. Ouverte du matin au soir, la salle de sport fonctionne en libre-service, avec quatre appareils de cardio-training et une dizaine d'accessoires. Des cours de Pilates (musculation douce) y sont dispensés par un coach, deux fois par semaine. «Les salariés se sont organisés en association pour recruter et rémunérer le moniteur. Les cours leur reviennent à 10 euros la séance», explique le dirigeant, lui-même utilisateur d'un cours particulier une fois par semaine. Pour un investissement de 300000 euros, la salle procure bien des avantages. «J'y teste la tenue de certains matériaux, peintures et bois que j'utilise ensuite pour mes clients», explique Olivier Saguez, qui présente la salle comme un argument de recrutement. Avec des collaborateurs présents de 8 h 30 à 22 heures, une croissance annuelle de 20 à 30% et un turnover minime, Saguez & Partners fonctionne comme une ruche. Son dirigeant lorgne désormais la crèche municipale voisine en vue d'un accord qui profiterait aux mamans salariées de l'entreprise.